Papa...

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– les gars, regardez, c’est le vieux Fred qui passe sur son vélo… Hey Fred, vient boire un jaune avec nous.

– Tiens, salut les gars, déjà à l’apéro ?

– hooooo, il est dix heures…

– Ouais, et à voir vos tronches, vous avez dû commencer à huit…

– Rhooo, l’autre… Allez, viens t’asseoir… Avec les copains on parlait de nos belles mères… En bien, hein !!

– Bon, allez, faites-moi une petite place. José, sert m’en un… Hééé, tu m’invites et tu me mets une dose de jeune fille !

– Enfin !! y a plus de place pour l’eau…

– Pas grave, j’aime pas ça. Alors, vous savez que vous êtes des petits joueurs, à côté de moi, avec votre unique belle doche ? Moi, j’en ai eu cinq !

– Bah, le vantard.

– Non, c’est vrai, je me suis marié cinq fois, et toujours avec une femme différente.

– ha ha ha, t’es con Fred.

– José, sers m’en un autre… merciiii… La première, elle m’aimait pas, faut dire que faire un moutard à sa fille qui n’avait que seize ans… Attendez… Évelyne, ouais, c’est ça, elle s’appelait Évelyne.

– Évelyne, trois qui la tiennent, un qui la pine, ha ha ha…

– Arrête José… C’est qu’elle m’a fait chier celle-là, elle voulait absolument que j’épouse sa fille, sinon, elle me disait que j’avais une carrière toute tracé à l’opéra de Paris… en tant que castrat… Alors, quand la môme a eu 18 ans, je l’ai mariée. Pas longtemps, elle s’est vite rendu compte que je déboîtais la fille de la rombière qui habitait la grosse maison bourgeoise à la sortie de la ville. Madame Thérèse qu’elle voulait qu’on l’appelle.

– Thérèse, deux qui la tiennent trois qui la b…

– Arrête José… Elle par contre, elle m’aimait bien, elle voulait se débarrasser de sa fille, qui disait-elle, lui faisait de l’ombre, vu que ce n’était pas une lumière. Sacré Thérèse, une fois sa fille partie, paraît qu’il s’en passait de drôle dans la maison, ça rentrait et ça sortait de partout, par la porte, les fenêtres… J’lui ai fait un marmot à sa fille, mais la pauvre était tellement bête, qu’elle ne savait pas à quoi ça servait un gosse, alors elle est retournée chez sa mère pour qu’elle lui explique.

– Ouais, c’est triste… t’en veux un autre Fred ?

– Vas-y José, parler me donne soif…

– Et la troisième alors ?

– Ah, elle… Une sacrée baiseuse… Ça faisait un moment que je l’avais repéré, mais elle faisait sa mijaurée. Alors, moi, pas couillon, je me suis dit que j’allais draguer la fille.

– T’as suivi le dicton, qui veut la mère, drague la fille.

– Exactement José, et le pire, c’est que ça a marché. La fille, je l’ai pliée en deux coups trois mouvements, deux mois plus tard, j’étais marié, et le soir des noces, je me cognais la belle mère. Bah, bah, bah, quelle cochonne, pas un soir je ne sortais de chez elle avec le nœud sans connaissance. Si bien que je ne touchais pas à la fille… Et devinez ce qui s’est passé ?

– Ben, on n’en sait rien, raconte…

– C’est la belle doche qui s'est retrouvée en cloque.

– Merde… Et alors ?

– Ben, j’ai divorcé, et je me suis retrouvé tout seul comme un con. Carmen et sa fille sont parties dans le bled voisin, et je crois qu’un petit garçon est né.

– Attend Fred, attends, t’as dit Carmen… Et c’était il y a longtemps ?

– Ça doit faire trente ans José… Non, ne me dis pas que…

– Si, PAPA…

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