Nostalgie

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Ô poètes réduits au silence, un front pleure,

Il pleure sur vos noms en immobile rang,

Poètes blancs et noirs, fantômes de toute heure,

Aujourd'hui comme hier, vous le laissez souffrant.

Alors, du fond de l'âme il touche vos visages

Figés et verticaux, toujours pâles et froids,

Il plonge en vos regards et coule dans vos pages

Pour à nouveau scander les rimes d'autrefois.

Et cette nostalgie avance tel un fauve

Tapi sous le frisson qu'on ne redoute plus,

Le guette sous un titre et transforme en alcôve

Vos tombeaux de papier, refuges des reclus.

Elle montre les crocs depuis les couvertures,

Salivant sur vos yeux privés de leur éclat,

Ô poètes, que faire en ces heures futures

Pour l'endormir enfin si vous n'êtes plus là ?

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