Frères

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La haine embrase la terre, nos frères embrassent la guerre.

Un souffle, un regard, un instant pour anéantir l'équation de la paix.

Variables inconnues, dérivées d'une haine imaginaire.

Les pensées se multiplient, s'additionnent et s'adonnent à un clivage sans égal.

Mais la réalité étant que nous sommes tous issus de la même origine, véritable.

Alors cessons cette sournoiserie.

Notre langage, boursoufflé de subjonctifs imparfaits, puisque parfait jamais, mais condtionnel souvent. Débouchant alors sur un futur composé d'événements imparfaits.

Le bonheur découle de cette imperfection immuable, presque trop belle.

Chacun est à l'autre, ce que la rêverie est à la pensée.

Mais on a souvent tendance à trop l'oublier.

Comme tout bois ne devient pas violon, l'humanité est multiple, diverse et étonnament unique.

Tous ces gens dont les insultes frappent comme des météorites, ne sont que l'expression de notre considération à leur égard.

Qu'importe les sots, s'ils nous méconnaissent. Mais ceux-là, ceux qui nous font voir le firmament, nous poussent à nous reconsidérer, à nous élever et à ne jamais sombrer.

Mais le monde est cruel. Rêver la pensée ne suffit pas.

La seule espèce qui bombarde des hopitaux est celle qui en construit.

Nous sommes doubles, contradictoires, presque déchirés.

Déchirés par ces pensées qui nous habitent, qui nous rongent. Mais la contemplation ne suffit plus.

Il faut agir.

Huer le faux, prendre la parole pour arme.

Cessons de se terrer.

Dans un monde où l'apparence est reine, un parc animalier où la femme est exposée aux travers de porcs.

Il y a ceux qui ne peuvent sortir la nuit, et ceux à qui seule la nuit sourit.

Il y a ceux qui ne peuvent travailler, et les enfants qui s'attêlent à la fabrication de vos soûliers.

Il y a ceux que le foyer a reniés, et les orphelins reniés par le monde.

Pendant combien de temps encore, allons-nous nous contenter de cette démagogie ?

Les fausses valeurs, les noblesses de façade pour faire bonne figure et nous donner bonne conscience.

Parfois le réel ne suffit pas à vivre, mais il ne s'agit pas de plonger la tête la première dans le mensonge.

Alors agissons. Si nous sommes les seuls dépositaires de notre destin, il est en notre devoir de passer à l'action. Oeuvrer pour les autres, au fond, c'est oeuvrer pour soi-même.

Celui qui se connaît peut compatîr avec l'autre. Là où celui qui s'ignore, ne peut que travestir une fausse compassion.

Qu'importe qui vous êtes, ce que vous êtes ou ce que vous serez.

Chacun à sa façon, à son niveau, comme il le peut, comme il le veut.

Le coeur connaît les mêmes soulèvements que les populations.

Ne pas agir au nom du Père et du Fisc, mais au nom de ce qui nous unit le plus : l'humanité.

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