La chute des loups
Interpol a quasiment tout effacé. Il aura fallu attendre 2066 pour que 4000 chefs criminels soient enfin arrêtés. Certains finiront en prison à vie comme Vladimir Oskyonov en Russie. D'autres guillotinés, demandez Alexis Santos en Équateur. Mais de tous ces loups, deux résistaient. Le Crâne et Monsieur Carreau. Tous les deux s'amusaient à Malte, petit archipel méditerranéen qui protège ces voyous.
Le monde a beaucoup changé. Le G7 s'est enfin mis au boulot, se transformant même en G8 avec la Russie qui se rendait enfin toute sage. L'Ukraine appréciait la fin de la guerre. L'Afrique sub-saharienne comptait sur elle-même pour ses diamants. L'Inde et le Pakistan formaient le Calcistan. La Chine restait communiste mais mettait fin à la loi de l'enfant unique. Enfin les Etats-Unis baissaient leur garde face à l'Union européenne.
Tout se purifiait. Les enfants étaient moins impressionnés par les armes. Il restait donc Le Crâne et Monsieur Carreau, interdits de quitter la République catholique aux vues magnifiques. Le premier était une légende des trafics d'organes et des stimulants en Europe de l'Est. Il ne lui restait plus que quelques kilogrammes de cocaïne et d'amphétamines à faire tourner au nord-ouest de l'Afrique. 69 ans, fortement rusé, rasé à bloc au bide géant. Des yeux bleus espiègles, amateur de bières, intuitif mais susceptible, il disait dans une interview pour le Times : "quand je perds un all-in au poker c'est pire que de ne pas avoir de nouvelles de ma femme Agata et de mes deux enfants".
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