De sa vision trouble, elle le fixait. Elle demeurait encore attachée et agenouillée contre les poutrelles qui traversaient le mat. Dans un état second, dut à la plaie sur son visage, elle restait à le défier du regard, son sang coulait et peinturait les planches en-dessous d'elle.

• Ne vas-tu jamais te soumettre à moi ? Regard le seul crétin qui a bien voulu te prendre en pitié s’est fait écraser sous mon propos poids ! C’est décevant tu ne trouves pas ? Mais il faut avouer que je suis le Roi !

• T’es tous sauf roi ! T’es qu’un abruti … Fain ! T’es en pleine crise d’hystérie ! Le monde ne tourne pas autour de toi ! Ouvre les yeux ! Ne vois-tu pas que tu délires complétement ? hurla Jasmine à bout de souffle qui restait pourtant accablée par la douleur.

L’homme, furax, fusa sur le pont, avant de contempler sa prisonnière du regard. Lui faisant comprendre, qu’il n’allait pas laisser passer cet affront. Il s’avança d’un pas lourd et décidé vers le mat, sans pour autant lâcher sa proie du regard.

Mais avant qu’il puisse monter sur le mat, un étrange bruit attira son attention. Des sons provenant de derrière lui. Une voix, mélangé à du bois qui martelait en tombant sur le sol.

• Ah ! Sur ce coup j’ai bien cru que j’allais y passer !

Surpris par le timbre de voix, il se retourna et aperçut Loukïan. Debout, la main sur la nuque, il faisait craquer ses vertèbres une à une. Son regard glacé transperçait l’air. Lentement, il s’avança, chacun de ses pas faisant vibrer le bâtiment.

• Comment ça se fait que tu sois toujours en vie, toi ? 13 mètres et 90 kilos ne te suffise pas pour mourir ? questionna, outré, le capitaine du galion.

• Ah ah ah ! Sache une chose, lorsque tu combats un adversaire, veille toujours à connaître ses attaques et ses points faibles, ce n’est que comme ça que tu arriveras à gagner le combat, malheureusement pour toi, tu n’as aucune idée de qui tu combats, tu penses que c’est en usant de ton poids que tu m’auras mais la réalité est tous autre !

Mais avant d’arriver en face du Capitaine, il se fit encercler et menotté part les marins présents.

• Argh ! Mais dans quoi je me suis encore fourré moi ? Argh ! Loukïan, Loukïan, Loukïan ! se demanda-t-il à haut voix en se réprimandant.

Après cette déclaration il baissa la tête leva les mains vers le ciel :

• Non je rigole ! charria-t-il.

En une fraction de seconde, de la vapeur jaillie de sous ses pieds. Elle serpenta autour de son corps le recouvrant entièrement. Des rires sortaient de cette épaisse fumerolle et raisonnaient dans les quatre coins du bâtiment. Chacun des marins fixait l’étrange fumée, d'où percer de grands yeux jaunes. Ils comprirent qu’au centre du lourd gaz figurait leur ennemi, Loukïan.

Des bruits de métal tombant contre le sol se firent entendre, petit à petit le brouillard se dissipa laissant apparaître sur le sol, les menottes à charnière de Loukïan. Le lourd alliage c’était transformé en liquide, fondue au centre et sur les côtés. La vapeur c’était entièrement dispersé, seul restait au centre de l’action le jeune homme, qui semblait inerte tout en fixant le sol. Il commença à toucher gentiment ses poignets à l’aide de son pouce et son index, puis, il souleva par accoue son regard en direction de ses ennemis. Vive, sa pupille entièrement jaune, créait un malaise envers la troupe de marins.

• ENFIN LIBRE ! hurla-t-il euphorique.

Il marqua un temps de pause, puis ajouta d’une voix rauque :

• J’en vois deux ou trois qui vont passer aux barbeucs là, hein !

Il se mit à rire, frappant son poing droit contre sa paume. Sous l’impact, des flammes jaillirent, brûlant son avant-bras. Des résidus de cendre l’enveloppèrent peu à peu jusqu’au coude. Virevoltant dans tous les sens, à une vitesse fulgurante.