Dédié à Koken et Zetian, mes premières rates, qui m'ont sauvé dans de sacrés moments pourris.

Sur le chemin du parc, j'avais vu des perce-neiges
Mais où sont-elles, où sont-elles ?
J'étais heureux car elles m'ont fait penser à vous
Mais où sont-elles ces fleurs maintenant ?

J'aurais voulu en arrivant vous offrir des perces-neiges,
Perce-neiges de mon enfance
Mais je n'ai trouvé en chemin que des orties, quelques ronces
Et quelques trous dans mes bras
Comme vous avez troué mes vêtements autrefois,
Quelques orties, quelques ronces, et quelques trous dans mes bras.

Sur le chemin du parc j'avais vu des perce-neiges,
Mais où sont-elles, où sont-elles ?
J'étais heureux car elles m'ont fait penser à vous,
Mais qui perce mes neiges, maintenant ?

J'aurais voulu, sur votre lit, déposer les perce-neiges,
Perce-neiges de mon enfance
Car comme elles vous aviez percés les neiges de mon coeur tout glacé
Et m'aviez laissé croire, mes petits miracles, que je n'avais
Plus besoin d'orties, de ronce ou de trous dans mes bras.

Sur le chemin du parc, j'avais vu des perce-neiges,
Qui ont fâné, ont fâné,s,
En allant vers vos tombes, j'ai revus mes perces neiges
Qui ont fâné s aujourd'hui.

J'ai pris quelques marguerites
Et quelques violettes en fleur
Deux bâtons pour vous faire une croix
Quelques fleurs blanches à la haie des voisin et
Quelques fleurs jaunes sur le chemin

Mais j'aurais voulu, moi, des perce-neiges, perce-neiges
Comme durant mon enfance.

Pour vous dire adieu et vous rendre hommage
Quelques perce-neiges pour aimer encore
Sans vous
Sans orties ni ronces
Ni trous dans mes bras.