Petite, j'avais hâte d'être à plus tard.

Je rêvais de métiers, de manière aléatoire.

Tantôt véto, tantôt experte du septième art,

Je me voyais guérir, ou réaliser le dernier Avatar.

Seulement, maintenant je suis plus tard.

De mes rêves ne subsistent que les cauchemars,

Tandis que je passe mes jours à attendre le soir,

Et passe mes soirs à avoir le cafard.

Peut-être que le tétard que je suis restera tétard,

Condamné à une jeunesse maudite et illusoire.

À jamais tétard parmi des grenouilles à la tiare,

Dont l'une rêvait de tenir un café ou un bar.

Aujourd'hui, comme le lapin d'une célèbre histoire,

Sur ma vie je suis perpétuellement en retard.

Mais je continue de courir avec espoir,

Et prie pour qu'un jour, grandisse le tétard.