Le matin se déroule calmement pour Aubrey. La tête sur les épaules, comme chaque fois que la dernière semaine des vacances d'été pointe son nez. Il sait qu'il ne lui reste plus qu'une dernière année de lycée, ce qui le réconforte en partie. Mais il sait également que même s'il se sent reposé et détendu... Cela prendra fin dès l'instant où il retournera en classe. Pour entamer la terminale. Et ça, Aubrey appréhende. Surtout en sachant qu'Ambroise sera toujours présent a son école, puisqu'il a redoublé. Ce qui forcément n'a pas rassuré Aubrey au sujet de la nouvelle année sur le point de commencer.

Aubrey a constamment eu un franc-parler, par le passé. C'était dans sa nature. Mais son naturel as fini par l'enfermer dans une situation qui dure depuis à présent... Cinq années consécutives. Il a tenté de garder la tête haute. Même pendant les actes humiliants qu'il a vécu par le passé, à cause d'Ambroise. Mais a nouveau, Aubrey espère avoir plus de chance cette année. Peut-être même plus de soutien de la part des autres élèves. Il aimerait aussi qu'Amboise arrête de le faire souffrir, que ce soit mentalement ou physiquement. Mais pour ça, il peut sans doute rêver...

La semaine vient de s'écouler, laissant à Aubrey un sentiment d'amertume. Il a dû se préparer pour pouvoir se mettre en route en direction de son lycée. Sa mère l'a regardé avant de partir, avec une moue inquiète. Il ne lui a pas laissé le temps de dire le moindre mot. Il lui a souris, à récupérer son sac, et il est parti en claquant la porte. Il ne veut pas qu'elle s'inquiète à nouveau, il désirerait qu'elle soit sereine de le savoir aller en cours. Même lui, il aimerait pouvoir se rendre là-bas normalement, sans crainte et sans appréhension. Malencontreusement, ce n'est toujours pas possible.

Son cœur rata un battement quand en arrivant dans la cours, avant de réunir les élèves dans chaque classe, Ambroise vint a sa rencontre. Aubrey se tût, n'osant ne rien dire. Il savait que cela ne ferait qu'aggraver la situation.

• Aubrey, mon pote, ça me fait vraiment plaisir de revoir ta sale gueule. J'espère que c'est réciproque ?

Le jeune homme ne su quoi répondre. Dire oui équivaudrait à ce qu'Ambroise le traite comme un bon toutou, obéissant a son maître. Et dire non sous-entendrait qu'il devra se prendre deux fois plus de coups et d'insultes. Mais régulièrement, Aubrey approuver tous les dires d'Ambroise, car justement il voulait éviter d'empirer sa situation. Une fois avoir hoché vaguement la tête, le plus vieux pressa sa main sur l'épaule d'Aubrey, qui fit une vague expression de douleur.

• Je suis content alors ! Et je pense que toi aussi tu vas l'être, surtout en t'annonçant l'incroyable nouvelle !

Il s'attendait à tout. Comme d'habitude. Tous les scénarios défilèrent dans sa tête, tous plus catastrophiques les uns que les autres. Et cela lui renvoyer une faible image de lui-même. Ambroise rapprocha ses lèvres de l'oreille d'Aubrey, et vint y susurrer quelques mots, qui finirent par paralyser le plus jeune.

• En fait... Toi et moi, on est dans la même classe. C'est cool, hein ?

Il se recula légèrement et reprit la parole, en voyant le visage livide d'Aubrey.

• Je sens qu'on va passer encore une superbe année, toi et moi. Sale naze. Dit-il en mimant les deux derniers mots, histoire que seul Aubrey puisse comprendre.

Une fois qu'il eut fini de parler de ce dont il avait eu envie, il s'en alla, non sans avoir écrasé le pied d'Aubrey "Accidentellement". Ça commencer déjà mal, se disait-il. Aucune chance pour vivre une année banale, comme il avait pu espéré. Son quotidien rester le même, et Ambroise n'avait pas changé lui aussi. Pour le grand désespoir d'Aubrey. Mais de toute façon... Il avait fini par s'y habituer. C'était devenu normal à ces yeux. Et c'était peut-être bien ça le problème.