Passion dangereuse et première fois II
* Pdv externe *
Le lendemain, Nobuyuki et Kazuma se quittèrent le cœur gros. En effet, il ne se verraient pas avant la promotion du drama qui était organisée devant les journalistes le surlendemain. Ils s'étaient tellement habitués à la présence constante de l'un et de l'autre que la séparation se fit avec des sourires tristes et des baisers interminables.
Nobuyuki se dirigea vers les locaux pour enregistrer l'émission avec les membres de Gekidan Exile quant à Kazuma, il rejoignit son groupe afin de répéter les chorégraphies et chants prévus pour le concert du samedi soir.
Les deux jours passèrent à une vitesse atrocement lente pour les deux amoureux, malgré les messages la journée et les appels le soir. Itsuki désespérait de voir son ami aussi mal, loin de son élu.
Le jour de la promotion, tous les acteurs de l'agence LDH se retrouvèrent réunis dans la grande salle de réception de celle-ci en attendant l'arrivée des journalistes.
Lorsque Nobuyuki aperçu son chaton, il se retint de lui sauter dessus. Kazuma en fit tout autant, mais paru gêné de retrouver son amant au milieu de personnes qui ignoraient tout de leur relation.
Comme ils étaient partenaires dans le drama, les managers les placèrent côte à côte sur la longue table accueillant tous les acteurs. Ainsi, Nobuyuki était entre Ryota et son chaton et le-dit chaton était assis entre son amant et Itsuki. Les deux amoureux étaient donc plus à l'aise et se permettaient de temps à autre, de se toucher discrètement les cuisses et les mains sous la table nappée.
* Pdv de Kazuma *
La conférence commença très agréablement. Beaucoup de questions furent posées à Ryota-senpai, tous les journalistes étaient très enjoués par cette promotion. On me posa quelques questions sur mes débuts en tant qu'acteur, je me sentis plutôt à l'aise et répondis avec tout le naturel possible. Les questions dévièrent sur The Rampage et notre nouvelle sortie de CD, mais le maître de conférence qui n'était autre que notre manager Hiro-san, leur pria de revenir sur le sujet. La question tant attendu sur notre « Bromance » se posa et se fut Nobuyuki qui répondit à la question, en mettant, discrètement et le plus naturellement du monde, une main sur mon entrejambe. Il prit même la peine d'ouvrir ma braguette et de fourrer sa main entre mon pantalon et mon caleçon. Heureusement, plus aucune question ne m'était destinée car j'aurais été incapable d'y répondre d'une voix normale. Nobuyuki quant à lui continua de répondre aux nombreuses questions des journalistes dans le calme le plus plat, tout en me masturbant à travers mon caleçon. Vint le moment tant attendu où j'étais à deux doigts de jouir et il relâcha complètement son emprise, ferma ma braguette et croisa les mains devant lui sur la table. Deux questions me vinrent alors à l'esprit... Avait-il fait exprès pour me frustrer et me faire languir ? Ou avait-il cru que j'avais joui ? J'aurais la réponse après la conférence, mais en attendant, mon bas-ventre me faisait un mal de chien. Itsuki dû s'en rendre compte car il posa des yeux inquiets sur moi et me demanda à voix basse si je me sentais mal. Je lui répondis discrètement que j'avais envie d'aller aux toilettes expressément.
- Il reste un quart d'heure... continua-t-il. Tu penses que tu peux tenir d'ici là ?
- Je l'espère mon pote... J'ai tellement envie que ça me fait mal... me plaignis-je.
Nobuyuki avait dû entendre car il me tapota sur la cuisse et me sourit. Mon sang ne fit qu'un tour. L'enfoiré, il l'a fait exprès ! Je vais le tuer en sortant...
Le dernier quart d'heure me parut une éternité, et lorsque les journalistes commencèrent à quitter la salle, je me précipitai vers les toilettes de l'agence. Itsuki-kun avait pour mission de prévenir Hiro-san afin qu'il ne m'oublie pas pour revenir à Exile. Cet après-midi, il était prévu que nous répétions en groupe et que Riku, Hokuto et moi enregistrions nos nouvelles paroles jusqu'à ce soir.
J'entrai dans les toilettes en cognant la porte contre le mur. Je n'eus pas le temps de me retourner pour fermer à clef que Nobuyuki se précipitait avec moi dans la cabine et ferma à clef derrière lui. Il me regardait avec des yeux brûlant de désir. J'avais un mélange d'envie de pisser et de jouir, assez étrange et extrêmement désagréable.
- Putain mais ça va pas toi de me faire ça en plein milieu d'une conférence ! Qu'est ce qu'on aurait fait si quelqu'un nous avait vu ?! lançai-je en colère.
- J'adore braver les interdits, répondit-il d'une voix rauque très érotique.
- Ok, super, tu as vu dans quel état tu m'as foutu ? J'ai eu mal au bas-ventre tout le reste de l'interview ! Ca t'amuse de me faire souffrir alors que ça fait deux jours qu'on ne s'est pas vu ! ma colère commença à me faire monter les larmes aux yeux.
- Oh Chaton, je suis désolé... Je ne pensais pas te faire autant souffrir en utilisant cette technique pour te piéger dans les toilettes... s'excusa-t-il. Je vais te soulager maintenant...
Le désir était insoutenable malgré la douleur persistante. Alors Nobuyuki finit de me masturber devant la cuvette tout en m'embrassant langoureusement. L'envie de jouir devint aussi forte que celle d'uriner. Lorsque j'atteins l'orgasme, après avoir répandu ma semence dans la cuvette, mon amant pressant toujours mon petit monstre, je ressentis une étrange sensation mais très agréable. Je pissai et eut un sentiment de délivrance. Je soupirai de soulagement, remerciant mon Lapinou de cette douce torture qu'il m'avait fait subir. Il essuya gentiment mon bâton de chair avec du papier et tira la chasse. A ce moment-là quelqu'un entra dans les toilettes. Nous décidions que je sortirai en premier et lui en second après la personne. Lorsque je sortis, je vis qu'il s'agissait de mon manager. Je le saluai, il me dit d'attendre devant l'agence que le mini-bus vienne nous chercher. J'acquiesçai puis rejoignis mes trois camarades dehors.
- Tu en as mis du temps mon pote ! remarqua Itsuki. C'était plus qu'une envie de pisser ? se moqua-t-il.
- Non mon pote... J'ai croisé mon amant dans les toilettes, lui répondis-je avec un sourire pervers.
La réponse le surpris mais il rit à cette remarque. Nobuyuki arriva devant moi, le visage inquiet.
- Je crois que ton manager a capté Kazuma...
- Qu'aurait-il capter Nobuyuki-senpai ? m'enquis-je.
- Pour nous, répondit-il tout bas.
- Quoi ?! Mais comment ? Tu n'as pas laissé assez de temps entre ma sortie et la tienne ?
- Si, si ! Mais lorsque je suis sorti des toilettes, il y rentrait de nouveau car il avait laissé sa chevalière à côté du lavabo.
- Et alors ? Ca ne prouve rien ! le rassurai-je.
- Euh... Beh en fait il m'a fait la remarque qu'il ne m'avait pas vu rentrer dans les toilettes. Je lui ai répondu qu'il était rentré après moi, il m'a dit que c'était bizarre parce qu'il n'avait vu rentrer que toi... J'ai essayé de me dépatouiller au mieux mais je pense qu'il a un doute...
- Merde... Putain ! On est foutu s'il découvre qu'on sort ensemble...
- Vous voulez que j'enquête ? intervint Itsuki-kun mimant la casquette et la pipe de Sherlock Holmes.
- Tu ferais ça pour nous ? demanda Nobuyuki des étoiles plein les yeux.
- Oui bien sûr sans problème! nous rassura-t-il en nous étreignant.
- Oh ! Câlin collectif ! cria Makoto-kun, qui n'avait rien suivi de la conversation, en se joignant à nous avec Hokuto-kun.
S'ensuivit de Ryota-senpai, Sano-senpai et d'autres acteurs qui passaient par là. Après coup, ce mal entendu nous fit beaucoup rire Nobuyuki, Itsuki-kun et moi. D'ailleurs, Nobuyuki s'empressa de le raconter plus tard à Ryota-senpai qui rit tout autant de cette anecdote.
Nous nous quittions encore le cœur gros comme l'avant veille, sans savoir quand nous nous reverrions à cause de nos emplois du temps qui s'étaient de nouveau chargés au fur et à mesure des journées.
Je montai dans le mini-bus en lui faisant un signe de la main, il me répondit en faisant un baiser dans sa main qu'il souffla vers moi. J'attrapai le baiser volant et lui montrai que je le plaçais sur mon cœur. Il sourit et me dit au revoir de la main.
- Vous êtes craquants... me dirent Itsuki, Makoto et Hokuto presque en cœur.
S'ils avaient pu le chanter en a cappella ils l'auraient fait, je suis sûr...
Arrivés à Exile, nous commencions la répétition générale pour le concert de samedi. Après trois heures de répétition intensive, nous nous douchions et nous séparions en deux groupes. Les danseurs partirent dans des salles, seul ou à plusieurs répéter leurs solos, quant aux trois chanteurs, nous nous retrouvions dans la studio d'enregistrement. Au fur et à mesure des heures, nos camarades passèrent nous dire au revoir et quittèrent les lieux. Itsuki-kun vint un moment et après avoir discuté avec nous, il finit par partir lui aussi. Riku partit après avoir enregistré sa partie en japonais et en anglais. Dans les locaux il ne restait que le leader de danse Likiya, qui commençait à créer une nouvelle chorégraphie, Makoto continuant de s'entraîner, Hokuto-kun et moi. Alors que Hokuto terminait son travail, je finis d'enregistrer ses paroles en ajoutant des effets dans sa voix, il approuva et prit son sac pour partir. Makoto l'attendait derrière la porte. Likiya passa à côté d'eux et nous fit signe qu'il s'en allait en me disant de fermer en partant. Je me replongeai dans mon travail, alternant avec la musique au casque et dans les baffles du studio. J'entendis une porte s'ouvrir. Pensant que quelqu'un avait oublié quelque chose, je me retournai et me dirigeai vers la porte du studio pour reconnaître la personne. Tout d'un coup, la porte s'ouvrit et Nobuyuki se tint fier devant moi, un sourire charmeur et des yeux brillants de luxure.
- Tu m'as fait peur ! m'exclamai-je. Qu'est ce que tu fais là ? Ryota-senpai est parti depuis longtemps si c'est lui que tu viens chercher... dis-je un peu déçu.
- Je viens te voir toi, pas mon coloc' ! éclata-t-il le visage un peu colérique. Je n'ai pas le droit ?!
- Si bien sûr, ça me fait plaisir de te voir, mais tu m'as surpris, répondis-je en baissant la tête.
Il me prit dans les bras et me donna un baiser amoureux. Il n'y avait plus personne dans les locaux, nous ne craignions pas de nous faire surprendre. Nobuyuki approfondit le baiser.
- J'ai trop envie de toi Chaton... Je n'arrête pas de repenser à ce qui s'est passé ce matin, je deviens fou...
- Je n'ai pas tout à fait fini mon travail, tu veux bien patienter un tout petit peu et après on pourra aller chez moi ? proposai-je, ce qui n'eut pas l'air de le satisfaire.
- Non, je te veux tout de suite parce que je ne pourrais pas rester chez toi ce soir, mon manager vient me chercher demain matin à mon appartement, je me dois d'y être...
Lorsqu'il termina son explication, il tira lascivement mon corps vers lui et m'embrassa goulûment. Il ouvrit ma chemise et découvrit mes épaules, la laissant tomber de part et d'autre, dans le creux de mes coudes. Il posa des baisers papillons sur mon torse, mordit ma pomme d'Adam, lécha mes bouts de chair déjà durs par l'excitation puis me fit asseoir par terre. Il retira ses vêtements, se retrouvant entièrement nu devant moi. Son trésor était déjà dur et palpitant de désir. Il s'assit sur les genoux en face de moi, m'invita à retirer mon pantalon et à m'asseoir dos à lui. Je massai son bâton de chair en m'enlevant mon pantalon ce qui le fit grogner. Il prit un préservatif dans la poche de son pantalon, lorsque je m'assis dos à lui, il commença à me masturber en me mettant deux doigts dans la bouche que je suçais avec avidité. Son excitation redoubla car je sentis son sexe se durcir dans mon dos. Il enfilai le préservatif et il pénétra ses doigts humides dans mon antre déjà bien élargi par le désir. Je gémis, il me rendait fou... Je lui priai de me prendre, ce qu'il fit sans attendre. C'était bon et intense, vraiment extraordinaire... Il me mordait l'oreille tout en continuant à me pénétrer frénétiquement, en caressant les tétons et en me masturbant, je commençai à gémir de plus en plus fort, momentanément délirant et hors de contrôle ce qui provoqua une excitation encore plus forte chez mon amant, me pilonnant encore plus intensément. Le moment tant attendu arriva, nous jouissions en cœur dans un grognement très sauvage et incontrôlé.
A ce moment-là, la porte du studio s'ouvrit brusquement, nous faisant sursauter. Hokuto-kun apparu, complètement choqué et énervé.
- Putain les gars ! Heureusement que c'est moi sinon vous seriez mort à l'heure qu'il est ! Ca va pas de faire ça ici ?! dit-il avec colère.
Me sentant honteux de m'être fait surprendre et surtout d'être encore sur les genoux de mon amour, celui-ci encore en moi, je baissai la tête.
- Tu voulais nous surprendre et nous donner une leçon Hokuto-kun ou étais-tu revenu par hasard parce que tu avais oublié quelque chose ?! s'énerva Nobuyuki qui se retira de moi et me cacha en me remettant ma chemise sur les épaules.
- Ne me dis pas que mon intervention t'a mis en colère Nobuyuki-senpai ? interrogea Hokuto-kun encore énervé.
- Ce qui me met en colère ce n'est pas que tu nous aies surpris... répondit mon amant. Ce qui me met en colère c'est que tu viennes nous faire la leçon alors que je savais très bien qu'il n'y avait personne sinon je n'aurais pas fait l'amour à Kazuma ici. (Je rougis violemment à ses propos) Mais par contre, continua-t-il, ce qui me fout vraiment en rage, c'est que tu aies vu mon chaton nu sans problème, le visage magnifique encore baigné dans l'orgasme, et ça, ça me rend vraiment fou de rage ! explosa Nobuyuki.
Il s'était mis debout, me relevant avec lui en me tenant contre lui avec un bras et le poing serré de l'autre main, prêt à taper mon camarade. Je le calmai en prenant ses joues dans mes mains, conseilla à Hokuto de prendre ce qu'il avait oublié et de vite partir. Toujours énervé mais en même temps peureux, Hokuto prit sa clef USB sur le bureau et partit en claquant la porte.
- C'est bon, il est parti Amour, calme-toi s'il te plaît, m'inquiétai-je en lui retirant son préservatif sur le point de tomber de son sexe ramolli.
- Mais il t'a vu avec ce visage... gronda-t-il. Il n'a pas le droit, il n'y a que moi qui peux te voir comme ça Chaton.
- Oui Amour... Mais ce n'est pas grave, demain ce sera oublié ne t'inquiète pas, il ne dira rien... le rassurai-je.
- Ce n'est pas ça qui m'inquiète... Je sais qu'il le gardera pour lui... Ce qui m'inquiète c'est qu'il tombe amoureux de toi après ce qu'il a vu... avoua-t-il.
- Haha ! Lapinou ! T'es trop mignon ! C'est ça qui t'a énervé ?! ris-je, ce qui le déconcerta. Mais ne t'en fait pas pour ça, je pense et je suis même presque sûr que Hokuto est intéressé par quelqu'un d'autre...
- Qui ? demanda-t-il curieux.
- Rhabillons-nous et je te raconte, je commence à avoir froid.
Nous remettions nos vêtements, je nettoyai ma semence déversée sur le sol et pris mon téléphone.
- Itsuki m'a envoyé cette photo le dernier jour de tournage du drama. Ca fait plusieurs mois qu'il pense que Makoto-kun et Hokuto-kun sont ensembles. Ils ne laissent rien paraître, mais il est vrai que de temps en temps ils sont tous les deux dans leur petit monde à eux. Après c'est sûr, ils vivent en colocation donc ça y fait, mais là, ça fait plusieurs fois que nous trouvons qu'ils sont de plus en plus proches et cette photo en est la preuve. Donc tu peux rester tranquille, et quand bien même, s'il tombait amoureux de moi, je ne suis absolument pas intéressé, c'est toi mon seul et unique amour masculin...
- Oh Chaton ! Je ne m'y attendais pas du tout
- Oh Chaton ! Je ne m'y attendais pas du tout... dit Nobuyuki d'une voix rassurée, regardant la photo. Ils vont plutôt bien ensemble remarque... conclu-t-il. Désolé mon ange mais il va falloir que je me venge... Je ne suis pas comme ça d'habitude, mais là, je trouve qu'il a exagéré... Et en plus, il n'a pas respecté l'intimité d'un Senpai donc c'est normal que je lui fasse un mauvais coup, pas trop méchant, ne t'en fais pas...
Je haussai les sourcils. J'étais en effet très surpris qu'il veuille se venger à ce point... L'amour nous fait faire parfois des choses qui ne nous ressemblent pas. Afin d'apaiser ce conflit, je décidai de l'aider à mettre en place notre petite vengeance, mais en attendant, il fallait que je finisse mon travail.
Pendant ce temps Nobuyuki alla au konbini du coin nous prendre des snacks. Il avait insisté pour manger avec moi avant de rentrer chez lui.
Lorsque je terminai enfin mon enregistrement, mon amant nous servit sur la table dans la salle de repos. Il achetait toujours mes snacks préférés, me faisant encore plus craquer pour lui... Après avoir mangé, il me proposa de venir me chercher après le concert de samedi - ne pouvant pas y assister, il avait un casting pour un nouveau film qui finirait tard - et d'aller chez lui car Ryota-senpai était en voyage avec Générations, et il avait donc l'appartement pour lui. En sachant que l'un comme l'autre nous ne travaillons pas dimanche, nous pourrions profiter de son grand appartement toute la journée.
Le soir du concert mon stress était à son paroxysme. J'avais prévu de me détendre après chez Nobuyuki mais bizarrement, le fait d'aller chez lui m'angoissait un peu. Je n'en connaissais pas du tout la raison et je préférai ne pas m'y attarder, mettant toute mon énergie dans mon rap et dans ma danse.
Chose dite, chose faite, Nobuyuki m'attendait dans le couloir menant aux vestiaires. J'étais couvert de sueur, je le saluai et le remerciai respectueusement, devant mes camarades et mon manager de venir me chercher.
- Vous habitez près de chez Kawamura-kun ? interrogea le manager.
- Non du tout, je viens le chercher car je dois une omurice* à ce jeune-homme et comme nous sommes dans un quartier où je connais un restaurant qui en fait une excellente, je lui ai proposé d'aller la manger après son concert, répondit-il naturellement.
- Eh bien, il a de la chance de vous avoir comme Senpai Suzuki-san, sourit le manager. Je vous le confies alors ! Les autres, filez à la douche et rendez-vous dans le mini-bus dans vingt minutes.
Nous répondions tous d'un « oui » enjoué. Arrivés dans les douches, les autres confirmèrent les propos du manager. J'étais chanceux d'avoir un senpai comme Nobuyuki. J'approuvai totalement, ne sachant leur expliquer pourquoi, de toute façon c'était comme ça et pas autrement !
Je sortis des vestiaires en premier pour ne pas faire attendre mon amour. Je saluai les membres de mon groupe et mon manager, puis nous quittions le lieu.
- Mets ta capuche, tu vas attraper froid avec tes cheveux mouillés... m'ordonna mon amant. Et puis, je n'ai pas envie que les gens te voient, tu es trop sexy avec les cheveux comme ça.
Il me sourit et me fit un clin d'oeil. Il se mit à pleuvoir et sans trop que cela ne m'étonne, Nobuyuki sortit un parapluie de son sac. Je commençai à m'habituer à sa façon de fonctionner. Cela me plaisait, cette manière qu'il avait de tout programmer au millimètre près, son emploi du temps pour qu'on se voit au maximum, le repas en fonction de nos humeurs et du temps, le temps lui-même, etc... A mes yeux, il était de plus en plus un être d'exception, cela me ravissait et gonflait mon cœur encore d'avantage d'amour et de bonheur.
Il me sortit de mes pensées en me poussant doucement vers l'entrée d'un restaurant.
- Ah, mais ce n'était pas une excuse ? m'étonnai-je.
- Oui et non, j'avais vraiment envie de t'inviter au restaurant ce soir, et l'omurice va te permettre de refaire le plein d'énergie comme tu t'es bien dépensé à ton concert, me sourit-il.
- Quoi ?! Tu nous as vu ? demandai-je surpris.
- En fait à la base je suis arrivé un peu plus en avance que prévu, et donc je voulais t'attendre dehors, mais un des vigiles m'a reconnu et m'a fait rentrer par derrière. Du coup je vous ai regardé des coulisses, le temps que vous fassiez les deux dernières chansons et le salut. J'ai adoré le peu que j'ai vu, tu es tellement sexy sur scène Bébé, tu m'étonnes qu'elles soient toutes à tes pieds après !
- Haha, je comprends mieux, ça me fait plaisir que tu nous aies vu un peu ! Après ce qui est des fans, tu le sais tout aussi bien que moi, elles ne connaissent que le Kazuma qui est sur scène ou dans les films, pas le vrai moi, et heureusement, si elles savaient...
- Et elles ne le sauront jamais ! Aller commandons et mangeons, j'ai très faim et j'ai envie de rentrer pour que nous fassions un câlin... ajouta-t-il avec un sourire charmeur.
Nous mangions tranquillement, puis quittions le restaurant sous le grand parapluie. Je voulais qu'il m'appartienne ce soir... Je voulais lui apprendre ce plaisir qu'il m'avait fait découvrir quelques semaines plus tôt mais je ne savais absolument pas comment aborder le sujet. Et puis je me souvins tout à coup de ce qu'avait écrit mon mentor sur le forum... Il faut que je le surprenne, que je prenne l'initiative, pensai-je.
Arrivés à l'appartement de cet être d'exception, nous enlevions nos chaussures puis Nobuyuki se dirigeant vers la salle de bain, me disant de faire comme chez moi. Je m'installai dans le canapé en l'attendant, concoctant mon plan dans ma tête.
Lorsqu'il sortit, il s'assit à mes côtés me passant un bras derrière la tête et posa sa tête sur mon épaule. Je réalisai qu'il avait les cheveux mouillés, je le regardai du coin de l'oeil. Des mèches humides retombaient légèrement de part et d'autre de son visage, le rendant encore plus sexy que d'habitude. Je me penchai et lui donnai un baiser. Il sentait le savon et le dentifrice.
- Tu aurais dû me dire que tu allais prendre une douche, je t'aurais accompagné pour te regarder... dis-je d'humeur coquine.
- Non parce que je n'aurais pas pu faire ce que j'ai fait, en ta présence, répliqua-t-il d'une voix gênée.
- Qu'est-ce qu'il y a ? m'enquis-je. Toi qui es toujours d'humeur dragueuse et perverse je te sens mal à l'aise...
- Parce que je m'apprête à te demander quelque chose que je n'ai jamais fait auparavant... dit-il en rougissant.
- Ne me dis pas que tu as encore lu dans mes pensées jusqu'à présent et que tu ne m'as rien dit ! dis-je déçu.
- Je commence à bien te connaître Bébé... J'ai senti que tu en avais envie depuis un moment et je me suis dit que je pourrais récupérer demain si c'est douloureux, comme je ne travaille pas...
- Oh Amour... Je suis touché et à la fois déçu, je voulais te faire la surprise... C'est loupé... boudai-je.
- Alors vas-y, surprends-moi Chaton... murmura-t-il avant de me mordre l'oreille.
Je grognai, me levai du fauteuil et l'entraînai avec moi dans sa chambre. Tout en l'embrassant je le déshabillai, ne pouvant retenir mon excitation, je lui mordis la lèvre, le menton, la pomme d'Adam et les tétons. Je voulais qu'il soit entièrement à ma merci.
- Je ne te pensais pas aussi sauvage Chaton... souffla mon amant dans son extase.
- C'est ta faute Bébé, tu me rends fou ! m'exclamai-je, le poussant sur le lit et lui sautant dessus.
La saveur de sa peau mate me rendait encore plus fou de désir. Je me redressai sur lui et enlevai à la hâte mes vêtements, jetant tout par terre. Il en profita pour sortir du lubrifiant et un préservatif de sa table de nuit. Je me rallongeai sur lui pour l'embrasser, nos petits monstres rentrant en contact nous firent gémir.
Je déposai une multitude de baisers tout au long de son torse musclé.Je remplis mes narines de son odeur. M'intoxiquant totalement de cette drogue qui était une douce torture pour mon cœur. Je pris son bâton de chair dans ma bouche, et le suçota quelques instants, avant de faire plier ses jambes sur son torse. Profitant de cette flexibilité, j'entrepris de m'occuper de son chrysanthème doré.
Je le frottai légèrement avec le bout de mon index, puis j'allai directement goûter le jardin secret. Nobuyuki poussa un gémissement dont le son cristallin fit pulser mon sexe, redoublant mon désir de lui faire plaisir. Je mis du lubrifiant sur mes doigts. Caressant et léchant les cuisses, les fesses et les bourses de mon amant, je préparai le passage chaud et étroit. Doucement, le temps qu'il s'habitue à mon index. Il haletait, empoignait le drap avec fermeté, faisant blanchir les jointures de ses doigts. Je regardai son visage, m'enquis de sa douleur, et il me répondit en un soupire que c'était très agréable. Je bougeai le doigt, entrant en contact, sans le vouloir avec la boule de nerfs faisant trembler ses jambes de façon incontrôlables, il me supplia d'aller plus doucement. Je ralentis mais ses tremblements persistaient, m'excitant encore plus. L'anneau de chair s'étant plutôt bien dilaté, j'entrepris de faire pénétrer un second doigt et remarquai qu'il y avait la place pour un troisième. Le trésor de mon amant devant tellement rouge au bout que je cru qu'il allait exploser dans la seconde. Il m'empêcha de le toucher afin de retarder son orgasme. Je bougeai une dernière fois les doigts et c'est alors qu'il me supplia de le prendre. J'enfilai le préservatif, mis une dose généreuse de lubrifiant sur celui-ci et demandai à mon Lapinou de venir sur moi, tout comme il m'avait apprit. Lorsqu'il commença à descendre, je cru éjaculer tellement c'était bon mais je me retins au mieux. Laissant le temps à mon amant de ressentir les plaisirs cachés de son antre divine. Une fois qu'il m'eut mit entier en lui, il commença à bouger. Toujours tremblant, me regardant droit dans le yeux, j'étais aux anges, je pouvais mourir de bonheur maintenant. Il était magnifique, les joues légèrement rosées par l'excitation et la honte, la bouche entrouverte laissant apparaître un petit bout de langue et laissant s'échapper des petits gémissement que je ne lui connaissais pas encore. Il me demanda de prendre les rênes, il se sentait fatigué. Je l'attrapai par les hanches, le retournai sous moi, lui plia les genoux afin de le pénétrer encore plus profondément. Après deux coups de hanches un peu brutaux, il jouit sur son torse, décuplant ma passion et ses cris, j'entrepris d'accélérer le rythme en lui, lui faisant émettre des bruits d'amour effrénés, emplissant la chambre. J'étais sur le point de m'envoler, un dernier coup de reins me libéra dans le nirvana. Me faisant tomber lourdement sur mon Bébé, le corps encore tremblant par l'orgasme.
- C'était divin Chaton, dit-il en un souffle.
- Je suis... Tout à fait... D'accord Lapinou... On recommence... Quand tu veux... répondis-je tout autant essoufflé.
Je quittai doucement son chrysanthème, et parti chercher du papier toilette après avoir jeté mon préservatif. Je revins dans la chambre, nettoyai mon Amour qui semblait rejoindre les bras de Morphée. Je trouvai la crème pour soulager la douleur de son anneau de chair et lui en passai. Puis je me couchai dans son dos, ma tête dans sa nuque, respirant l'odeur musqué et addictive de mon amant. Je m'endormis presque aussitôt, serein, empli d'amour et de bonheur.
Le lendemain
* Pdv de Nobuyuki *
J'émergeai doucement, une sensation très agréable me sortait de mon sommeil. Je sentais mon chaton me faire des caresses et des baisers dans le dos et la nuque.
- Bonjour Amour... murmura-t-il à mon oreille. J'ai très envie de toi ce matin... Tu veux bien que je te refasse l'amour comme hier ? demanda-t-il avant de me mordre l'oreille.
- Mmmh, oui Amour si tu veux, il semblerait que je n'ai pas mal... murmurai-je.
- C'est normal Bébé, je t'ai mis la pommade quand tu t'endormais.
- Oh Chaton, merci d'être aussi attentionné...
- C'est parce que tu l'aies encore plus mon amour.
Kazuma me prit délicatement dans ses bras et me retourna vers lui. Il me donna un baiser amoureux et langoureux. Puis tout doucement, Kazuma entreprit de réveiller mon corps en me léchant. Les sensations étaient exquises, la pointe de sa langue était comme un pinceau brûlant, esquissant les ombrages de mes muscles, créés par la lumière matinale, avec une encre invisible. Tout ceci me rendait fou, je ne pouvais refréner ce tumulte à l'intérieur de mon cœur et ma prison charnelle. Après avoir préparé avec soin et douceur mon antre, Kazuma me pénétra, révélant de nouveau cette extase unique. Nos corps s'enlaçaient et bougeaient à l'unisson dans une parfaite chorégraphie, comme-ci nous lisions dans les pensées l'un de l'autre. Je perdis pied en même temps que mon amour, nous explosion en un orgasme extraordinaire.
Après avoir pris soin l'un de l'autre sous la douche, nous mangions un petit-déjeuner confectionné ensembles, puis nous sortions faire un jogging dans le parc. La pluie avait laissé place au beau temps, l'air frais nous fit du bien.
Nous rentrions et allions dans la salle de musculation/danse de l'appartement. Nous avions décidé de faire un jeu avec mon chaton. Il s'allongerait sur le sol, je ferais des pompes au dessus de sa tête, et nous devions compter le nombre de bisous, celui qui faisait le plus de bisous avait gagné. Je réussis à faire deux-cent quatorze bisous à Kazuma. Il était épaté et m'a dit qu'il n'y arriverait sans doute pas. Je le convainquis d'essayer et il se mit en position. Alors qu'il commença, les images de ce matin me revinrent en mémoire. Je ressentis de l'excitation, encore plus forte que ce matin. Je le voulais encore en moi... J'attendis qu'il arrive à cinquante baisers.
- J'en peux plus... J'ai trop envie de t'appartenir encore Chaton... C'est plus fort que moi !
Il finit sa cinquante-et-unième pompe, me donna le cinquante-et-unième bisou et se releva tout rouge par l'effort et aussi, sans doute à cause de la révélation. Il m'aida à me lever, me prit la main et m'amena sous la douche où nous réalisions quelques exploits équilibristes. Nous étions tellement bien ensemble, pour rien au monde je ne voudrais que ça s'arrête.
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*Omurice ou Omuraisu (prononciation japonaise) [オムライス] : C'est une omelette avec du riz sauté, agrémenté ce que que vous voulez (viande divers, poisson, tofu, légumes, etc...) et de la sauce tomate.
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