Thèse de la Mort
Parce que mourir n'avait pas de sens, du moins, le pensait-il, car naguère avant lui n'avait avancé de tels propos ; qui soit dit en passant comportaient eux-mêmes un illogisme amusant, mais que vouliez-vous : l'Homme intelligent à de commun avec l'imbécile de croire que celui qui ne pense pas comme lui est un imbécile ; celà relevait donc d'une perte de temps que de lui faire comprendre - tout en démontrant par A plus B, appuyé par des exemples précis et nombreux pour étayer cette thèse, que la mort d'un corps, qu'il soit physique ou spirituel, relevé d'un processus naturel du cycle de la vie qui se voulait innébranlanble et immuable dans le temps car de nos jours, aucunes théories ou découvertes scientifiques ne pouvaient se targuer d'ébranler sufisament la mort pour qu'enfin l'Homme dans sa toute puissance surpasse au trépas fatidique qui, encore une fois, s'avérait inévitable : mais était-ce si terrible, de mourir, était-ce réellement une fatalité que, lorsque la vie qui enfin arrivait à son terme se fane pour retourner à la terre, ainsi permettant à d'autres pousses d'éclore et de grandir et pour qu'à leur tour elles puissent parcourir un bout de chemin - aussi court soit-il ; il va d'ailleurs de soi que jamais pareille douleur ne connaît son égal quand l'être aimé à peine hurlant que son souffle déjà volé se voit retourner au ventre de sa Mère, qu'il soit humain ou animal - ne pouvons-nous donc pas plutôt parler d'un renouveau dans ce cycle infernal que représente la vie, car fastidieux était le chemin vers l'éclosion, bien plus que vers la mort, alors, était-il réellement sensé de vivre plus que de mourir ?
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