Curieux réveil

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Je me réveille, nue et attachée à mon lit. Il fait nuit, seule la lumière de la lune éclaire la pièce à travers les rideaux, créant une lumière tamisée, où il est impossible de distinguer la moindre forme.

J'ai un drôle de goût dans la bouche, la langue pâteuse. Mon crâne vibre. Que s'est-il passé ? Pourquoi suis-je attachée.

Le vent caresse ma peau, en cette chaude nuit d'été. La fenêtre est ouverte, les rideaux bougent au vent. J'aperçois le jardin, le vase soliflore renversé sur le guéridon devant la fenêtre. Je suis seule, il me semble.

Une ombre apparaît dans l'embrasure de la porte. Une personne grande, bien bâtie, les épaules larges. Je ne peux que le distinguer, mais à la carrure, c'est un homme. Il ressemble beaucoup à Paul, mon amoureux secret.

Paul et moi nous connaissons depuis toujours, depuis la crèche. Nous sommes voisins.
Je connais tout de lui, jusqu'au détail de ses conquêtes et de sa vie amoureuse, ou plutôt sexuelle, il préfère se dresser un tableau de chasse que de se caser.
Il connait également tout de moi, sauf sur un détail, que je suis amoureuse de lui depuis le collège.

L'ombre approche, à la fois sure d'elle et hésitante. Une main s'approche, je sens les doigts caresser ma peau, dans une douceur infinie, comme l'effleurement du vent. Un frisson parcourt mon dos, partant de ma nuque et descendant tout le long de ma colonne vertébrale, jusqu'à mes reins.

La main continue de parcourir ma peau nue, commençant par mon épaule droite, pour courir sur mes côtes, tournant sur mon ventre, effleurant mon nombril avant de repartir sur le côté gauche.
Une fois arrivée sur mon épaule gauche, la main hésite. Elle semble se demander si elle peut se permettre, puis s'enhardit pour effleurer la base de mon sein.

Immédiatement, un frisson me reprend, mon téton se tend. La main continue à parcourir mon buste, quand sa sœur jumelle la rejoint. Je suis parcourue de vibrations, une chaleur diffuse commence à parcourir mon corps.

Toujours les mains et les pieds attachés aux montants du lit, je ne peux pas me débattre, je ne peux pas masquer mes seins, cacher mon intimité. En même temps, ai-je envie de me cacher ? Je m'imagine que Paul me caresse. Il a les mêmes mains, grandes, douces.

Les doigts se rapprochent dangereusement de mon intimité, sans jamais la toucher. La chaleur dans mes reins augmente de plus en plus. Des vagues vont et viennent. Je ne veux pas être touchée, mais j'en ressens le besoin. Il faut que ces doigts me caressent au plus profond de moi.

Mon humidité augmente, sans même que je ne puisse contrôler quoi que ce soit. Je n'en peux plus, je vais fondre de désir. Ces mains me rendent folles. Je veux Paul. Je veux le sentir.
Les doigts arrivent enfin sur mon mont de Vénus. Enfin. Elles caressent ma pilosité, mon ticket de métro, avant de s'aventurer le long de mes lèvres.

Sans m'en rendre compte, je commence à gémir, à me tortiller d'envie. Un doigt s'insinue, caresse mon clitoris, qui se met à vibrer. Le voyage continue, le doigts continue son exploration et trouve l'entrée de ma grotte. Une visite s'impose, je le sens pénétrer en moi et caresser toutes les parois.

Une vague immense se profile dans mes reins. Je la sens venir, monter et descendre, frapper les digues de ma volonté, butter sur mes dernières barrières. Je veux m'abandonner, me laisser emporter par ce raz-de-marée, laisser monter cette envie exponentielle ...

Soudain, je sens mon corps se tendre, ma volonté s'échapper. Ma tête tourne, mon corps brûle, mes reins vibrent.
"Oh oui, Paul, oui !"
Je m'affale, telle une poupée de chiffon, un sourire extatique sur mon visage.

Paul m'observe. Il prend le temps de se déshabiller. Je peux apercevoir son corps musclé, son envie évidente. Il se rapproche de moi, s'allonge sur moi et pénètre mon intimité. Je sens mes chairs s'élargir puis se resserrer.

Il commence à aller en venir en moi, son souffle chaud dans mon cou. Les vagues reprennent, la marée monte. Je me sens de nouveau emporter par l'extase.
Alors que cette marée allait m'emporter, Paul me retourne, me mets à quatre pattes avant de recommencer sa pénétration.
Mes fesses sont trop basses, notre différence de taille trop grande. Il attrape mes genoux et me soulève en brouette pour aller au plus profond de moi. Je le sens battre, vibrer en moi. Il ne maîtrise plus son rythme et ne pense plus qu'à son plaisir, ce qui a le don de me rendre encore plus humide.
J'aime me sentir chienne, soumise à ses envies.
"Oh oui, Paul, baise moi, prends moi, jouis en moi".

Une dernière vague m'emporte, mon intimité se serre au maximum autour du sexe de Paul. Soudain Paul se tend. Je l'entends grogner, hurler son plaisir, son instinct animal l'emportant.

Soudain je me réveille, dans ma chambre, seule. Je ne suis pas attaché, tout semble normal. Pourtant, des marques sont visibles autour de mes poignets. Mon intimité est des plus humides, une large tâche blanchâtre bien visible sur les draps. Le vase est renversé sur le guéridon.

Que s'est-il passé ? Est-ce juste le vent, qui a fait basculer le vase ? Qui, en caressant ma peau m'a fait partir dans ce rêve érotique ?
Mais alors comment expliquer ces traces sur mes poignets et mes chevilles ?

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