Simulation

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 Si l’univers auquel nous appartenons devait changer, si l’obscur existant dans lequel nous errons venait à se métamorphoser. Et si j’étais le créateur de notre fabuleuse bulle terrestre, si j’étais son inventeur, que dis-je, son géniteur, cela se saurait ! Car ce monde serait le plus beau de tous. Laissez-moi donc le temps et l’espace suffisant pour pondre ce nouveau monde.

 En premier lieu, je donnerais à la Terre une forme plate dans l’unique but de ne plus entendre les lamentations superflues des platistes convaincus qui ne deviendraient alors que de simples cons vaincus.

 En parlant de cons, j’exigerais également que l’on crée un pays spécialement dédié à ceux-là. On le nommerait Plucon jusqu’au jour où il disparaîtrait accidentellement et de manière totalement inattendue dans les méandres de l’océan. Abandonnant alors les pauvres cons au beau milieu d’un désert aqueux, jauni par leur propre pisse. Pourvu qu’aucun ne survive. Mais au fond, qu’est-ce qu’un con ? Sommes-nous réellement tous le con de quelqu’un ? Laissez tomber ! La question est con.

 Je ne tarderais pas à remplacer les émissions télévisées stupides par des émissions chiantes qui consistent à observer la beauté de la nature. De sorte que les humains valides finiront par la contempler de leurs propres yeux. Quand les vieux croulants et les tétraplégiques pourront éveiller ce qui reste de leurs sens en regardant tendrement l’accouplement entre deux tortues qui se feront copieusement bouffer quelques minutes plus tard par un anaconda épris d’une hystérie démentielle.

 J’ai également prévu de supprimer les religions. Afin que l’on puisse librement rire des pédophiles, des djihadistes et des colonialistes.

 J’anéantirais les maladies, l’argent, la pauvreté, le pétrole, les choux de Bruxelles, les pleurs incessants du chiard des voisins, les boutons, les présidents, les merdes de chien mal placées, les musiques pourries, l’hypocrisie, le racisme, les zizis des violeurs, enfin, vous l’avez compris.

 Si j’avais su, j’aurais pas venu dans ce monde immonde.

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