Eau contre feu qui va gagner ? Part 14

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Enfin détaché, Eligio furieux s’arma de sa longue spatule à pizza, restait sur son côté gauche, puis dans un état second et guidé par la colère qui le dominait peu à peu, il tournoya la spatule au-dessus de lui d’une seule main, dans un fougueux élan, il expédia un violent coup contre les joues des quatre bambins qu’il l’avait libérés, les marquant chacun.

  • Vous n’êtes que des idiots, des moins que rien, vous avez foutu mon restaurant, ma vie, en l’air ! Quelle bande de crétins vous faites, et en prêtant que c’est ça l’avenir ! Déployez de tels pouvoirs interdits, l’exhibé, vous vous êtes pris pour des bêtes de foire, ma parole ! Quant à toi, fils, tu ne m'as jamais fait autant honte, de toute ma vie, me mentir, durant toutes ses années, sur tes réelles capacités ! J’ai tout foiré avec toi ! Tu n’es ni digne d’être un Miota, ni digne de ma cuisine et ni digne d’être le fils de ta mère ! Mentir n’a jamais été dans ses principes. En me mentant, en te cachant, tu l'as déshonoré ! s’enragea Eligio en face des quatre, en pointant sa spatule en direction de son fils.

  • P… Père, commença-t-il impuissant, alors que les larmes lui montaient doucement, que la culpabilité et le regret l’envenimaient.

Furieux, Eligio menaça son fils d’un simple regard et s’approcha de la démone. D'un pas lent et menaçant, il s’approcha d’elle, lentement, mais rien que sa présence renvoya une aura puérile qui paralysa aussitôt Rifuzuka.

  • Je n’aurais pas eu besoin de le faire, si vous aviez eu le cœur et l’esprit beaucoup plus ouverts ! Ce n’est pas votre froideur qui m’a empêché de le dire, mais tout simplement votre manière de penser et d’être ! Avant que mère ne meure, vous étiez le premier à m’apprendre et à m'expliquer les mythologies et les mystères du monde… mais depuis, qu’elle n’est plus là, votre vision de la vie est devenue morose, froide… lorsque j’ai appris pour mes capacités… j’avais peur que vous ne me croyez pas, que vous pensez que j’étais qu’un menteur et que vous me corrigez… alors… alors oui, je me suis tue, je n’avais pas besoin d’un coup de plus, parce que j’étais là, le jour ou… mais j’avais besoin d’un père, j’avais besoin de mon père, celui qui m’expliquait la vie, celui qui m’apprenait la cuisine, les mythologies, celui qui m’expliquait l’amour avec un grand A, pas celui qui me tabassé parce que j’avais mis trop d’oignon dans une recette, pas celui qui m’engueulait parce que j’avais eu le malheur de rentrée quelque minutes en retard… expliqua de sa voix tremblante Enzo qui regarder son père.

Eligio ne répliqua pas, bien trop énervé contre Démona, il s’approcha d’elle et s’énerva :

  • Quand à toi, misérable créature… pauvre âme naïve, enfermer dans un corps d’enfant… tu crois que ton cœur est pur ? Il est noir comme l’ébène ! Pourri jusqu’à la moelle ! Néphilim ou pas, je m’en cogne, tu n’es qu’un poison, une abomination, qui arpente cette terre saine ! Ton côté démoniaque fera du mal autour de toi ! Tu peux être de bonne volonté… mais tu engendras que chaos et destruction ! Un monstre pareil devrait vivre dans une cage ou mourir dans d’atroces souffrances ! fulmina Eligio en donnant des coups dans la trachée de la jeune démone avec sa planche.

  • Père ! Calmez-vous, vous l’aviez vous-même avoué, chaque erreur est un apprentissage, une manière de s’améliorer ! Comme mère le disait souvent : nulle stratégie n’est infaillible, mais la meilleure reste la capacité de l’homme à se relever et à apprendre de ses erreurs. Elle tenta de calmer Enzo, comprenant alors que les pulsions de Rifuzuka échappaient à son contrôle, bien qu’elle ait simplement voulu l'aider.

  • Fils, cela s’applique sur les Hommes, et non sur les Créatures de l’ombre… un être qui à vécu dans le mal, ne peut qu’engendrer le mal, son père est la définition même de l’abomination et la désolation… cette règle ne s’applique pas à elle ! renvoya Eligio, bien décidé à faire taire son bambin.

  • C’est une Néphilim ! Elle est à moitié humaine, et ce point-là, vous ne pouvez pas le nier ! Elle est humaine, elle a l’aspect d’une humaine, elle mérite alors ses belles paroles ! défendit Enzo en se mettant face à son père pour le confronter. À moins qu’au fur et à mesure de ses 5 dernières années, vous n’aviez oublié ce que c’était d’avoir un cœur d’être humain… Ce qui soit dit en passant ne m’étonnerait même pas…

La tête baissée, Rifuzuka regardait la planche qui appuyer sur sa jugulaire, elle poussa délicatement la spatule de son cou, avança quelque pas, tapota sur l’épaule du Charmeur.

  • Enzo, calme-toi… souffla-t-elle délicatement perdue.

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