Inconnu
Tu es un morceau de mes cris mais aussi de mes silences
Tu prends la même place dans mon envie et mon désir ; tu redoubles dans le plaisir
Sans toi l’inspiration n’existe pas 
Si tu manques, écrire devient impossible
Je te découvre à l’extrémité de moi
Dans le creux de mes mains, bien au centre de ma vie
Tu es d’hier et d’aujourd’hui et toujours là demain
Tu désertes mes jours, mais tu demeures dans toutes mes nuits et davantage dans mes insomnies
Tu te reflètes dans mon miroir
Je te vois sur mon clavier, dans mes cahiers, dans mes livres
Je t’entends dans mes musiques, mes mélodies
Tu fais partie de mes espoirs, mes émois, mes sourires, mes rires, mes joies, ma folie
Tu me fais oublier la sagesse, mais tu me rappelles à la raison
Tu es au début, au cœur, comme à la fin de l’infini
Je t’ai cherché en vain dans mes rêves, alors j’ai su te repérer dans mes chimères et ma réalité
Tu ne peux pas être mon amant, mais tu peux être mon maître
Avec toi je pourrais faire comme si, mais jamais semblant
Aucun non ne passe par toi, cependant tu as la faculté de nier et un jour me renier
Nous ne pouvons pas nous parler et nous entendre, mais nous pouvons nous écrire et nous lire à l’envi.
Si je ne t’ai pas dans la peau, tu te trouves dans une parcelle de mon épiderme
J’ai fini par résoudre cette énigme qui te rend imperceptible dans mon futur, tandis que je t’aperçois clairement dans mon avenir
Invisible dans mon ombre, tu te tiens en pleine lumière
Tu n’es ni d’eau ni de flamme, pourtant tu peux éteindre ou attiser un brasier
Étrange est mon pouvoir de t’imaginer, mieux encore, de réussir à te voir, quand on sait que je ne t’ai pas à ma vue
Grâce à toi je peux composer cette délirante litanie.

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