Une sonnerie retentit dans la chambre encore noire. L’inspectrice ouvrit les yeux avec difficulté et s’empara de son téléphone de service posé à côté de son lit bleu.

« Âllo, Camille ? commença une voix de l’autre côté du téléphone.

- Oui, qui est à l’appareil ? demanda l’inspectrice.

- C’est Henri. Écoute, un homme a trouvé le corps d’une jeune fille dans le fleuve et le patron a décidé de te confier l’affaire. Il faut absolument que tu viennes.

- Mais il est six heures, cela peut pas attendre deux heures ?

- Cela pourrait mais j’espère pour toi que le patron ne viendra pas voir où en est l’enquête à sept heures et demi, prévint le légiste.

- Ok j’arrive, râla la jeune femme, mais laisse-moi, au moins prendre un café et m’habiller décemment.

- Parfait à dans une demie-heure alors.»

La jeune inspectrice raccrocha en soufflant. Elle se leva péniblement du lit, et alla allumer la machine à café. Elle s’habilla rapidement, sans faire attention, but son café attrapa son téléphone personnel, et sortit de son minuscule appartement. Elle courut vers l’arrêt de bus, et se rendit compte qu’elle l’avait raté, de peu. Camille entama donc une course contre la montre pour arriver au commissariat avant la demie- heure suivante. Elle entra dans le commissariat à six heures trente pétante, et prit rapidement l’assenceur pour aller au sous-sol. Elle poussa la porte du bureau de Henri, et le découvrit entrain de remplir des papiers administratifs.

« C’est bon je suis là, tu peux faire un speatch sur le début de l’enquête.

- Je te le ferais sur le chemin, on a pas une seconde à perdre et j’ai failli t’attendre. déclara le légiste

- Et attend moi, s’écria Camille en le voyant sortir de son bureau.»

Elle s’empressa de le suivre et ils parcoururent ensemble les couloirs

« Pour résumer,un joggeur a trouvé le corps, qui flottait, proche de la berge vers cinq heure quarente, il a toute suite appellé la police. Si tu veux sa déposition est sur ton bureau. Tu pourras même l’interroger autant que tu veux.

- Peux tu me donner des informations sur la victime ?

- On n’a pas trouvé de pièces d’identité sur elle, il n’y a rien qui puisse l’identifier. Je dirais qu’elle n’a pas plus de vingt deux ans. De toute façon, si elle n’était pas morte par noyade, elle serait morte de mal nutrition.

- Elle est si maigre que cela ? demanda Camille

- Maigre n’est pas le bon adjectif, ce serait plutôt anoréxique, mais tu le verras par toi même »

Elle entra dans la pièce, sombre et macabre, où se trouvait le cadavre. Henri leva le drap qui cachait la tête du visage. En voyant le cadavre, camille eut un haut de coeur, et se recula de deux pas.

« Il ne fallait pas faire ce métier, si tu es une petite nature, Camille.

- Il est bientôt sept heure, j’ai très mal dormi cette nuit, alors j’ai le droit de faire ma petite nature. Sinon, que déduis-tu à propos de sa mort.

- Je pense qu’il s’agit d’un sucide, il n’y a aucune trace d’ématome, tout indique qu’elle est morte par noyade. Si tu veux mon avis le gros facteur à prendre en compte c’est son anoréxie. Je ne comprends pas que à notre époque des jeunes peuvent encore être mal nourris à ce point !

- Ou alors c’est l’effet de mode de maigrir le plus possible qui a joué sur cette fille.

- C’est ta fille qui t’as raconté cela. ? demanda le vieil homme.

- Oui, c’est la nouvelle mode à Brest.

- Qu’est-ce que ne feront pas les jeunes pour se détruire.

- Je t’avoue je n’ai pas compris cette mode, confessa la justicière. Bon je vais aller prendre un café dans mon bureau et je vais aller consulter les dossiers de disparitions en cours, pour voir s’il y aurait des protrait qui corresponderait. Quand aurais-je ton rapport ?

- À huit heures pétante, assura le légiste.