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Après le petit déjeuner, nous reprenons la route de bonne heure. Guillaume et Carole voudraient être arrivés à Brest pour midi.
Une dénommée Sophie les attend pour déjeuner. Et ils m’invitent à rester avant de prendre le train de retour.

Je repense à la soirée d’hier. Après la levrette, Carole m’a laissé pour rejoindre Guillaume. Elle avait l’air d’être contente de ma performance.
Elle n’a même pas pris la peine de se nettoyer avant de me quitter...

Et ce matin, elle se comporte de façon naturelle. Comme si de rien n’était.

Et Guillaume, n’en parlons pas. Il est bienheureux.
Il y a une place pour lui au paradis, c’est certain, ou je n’y comprends plus rien !

Carole a revêtu une jupe grise imprimée qui lui arrive à mi cuisse, sur des collants noirs, des bottes, et en haut, un pull écru.
Elle est très sexy.

La route est bonne, pas trop de circulation ce dimanche matin, et nous arrivons à Brest comme prévu vers 12h. Guillaume me guide jusqu’à leur domicile.

Je me gare dans l'allée qui mène à un pavillon coquet.

Une femme assez belle vient au devant de nous.

Mais … !!!
Guillaume sort de la voiture sans ses béquilles et va vers la femme en marchant tout ce qu’il de plus normalement, et pas gêné du tout il lui roule une pelle en l’appelant chérie !!!!
J’y crois pas !!!

Quelque chose m’a échappé !

« Faites attention aux mouches ! » C’est Carole qui me tire de ma stupeur.
« Pardon ? »
« Je disais, faites attention à ne pas gober une mouche, vous avez la bouche grande ouverte »
« … »
« Et des mouches sur une cerise… vous allez être véré! »

Le tutoiement n'est plus de rigueur...

Je me mets en rogne.
« Je commence à en avoir assez. J’ai l’impression que vous vous êtes foutus de ma gueule tous les deux !! ! »
« Oh oh ! La cerise tourne à l’aigre ! » Et ça la fait rire !

« Ca suffit ! Vous allez m’expliquer maintenant ! »
« Calmez-vous. Entrons dans la maison. Nous allons vous raconter » Elle ne semble pas très impressionnée par mes gesticulations.

« Vous avez plutôt intérêt »

Nous sommes assis au salon. Guillaume et Sophie dans le canapé, Carole et moi chacun dans un fauteuil.
Sophie a pris le temps de préparer un petit « pot d’accueil ». Elle est gentille.

C’est Guillaume qui prend la parole. Et son visage est épanoui. Il semble se délecter d’avance de ce qu’il va me dire !

« Bon, Antoine, en fait Carole n’est pas ma femme. Mon épouse c’est Sophie »

Je les regarde tour à tour, incrédule.
« Carole… est votre…heu… maîtresse ! »

Je ferais mieux de fermer ma gueule et de les écouter au lieu de m’aventurer sur un terrain inconnu, car tous les trois éclatent de rire.

Guillaume poursuit
« Non, non, Antoine. Carole est ma sœur. Elle est célibataire »

« ???? »
Voilà pourquoi elle pouvait sucer et ne pas être infidèle !

« Mon épouse n’aime pas le ski. Alors tous les ans je pars avec Carole. Nous nous entendons très bien »

« Mais, à l’assurance vous avez dit… »
« Groupama ne sait pas à quoi ressemble mon épouse »

« Et votre entorse ? »
« Mon entorse… L’anniversaire de Carole est tombé pendant cette semaine à la montagne. Je lui ai offert le restaurant et au moment du dessert, nous nous sommes demandés ce que pourrait être la cerise sur le gâteau… »

« Je ne comprends toujours pas pourquoi vous avez simulé une entorse ? »
« Carole, je peux le dire, aime bien… comment dire… la chair fraîche »

« … »
« Vous vous interrogez toujours ! Nous étions un peu allumés au cours de ce repas et nous avons pensé que si la cerise pouvait être un gentil et joli garçon… il y aurait peut-être une opportunité pour Carole ! »

« … »
« Je vous vois un peu stupéfait. Simuler une entorse n’est pas très difficile. Un médecin pas trop méfiant ou pas certain de son diagnostic peut être convaincu. Restait à trouver des cannes et à contacter Groupama et jouer la partition de façon crédible »

« Vous avez escroqué l’assurance !! »
« Vous allez nous dénoncer ? »
Ils se doutent bien que non.

« Et si j’avais été vieux et moche ? »
« C’était un risque limité dans cette activité »

« J’aurais pu être indifférent aux charmes de Carole »

C’est Carole qui prend alors la parole.
« C’était aussi une éventualité. Mais vous avez été trop prévisible Antoine »
Et pan sur mon bec !

« Je suis donc votre cadeau d’anniversaire ! »
« Et quel cadeau, Antoine !! Je n’en ai jamais eu d’aussi beau »

Je suis assez vexé ! Certes je suis payé par Groupama et j’ai eu des compensations en nature.
Mais je croyais être malin alors que j’ai été manipulé depuis le début !
Mon amour propre est sacrément touché !

Le « cadeau » se rebelle.

Je me lève et saisit Carole par la main et je l’entraîne, d’un pas décidé, vers ce qui me paraît être la partie nuit de la maison.
Pas gêné, j’ouvre les portes une par une pour enfin trouver une chambre.

J’y tire Carole derrière moi et je la projette sur le lit sans ménagement.
Et je ferme la porte.

Carole me regarde, pas épouvantée pour un sou.
Au contraire !

Elle est sur le dos, buste en appui sur les coudes et les jambes écartées, sans pudeur. Elle me regarde, féline, provocante.

« Vous êtes une salope »
Je me permets d’être grossier. Je suis persuadé de n’encourir aucun reproche.

« Oui Antoine, je suis votre salope » approuve-t-elle en enlevant ses bottes.
C’est bien ce que je pensais !

Je remonte sa jupe et je saisis son collant et sa culotte et dans un même mouvement je tire pour lui enlever le tout.
Carole n’oppose aucune résistance et elle lève les jambes pour me faciliter la tâche.

J’ôte rapidement mon pantalon et je l’envoie balader avec mon slip.

La queue dressée, je me jette sur Carole qui m’accueille sans manière.

« Oh oui Antoine, venez me baiser »
C’est cru, mais est-ce vraiment utile de faire des manières ?

Je suis le « lésé » dans l’histoire et j’estime légitime d’user de mon droit aux représailles.

Et elle ne fait pas valoir son droit de retrait.

Je lui lève les jambes bien haut et …

Mon honneur a été bafoué
Je me dois de me venger
Directement à la case vestibule
Je l’enfile sans préambule
La queue longue et noueuse
La chair ferme et juteuse
Toujours plus profond
La Cerise lave cet affront
Pour mon plus grand bonheur !
Restauré est mon honneur

FIN

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