Chapitre 1

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Je m'appelle Molly. J'ai vingt-trois ans et je travaille dans une librairie. Je n'ai pas fait d'étude parce que je n'avais personne pour me les payer et qu'il aurait fallut avoir une idée précise de ce que je voulais faire. La librairie me vas très bien. 

Je suis orpheline, j'ai grandis dans un orphelinat de L.A et j'ai décidé de quitter cette ville pourrie dès que j'en ai eut l'occasion. Je suis à plusieurs milliers de kilomètres de là, près de Saint-louis, et je m'en porte mieux. Il y a trop de mauvais souvenirs là-bas. 

Enfin c'est ce que je pensais jusqu'à ce que je reçoive la notification de cette plateforme de recherche. C'est pour les orphelins qui recherchent leurs parents. On envoie nos test ADN à la plateforme et si nos parents biologiques ont eut un minimum de remords et se sont inscrit, on peut les retrouver comme ça. 

Je voulais retrouver mon père. Ma mère m'a donné à l'orphelinat  quand j'étais petite et quand on m'a confié mon dossier à mes dix-huit ans, j'ai lu le "message" qu'elle avait laissé pour moi, ou plutôt pour les responsables qui s'"occupaient" de moi : "Faites lui vivre un enfer à cette salope qui a ruiné ma vie."

J'avais à peine quelques heures quand ma mère m'a déposé en personne dans le bureau de la directrice. Elle en avait rien à foutre d'être vue, pour elle ça devait être comme si elle venait déposer ses poubelles à la déchetterie. C'est comme ça que les plus grands me l'ont décrit en tout cas. 

Je me suis demandé si j'avais un père et je me suis dit "pourquoi pas ?". Maintenant je suis en panique en rendant la clé de mon appartement. Je me demande encore si je fais le bon choix. 

Par message, l'homme qui serait mon père me semble très gentil et j'ai vraiment voulu le rencontrer. J'ai aussi remit en question mes choix de vie. J'ai abandonné les enfants de l'orphelinat en partant il y a quatre ans. Si moi j'ai la chance de rencontrer mon père, eux ne l'auront surement jamais, et aucun parent sur la liste de l'orphelinat ne les traitera bien. Je le sais, je l'ai vécu. Ils ont besoins de quelqu'un pour les soutenir, et je veux être ce quelqu'un. Je n'ai rien qui me retient à Saint-louis alors j'ai décidé de déménager à L.A. J'ai trouvé un appartement dès que j'ai eu la notification et j'ai préparé mon déménagement. Il va falloir que je trouve un autre travail une fois sur place, mais je ne devrais pas avoir trop de problèmes. Il doit bien y avoir des librairies à L.A ! 

Je prend le bus jusqu'à destination et après presque une journée de route, me revoilà dans cette ville de rêve pour des milliers de personnes, mais de cauchemar pour moi. 

Je me dirige vers l'appartement que je vais louer, un petit deux pièces largement assez grand pour moi seul et pas cher du tout ! Paraît-il que les loyers sont bas dans le quartier parce qu'il y a une bande de Biker dans le coins et que plus on est loin d'eux, mieux on se porte. Tant que je ne m'approche pas trop ça devrait aller ! Au pire j'appelle la police. 

J'ai pris l'appartement meublé, dès que j'arrive, je m'affale dans mon lit. Je vais rattraper les heures de sommeil qui m'ont manqué dans le bus. Demain j'irai faire un tour du côté de la librairie du vieux Jacky. Il pourra surement me conseiller pour ma recherche d'emploi. 

____________

Je suis arrivé à la librairie du vieux Jacky, j'adore ce ciel homme. C'est le libraire ici, je passais toutes mes heures libres ici après l'école. Les responsables de l'orphelinat nous disaient qu'ils ne voulaient pas entendre parler de nous avant dix-neuf heures donc je venais ici. Les livres m'ont aidé à m'échapper de la réalité douloureuse l'espace de quelques heures. 

J'entre et fait sonner la cloche.  Le vieil homme se tient derrière le petit bureau de l'entrée en train de chercher quelque chose au sol. Quand il se relève, je vois ces cheveux blanc de part et d'autre d'un crâne lisse, ses vielles lunettes qui lui donnent un air de grand-père un peu gâteux alors qu'il à l'esprit fin et très ouvert, il est plus petit que moi maintenant. Il a toujours ces yeux marrons clair dans lesquels j'aimais me noyer quand les choses allaient mal. 

"- Bah ça par exemple ! La petite Molly ! Est-ce que je suis finalement devenu sénile ? Demande-t-il. 

- Non Jacky ! Je suis de retour et je m'installe en ville ! 

- Je n'y crois pas ! Quand t'es partie à trifouillie-les-oies je pensais ne jamais te revoir ! 

- Les choses ont fait que je suis de retour ! 

- Viens-là ! Je vais te préparer un chocolat chaud comme à la bonne époque et tu vas me raconter tout ce qui t'est arrivé depuis le temps ! "

Je m'installe à une des petites tables de la librairie et il m'apporte mon chocolat chaud préféré, avec des mini-guimauves et de la vanille. Il n'y en a pas de meilleur. Nous discutons de ma vie jusque-là et je lui explique ma situation actuelle et que j'aurais besoins d'un travail. 

" - Bah justement ! J'aurais besoins de quelqu'un pour m'assister à la librairie ! Je commence à me faire vieux et mon fils est pas prêt de vouloir m'aider ! Lui et ses histoires de motos à la cons, je ne serais jamais grand-père ! 

- Tu ne me parles jamais de ton fils. 

- Vlà plus de vingt ans qu'il s'est engagé chez les bikers. Je respecte ses choix tant qu'il revient entier à la maison. Le problème c'est qu'il passe pas souvent et que lui, lire un bouquin il sait pas faire. Il est plutôt dans la mécanique mais moi j'ai personne à qui confier la baraque pour quand je partirais à la retraite alors j'ai décidé que je resterai ici jusqu'à ma mort ! Par contre j'aurais bien besoins d'aide.

- Tu me propose un travail ? Pour de vrai ? 

- Non ! Je te proposes de te faire bouffer les vers de mon champs ! Bien-sûr que je te propose du boulot ! Et avec toi pas besoins d'entretiens, tu as toute ma confiance. 

- Je commence quand ? Dis-je toute excitée. 

- Lundi prochain à la première heure. Ça te laisse le temps de d'installer, d'aller causer à ton paternel et de signer le contrat. Tu le vois quand ce type ? 

- De midi. Je voulais pas traîner et j'avais vraiment hâte ! 

- Ça se comprend boudiou ! Aller je vais te chercher ce maudit contrat et tu vas te préparer pour aller rencontrer le petit chanceux qui sera ton daron. "

Il me sort le contrat et me voilà repartie pour mon appartement. 

__________

Durant tout le trajet vers le lieu de rendez-vous où mon père m'attend, j'avait un mauvais pressentiment. Ça n'avait absolument rien à voir avec le fait que le lieu de rendez-vous me rapprochait étrangement du club de biker du coin ! Non absolument pas ! 

Je suis devant le fameux club en train de dévisager le numéro de rue depuis un quart d'heure. J'ai relu le message avec l'adresse au moins quatre fois et non, il n'y a pas d'erreur. J'ai envoyé un message à mon père et il m'a confirmé que c'était bien l'adresse et qu'il m'attend à l'intérieur. 

C'est pas un biker j'espère ?! Les types devant la grille ont un écusson avec marqué 1% sur la veste et si je m'en réfère aux milliers de livres que j'ai lu jusque-là, ça montre que ce sont des hors-la-loi. Je suis tombée où moi ? 

"Hey petite ! M'interpelle un des hommes. 

- Oui ? Dis-je en sursautant. 

- Bouge de là, c'est pas un endroit pour les gosses !"

Mon visage enfantin me fait encore défaut. 

"J'ai vingt-trois ans monsieur et je cherche quelqu'un."

Le terme "monsieur" semble le faire tiquer. Je lui montre ma carte d'identité en preuve de mon âge et il me regarde de haut en bas avant de dire : 

" Tu cherche qui ? Quelqu'un pour te baiser ?"

Gros lourd. Non pas que j'ai pas l'habitude, mais ça m'énerve à chaque fois. 

"- Si c'était le cas, je n'irai pas te demander, je sais reconnaître quand quelqu'un à des couilles et tu n'en as clairement pas. Je fais pas trop dans les meufs alors garde tes rêves pour toi s'il-te-plaît."

Il pâlit. J'ai toujours eut une bonne répartie d'après Jacky, par contre là je risque de m'attirer des emmerdes. L'autre type rigole de la tête que fait son collègue et surement ami et je profite du choc du type en face de moi pour demander : 

" Est-ce que Waren Hopper est là ?"

L'homme s'en va vers l'intérieur du bâtiment et j'en profite pour rassembler tout mon courage. Je vais entrer dans un monde qui me dépasse. Un monde que je connais un peu malgré moi. 

L'homme revient et me demande : 

"T'es Molly ? 

- Oui c'est moi. 

- Le VP veut te voir. J'espère que ça te fait pas trop flipper la baise ambulante."

Et je le suis jusqu'à la porte du bâtiment. Pas que leur univers me fasse vraiment flipper, c'est juste que je ne veux pas vraiment retomber dans mon passé. 

_________________________________

Point de vue de Jump : 

Je m'appelle Jump. Vice-président des Thanatos Brothers. Je crois que ça en dit long sur ma vie.  Pas de régulière, pas de gosses, et je pensais pas me foutre des chaines un jour. On m'appelle Jump parce que peut importe ce qui m'arrive, je passe d'une chose à l'autre sans flancher comme un cheval qui passe au dessus des obstacles. Une idée de la fifille chérie du président. Je m'en sort pas si mal parce que les frères étaient partis pour "libraire" parce que mon père tient une librairie. Je suis pas particulièrement fan de lecture alors j'aurais eut l'air con. Je me demande parfois si elle m'a pas juste dit ça pour pas me froisser et qu'on m'appelle comme ça parce que je saute les brebis à toute vitesse.

L'histoire du jour, c'est que je suis daron depuis un peu plus de vingt ans sans le savoir. Je me suis inscrit sur un site pour me marrer et j'ai fait ça avec des test ADN de Doc quand j'étais  bourré avec les frères. J'aurais jamais cru qu'il y aurait une correspondance. 

La gamine s'appelle Molly, elle a grandit dans un orphelinat. La seule personne qui pourrait être susceptible d'être sa mère est une ancienne brebis du club qui s'est barrée du jour au lendemain sans explication. On a pensé à une autre embrouille avec Death, le président. Il avait une régulière et des gosses mais elle le voulait pour elle. Au final c'est sûrement parce qu'elle était enceinte de moi. On a aucun regret parce que c'était une vrai salope ! 

La petite à vécu en orphelinat. C'est peut-être pas le meilleur endroit du monde, mais c'est toujours mieux que cette pute d'Amber. Là-bas au moins elle a eut un toit, de la bouffe, des potes et des gens à qui s'adresser en cas de problèmes. 

Donc voilà, elle est de passage à L.A et j'ai voulu la rencontrer. Ça m'a l'air d'être quelqu'un de sympa d'après nos échanges de SMS depuis un mois, j'espère juste qu'elle est pas du genre à faire une crise à cause des brebis et tout le reste. Si elle veut entrer dans ma vie, il faut qu'elle accepte cette partie de moi, le Biker, autant que j'accepterais tout ce qu'elle est. 

Nous voilà en messe, j'ai donné rendez-vous au club à ma fille cet après-midi. Le sujet principal de la messe est justement cette dernière. On va voir si Malware a trouvé quelque-chose d'intéressant.

"Bon ! Aujourd'hui y'a le rejetons de Jump qui se pointe. Qu'est-ce que t'as trouvé Malware ? 

- Pas grand-chose."

Nous fronçons tous les sourcils à ces mots... Malware est le meilleur Hacker qui existe, il trouve toujours quelque-chose de croustillant même sur le curé le plus croyant du coin. Alors un "pas grand-chose" de sa part, ça en étonne plus d'un. 

"Explique. Ordonne le près'.

- C'est dans le sens qu'il n'y a rien ! Pas de réseau sociaux, pas de photo d'elles, pas d'études, pas d'ami, c'est limite si elle voulait faire disparaître son existence ! Même pas une contravention ! D'ailleurs elle a pas le permit. J'ai à peine réussit à remonter jusqu'au lycée et jusqu'à son boulot actuel. 

- Tu trouves ça louche ? Je demande. 

- Pas vraiment. Tous ses profs la décrivent comme "timide", "distante", "pas loquace" et il y a même un mot de la psychologue qui l'incite à aller vers les autres quand elle était au collège mais sinon rien. Apparement elle restait souvent avec les gens de son orphelinat. Elle est partie de L.A à ses dix-huit ans et a trouvé un boulot de libraire à Saint-louis jusqu'à maintenant. 

- Cherche encore, quelqu'un de trop blanc ça cache forcément une merde quelque part."

Je suis d'accord avec mon président. On a tous une part sombre, moi le premier. J'espère que cette rencontre ne cache pas une merde pour le club. Elle a l'air gentille par ses message pourtant, on verra bien.

__________________

Il est midi quinze, elle a du retard. Je serais pas surpris qu'elle soit restée bloquée devant la grille. Un prospect entre dans le club et demande : 

"C'est qui Warren Hopper ?"

Ah oui, il est là que depuis trois mois, il peut pas savoir que c'est moi. 

" C'est moi ! J'attend quelqu'un, une certaine Molly. Si c'est elle fait là entrer."

J'ai pas demandé au brebis de partir du club. Ça aurait surement été mieux pour une première rencontre, mais comme je l'ai dit, il faut qu'elle accepte tout ce que je suis. Le prospect repart et elle arrive. Putain ! On dirait ma mère quand elle était jeune ! Si c'est pas ma fille, il y a un problème quelque-part ! Assez petite, brune aux yeux vert, en jean avec un horrible pull gris. Sainte Nitouche à tout les coup. Il n'y auras surement pas de problèmes avec le club, c'est tout sauf un nid à emmerde cette fille ! Elle a jamais du voir un mec à poil de sa vie ! 

Y'a un truc qui me chiffonne un peu, au point que ça me fait presque chier d'ailleurs. Elle baisse les yeux. Elle doit pas le faire exprès mais dès que l'un de nous croise son regard, le plancher devient son centre d'intérêt favori. Par contre voir les meuf presque à poil ça ne la gène pas. C'est comme si tout était normal en fait. Y'a bien un truc qui cloche avec cette gamine, mais pas comme on s'y attendait. 

Je lui fait signe et l'appelle par son prénom. Elle sursaute. Bah vlà qu'elle aurait peur de moi ! Je suis son daron quand même ! Elle se rapproche en vitesse mais elle ne s'assit pas. Je lui montre la place mais seulement à ce moment-là elle s'assoit. Elle s'est cru chez les militaires ? Les flics ? Ah moins qu'elle ai des goût spéciaux en terme de sexe peut-être ?... Non, je la vois pas comme ça. 

"Bonjour. Dit-elle timidement. 

- Salut. T'as trouvé facilement ? 

- Je loge pas très loin. Je suis venue à pied. J'aurais aimé que tu me prévienne que tu étais Biker, je n'aurais pas hésité si longtemps devant la porte."

Je sais pas comment je doit prendre ça. 

"Tu serais venu si je l'avais dit ? 

- Pourquoi je ne serais pas venue ? Tu fais ce que tu veux de ta vie, je n'ai pas à te juger."

Claque magistrale, je ne la pensais pas si ouverte ! Elle en a dans le ventre la petite, je l'aime de plus en plus. 

"Ça te dérange pas tout ça ? Dis-je en indiquant le reste de la salle. 

- Tant que personne ne me demande de les rejoindre, il devrait pas y avoir de problème."

Malware, t'avais bu combien de verres quand t'as fait tes recherches ? Cette fille est beaucoup trop ouverte pour son style ! 

" Tu es Biker depuis longtemps ? 

- Depuis que j'ai dix-neuf ans si on compte pas la période de prospect. Je suis le Vice-président du club. 

- Ça doit faire pas mal de responsabilité. 

- Quelques gros cons à gérer quand ils créent des emmerdes mais sinon ça va. 

- T'as l'air sympa."

C'est la première fois qu'on me la sort celle-là. J'ai plutôt tendance à faire flipper. 

"La plupart des minettes de ton âge on plutôt tendance à me trouver soit beau-gosse, soit flippant. T'es pas ordinaire toi ! 

- Beau gosse, je comprend pourquoi, mais flippant ? T'as juste l'air... Gentil ? Il n'y a rien de mauvais qui émane de toi. Je pense que t'es plutôt du genre à punir ceux qui le méritent."

Elle a des scanners à la place des yeux où c'est comment ? C'est exactement comme ça que les gens du club me décrivent mais pas avec les même mots et ils ajoutent souvent "par contre faut être juste ou crever." Référence à la fois où j'ai buté un juge véreux qui battait sa femme après l'avoir frappé pendant une heure non-stop. 

"Alors !  C'est ça ta gamine Jump ?"

J'aurais dû enfermer ce type dans sa piaule juste pour aujourd'hui. Cat est un enfoiré de serial baiseur qui trempe ça queue dans n'importe quoi, même des mecs parfois quand il est bourré. J'ai envie de retirer son bras de par-dessus mon épaule, j'ai pas envie que ma fille me voit comme un type comme lui. J'aime beaucoup mon frère, mais pas quand il est bourré. 

"T'es plutôt pas mal ma jolie ! Si t'as besoins de tirer ton coup, je suis à ta disposition ! Ricane-t-il."

Je vais le buter. C'est ma fille merde ! Elle est hors-limite ! 

"Si j'ai besoins j'irai pas te voir. Tu ressemble plus à une serpillère imbibé d'alcool qu'à autre chose. Tu sais ! Celle dont on se sert pour nettoyer les chiottes des boîtes de nuit quand les client on gerbé à côté de la cuvette !"

C'est vraiment elle qui a dit ça ? Je tourne le regard vers mon frère qui s'est arrêté net. Il est en colère mais il sait que s'il la touche c'est moi qui le défonce. Je crois aussi que Molly lui a cloué le bec. Elle a de la répartie la gamine ! J'ordonne à Cat de dégager et il s'exécute sans un mot. 

"Dit moi qu'il ne sont pas tous comme ça. 

- Cat est le plus insistant mais ils devraient te laisser tranquille. 

- Cat comme un chat en chaleur ? 

- T'as tout pigé. Quand il est sobre ça passe mieux. 

- Tu l'as déjà vu sobre ? 

- Jusque-là non."

Elle se met à rire et je la suis. Je l'aime bien cette gamine. Je sens quelqu'un s'assoir sur mes genoux. Brebis. Voyons voir comment la gamine réagit.

"Alors mon chou ? Tu me fais des infidélités ?"

Je ne me souviens même pas du nom de cette meuf. 

" Donc tu les préfères blondes avec l'entièreté du corps refaite ! Je comprend pourquoi ma mère m'a abandonné, ça devait pas être le genre de femme avec la fibre maternelle."

Ouch. Ça fait mal. Je sais pas si elle est vexée ou si elle s'en fout par contre. C'est un vrai masque de neutralité son visage. 

"T'es juste jalouse parce que moi il veut bien que je lui suce la bite ! 

- Si t'es fier d'être une pute c'est toi qui voit. En fait t'es même pire qu'une pute parce que t'es même pas payée et qu'au lieu de chercher du boulot et d'essayer de t'en sortir tu va échanger une sécurité avec ton corps. Après je ne dis ça qu'en fonction des critères sociaux de la plupart des gens. Tu fais comme tu veux c'est toi qui gère ta vie, par contre je n'ai aucune raison d'être jalouse de toi. 

- T'es toujours vierge je parie ! 

- Ouais et alors ? J'ai plus de vertu que tu n'en auras jamais et j'ai pas besoins de ton approbation dans ma vie. Je ne fais que constater les choses, tu es blonde et tu es passée sous le bistouri. Si tu n'est pas à l'aise avec ton corps, c'est honorable d'avoir essayé de changer pour te sentir bien. Vu que mon père te laisse s'assoir sur toi, je suppose que tu es son type de femme et vu ton comportement, je suppose que tu n'es pas mère au foyer et que la fibre maternelle n'est pas très présente. Quand à ma dernière phrase selon laquelle ma mère m'a abandonné, je préfère qu'elle ait fait ça plutôt que de mal gérer mon éducation et me laisser crever dans le coin d'un appartement. Le problème c'est que tu m'as comparé à toi et à insinué que j'étais adepte de l'inceste. C'est insultant envers moi et envers mon père sur qui tu t'assois comme sur un siège donc je te prierais de te taire et de ne pas sauter aux conclusions."

Elle vient de répondre à toutes les remarques que la brebis aurait pu faire avant même qu'elle ait pu les dire. La pute se barre parce qu'elle n'a plus rien à dire et je regarde le petit bout de femme en face de moi avec de grand yeux. Je l'adore déjà et j'ai hâte d'en savoir plus sur elle.

"Désolée. Dit-elle simplement. 

- T'excuses pas. J'avais un peu peur que mon monde soit un peu trop pour toi mais à ce que je vois tu n'as aucun problème. Où t'as apprit à répondre comme ça ? 

- À l'orphelinat. Quand t'es petit, les mots sont parfois de meilleurs armes que les poings, même si je sais frapper. 

- J'aimerai bien voir..."

Je suis coupé par la brebis qui essaye de renverser une pinte de bière sur ma fille. Je dis bien "essaye" parce que Molly dévie son geste et lui envoie une droite dans son nez refait. J'entend un crac bien distinct montrant que le pif est cassé. Oui, elle sait frapper, et je suis pas peu fier ! 

"La prochaine fois que tu t'en prend à moi, tu demandes histoire que ce soit correcte, j'aime pas les couteaux dans le dos."

Les sifflements s'élèvent dans la salle. Je crois que le club l'a adopté. Elle me ressemble sur certains point je pense, et elle ressemble beaucoup à ma mère. Il va falloir que je la présente à mon père aussi. La tronche qu'il va faire quand il va apprendre qu'il a une petite-fille ! Je vais amener l'appareil photo ! 

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