Mirage d'hiver Part 21

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  • Ma… ma belle ? Ça va ? demanda-t-il, inquiet. Il se releva et vint l’aider pour qu’elle ne bascule pas en arrière.

  • Oui... je... je n’ai rien, mais tes mains, Enzo, elles sont… souffla-t-elle difficilement, affalée sur l’épaule du jeune Dompteur de Glace.

  • Ohhhh, ne t’en fais pas pour ça, sourit-il avant d’utiliser son pouvoir glacial sur ses plaies.

  • WAOUHHHHHHHOU ! Je ne savais pas qu’on pouvait faire ça, lança Loukïan, bras croisés, en regardant le petit groupe.

Jasmine, à ses côtés, le fixa d’un discret regard, puis pouffa de rire.

  • Ah non, Jasm ! Ne me dis pas que tu m’as imaginé en train de me cramer les doigts, hein ?! demanda Loukïan en lui offrant un discret rictus, tout en continuant d’observer Enzo et Rifuzuka.

Ses pouffements se transformèrent en rire délicat alors qu’elle écoutait Mike parler.

  • Je ne reviens pas… T’es tellement faible et chétif qu’il te faut l’aide d’une femme pour te défendre ? À ce stade, le padre a du souci à se faire, nargua le jeune homme au visage ensanglanté.

  • C’est bon, le gros lourdaud, t’as fini de te foutre de sa gueule ? Tu veux que je te refasse le portrait, ou j’habite en adore exploser des têtes ? Ça te fera peut-être passer l’envie de lui lécher les bottes, tiens ! s’énerva aussitôt la démone, prête à lui éclater la gueule, tout en se mettant à sa hauteur. Son corps semblait avoir repris de l’énergie.

  • T’es incorrigible, Enzo ! Laisser une petite femme sortir de ses rangs, tu devrais avoir honte. Elle devrait être remise à sa place. Si tu veux, je peux m’en charger, avoua Mike sans faire cas de la démone, qui s’était mise sur la pointe des pieds pour lui faire face, mais trop petite, elle ne lui arrivait qu’au menton.

En entendant ces paroles, le Charmeur se redressa et lança à Mike un regard glacial. Celui-ci, boule au ventre, déglutit péniblement avant de détaler, terrorisé.

  • C’est ça qu’on appelle le regard de la mort qui tue ? siffla aussitôt Loukïan, qui l’observait depuis tout à l’heure avec Jasmine.

Enzo s’avança, se retourna, et lui adressa un sourire chaleureux. Sans plus attendre, ils reprirent leur marche, traversant un champ aride, des escaliers ensablés et une forêt dense ou la nuit semblait y régnait. Sortant du bois après 45 min de mache ls cheminèrent le long d’un sentier végétatif, là ou sur leur côté ils pouvaient voir un ahurissant panorama sur l’océan. Tous quatre arrivèrent à la fin de l’allée à destination.

Au centre de celui-ci, un petit restaurant où plusieurs clients discutaient sur la terrasse, sous un soleil tapant. Dans cette charmante ambiance, un homme sortit de la tanière, probablement le patron. Un plateau en main, il hurla :

  • ENZO ! PORCA MISERIA ! Dove DIAVOLO eri passato ?! (ENZO ! MERDE ! Où étais-tu passé ?!)

  • Je suis… enfin… j’étais parti chercher du poisson… répondit, paniqué, le jeune homme en gesticulant.

L’homme, semblant chercher un client pas encore servi, se retourna, plateau en métal en main, et lui asséna un violent coup en plein visage.

Un dong sourd et métallique retentit, faisant tourner toutes les têtes. Enzo qui restait là, debout, à moitié assommé, eu les oreilles qui bourdonnaient face au choc.

Le plateau heurta son visage de plein fouet, d’une telle force qu’il restait dans un état second. Cependant, la douleur physique n’était rien comparé à la douleur mentale, qui lui broyait la poitrine, le regard froid et sans cœur de son père, voilà ce qui lui avait fait terriblement mal, voir son paternel toujours aussi déçu. Ses yeux bleu roi brillaient d’une haine mêlée de honte.

  • Fils ! Tu as le culot de me mentir ?! STAI ZITTO E VAI AL FORNELLO ! grommula-t-il d’une grosse voix.

  • Tais-toi et file aux fourneaux… Toujours aussi sympa, pa’... À croire que c’est toi, le vrai Dompteur De Glace, pensa Enzo sarcastiquement.

Rifuzuka sentit un serrement à son cœur. Son sourire jovial s’éteignit à l’apparition de cet homme. Les pensées d’Enzo se brouillaient, fragmentées, imbriquées dans des souvenirs flous… Elle n’arrivait plus à les suivre.

Le Dompteur De Glace, baissa la tête, attristé, il continua sa route. Il entra dans la taverne, qui avait l’apparence d’une petite cabane en bois, dont toute la face avant était ouverte. Puis, comme par automatisme, il se mit à couper finement des ingrédients, l’odeur de pâtes chaudes, de fromage, mêlée à celle des poivrons et du saucisson sortis du bâtiment en bois.

  • C’est qui, ce mec ? demanda Loukïan, choqué par le coup qu’il venait de voir passer.

  • Son père, répondit Rifuzuka, glaciale.

  • Eh ben, menu du jour : tartes à volonté sur le fiston ! Si ça se trouve, leur spécialité c’est les gifles en duo ? Une sur la joue, l’autre pleine face… et servie sur plateau en métal ! lança Jasmine en regardant l’enseigne.

Une lumière clignotante y indiquait : RISTORANTE DELLA FAMIGLIA MIOTA

  • De l’humour noir ? Toi ? s’étonna Loukïan en s’approchant de sa Navigatrice.

  • Que veux-tu… j’ai plus d’un tour dans mon sac. J’te parie qu’ils ont un menu enfant… avec supplément traumatisme.

  • Ça, je veux bien te croire. J’ai encore mal à la mâchoire rien qu’à l’avoir vu se le prendre, marmonna Loukïan.

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