Tandis que le soleil se couchait dans son dos,

Florine distingua une structure

en hauteur,

une sorte de cabane,

suspendue à un poteau,

dont le bois usé semblait

pleurer de douleur.

Un long filin

s'échappait de la maisonnette,

fuyant au loin

pour s'accrocher à une autre colonne.

Vraiment très étrange

et loin d'être parfaite,

la cabine pouvait voyager

de pylône en pylône.

« — C'est ici que nous allons dormir ?

C'est effrayant !

— Ce n'est qu'une étape sur le chemin,

tu sais,

Nous pourrons voyager

tout en roupillant

Aldor te l'assure,

c'est bien mieux que de marcher !

— La cabine,

on dirait qu'elle est plus vieille que papa.

Il ne lui manque plus

qu'une barbe un peu grise... »

D'un air triste,

Florine observa Aldor et ajouta :

« — Et ses grands bras

pour m'y blottir à ma guise.

— Allons, murmura le dragon,

tu veux retrouver ta famille,

Aldor le voit,

mais c'est bien cette étrange route

qu'il faut emprunter.

Fais-lui confiance, jeune fille !

On se rapproche de ta maison,

cela ne fait aucun doute. »

Arrivés au pied de la structure,

Florine remarqua

une vieille échelle en corde,

suspendue au plancher.

Elle menait à une trappe disparue,

alors elle arqua

un sourcil et demanda

« — C'est par là qu'il faut passer ? »

Pour toute réponse,

Aldor bondit sur la corde usée,

crapahuta très vite jusqu'à l'intérieur et,

sans détours,

invita son amie à le rejoindre,

d'un air amusé.

Florine lui tira la langue,

avant de grimper à son tour.

Arrivée, tant bien que mal,

dans la sécurité de la maisonnette,

Elle vit Aldor pousser un levier,

sans pour autant y arriver.

Alors, elle aida son ami le dragon

d'une petite pichenette.

La cabine grinça, craqua, puis avança,

une fois le levier activé.