Nous vivions jusqu’ici en pleine incertitude. 
 Avons-nous tellement attendu pour répondre aux agressions de toute nature, aux agissements, aux débordements, aux dérives des uns ou des autres ? 
 Avons-nous trop fait preuve d’atermoiements dans nos réponses ? Nous sommes-nous montrés trop diplomates pour avoir trop toléré l’intolérable ? N’avons-nous pas suffisamment reconnu la différence entre l’acceptable et l’inacceptable ? N’avons-nous rien appris de nos erreurs passées ?
 La diplomatie n’est-elle plus de mise ? Devons-nous répondre aux excès par des excès, aux débordements par des réactions épidermiques, et alors que nous disposons d’un cerveau devons-nous répondre avec les ressentiments que nous imposent nos plus bas instincts, comme ce qui vient de se passer cette nuit outre-Atlantique ? 
 Oui, nous vivions en pleine incertitude, nous allons désormais vivre avec la peur de ce que sera demain. 
 Déjà nous percevons le bruit des bottes. Le cauchemar commence…