Steven avait toujours eu du mal quant à savoir s'il méritait ou non le bonheur. Il avait ce souvenir si doux où sa mère lui concoctait des gâteaux autour d'un chocolat chaud bien sucré. Elle lui disait toujours que quoi qu'il se passe dans sa vie, il méritait d'être heureux, mais il se demandait comment l'être si aucune femme ne voulait de lui. Depuis la mort de sa mère, il avait honte d'oser remettre en question ses paroles.

— Mon chéri, reviens dans notre réalité.

Il regarda silencieusement sa troisième copine du mois.

— Excuse-moi Kate, j'étais perdu dans mes pensées.

— Je peux t'aider à te détendre, si tu le souhaites.

Elle se leva devant lui, vêtue de sa robe rouge moulante, il ne put s'empêcher d'avoir une terrible envie de la lui déchirer.

—Hmm.. oui, ça peut se faire.

Un énième pincement de lèvres de la part de la jolie brune et Steven s'empara de la bouche de la femme qu'il désirait profondément.

Il savait que c'était péché de vouloir si fortement faire l'amour à une femme, il était bien trop gourmand, mais il ne résistait plus, car jamais auparavant quelqu'un d'autre ne l'avait autant fait vibrer. C'était d'ailleurs ce qu'il trouvait dramatique, en trente-cinq années de vie, c'était la première fois qu'il se sentait vraiment vivant, et pourtant il avait cherché et rencontré un bon nombre de femmes, dans plus d'une ville, lorsqu'il voulait tant fuir ses responsabilités.

— Mettons de la musique, je t'ai préparé une surprise. Je suis sûre de tomber à pic.

Une chanson au rythme sensuel résonna dans le salon, tandis que Kate fit tomber sa robe rouge au sol, laissant une vue encore plus agréable à son compagnon, un joli ensemble en dentelle bleu turquoise, allant parfaitement avec sa couleur de peau, et faisant ressortir les reflets roux dans sa chevelure brune.

— Tu es si belle !

Elle s'approcha de Steven, se posant lentement sur ses genoux et déposant de doux baisers dans son cou.

— Tu sais, Stev, j'aime tout ce qui fait de toi l'homme que tu es.

— Tu aimes surtout l'engin sur lequel tu es assise.

— Pas seulement !

Elle lui assena un petit coup de poing dans l'épaule en ricanant.

— Je suis sérieuse. On se connaît peut-être peu, et depuis seulement deux semaines, mais j'ai vu en toi une personne vraiment intelligente et belle. Tu as sûrement beaucoup de complexes ou de barrières, qui t'empêchent de te sentir bien, mais je t'assure que j'ai rarement apprécié autant quelqu'un.

Il lui sourit, touché, mais ne sut lui répondre, les paroles n'avaient jamais été son fort.

Prenant la nuque de la jeune femme, il l'embrassa passionnément. Puis peu à peu l'atmosphère devint plus chaude et sensuelle et le reste de vêtements tombèrent entre une pluie de baisers des deux adultes l'un sur l'autre.

Des caresses par-ci, des mains plus que baladeuses par-là et des gémissements de plaisir témoignaient du bon moment qui se déroulait.

Kate ne mit pas longtemps pour passer les préliminaires, bien trop pressée, et déjà prête à la suite.

Steven fut ravi de voir l'effet qu'il pouvait avoir aussi rapidement sur sa partenaire. Bien qu'il adorait sentir la belle bouche de Kate autour de son pénis, il adorait d'autant plus, se sentir au chaud en elle, allant et venant au plus profond d'elle et jouant à tester ses limites.

S'empalant sur le membre dressé et protégé de Steven, la brunette s'arqua lorsqu'il posa ses mains sur ses fesses pour les presser doucement.

Tous deux se sentirent instantanément épanouis, comme si leurs corps étaient spécialement faits pour être emboîtés. C'était pour l'un comme pour l'autre l'un des meilleurs moments charnels qu'ils avaient pu vivre. Simple, mais authentique. Et il y avait quelque chose en plus, aucun des deux ne savait quoi exactement, mais un petit plus s'était rajouté et une flamme naissait, leur enflammant le coeur par la même occasion.

Après une vingtaine de minutes d'ébats fortement agréables, les deux amants s'écroulèrent sur le canapé, essoufflés et souriants comme des imbéciles heureux. Le sexe était définitivement meilleur avec cette petite flamme, dont ils ignoraient encore la signification, mais qu'ils ne tarderaient pas à comprendre dans le futur.