Nous voilà dimanche. Un bord de mer avec la maison du Tigre que l’on visite, ainsi que son jardin aux herbes et plantes vivaces, impressionniste comme son ami Claude Monet. Nous voilà à Saint-Vincent du Jard. A quelques roches de là, il y a la plage des Conches et, proche de Longeville, un hameau aux petites maisons, bassement tranquilles sous le soleil timide. Une rue, une allée et on tombe sur de la poésie en herbe. Des épouvantails à oiseaux qui girouettent à tout vent joliment figurés avec une chouette, un nain à vélo, deux chats qui se coursent et posés, ici et là, des échassiers, un coq, des poules et leurs œufs… On s’arrête, stoppés par cette poétique imaginative en mouvement. Par cet imaginaire qui a animé ce bout de terrain, loin des m’as-tu-vu, qui a coloré le paysage et offert un brin de légèreté aux passants et passantes. « Une vie est une œuvre d’art, disait Clémenceau, il n’y a pas de plus beau poème que de vivre pleinement ».