Chapitre 1 : Le matin des absences
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Dans ma chambre où l’ombre s’étire et se délie,
Le silence se fait roi et règne sans ennui.
Les volets clos retiennent l’aube qui s’ennuie,
Et mes pensées voguent, solitaires, à l’infini.
La pendule s’égrène en soupirs étouffés,
Chaque tic-tac me parle de temps effacé.
Je marche sur le parquet comme un fantôme perdu,
Cherchant dans le vide un visage disparu.
Le vent, complice noir, joue dans les rideaux fanés,
Et j’entends dans son souffle les rires oubliés.
Ma main touche le mur, glacé comme un adieu,
Et mon cœur se reflète dans le miroir silencieux.
Ah ! Combien doux serait le sommeil éternel,
Si l’ombre pouvait garder mon être fidèle.
Mais je reste là, île perdue dans la nuit,
Cherchant au fond de moi ce
que l’âme poursuit.

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