Chapitre 30 Dear me

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Dear Me,

I know your life isn’t currently at its best. Of course you’re not alone and people do care about you and love you.

However, I know it doesn’t change the fact that you’re alone in your pain. You always are and will always be, for the simple reason that you are a free and independent being.

Please keep holding on – I know it might seem like you’re doing a very bad job, but I can assure you, it’s the complete opposite.

The breakup, if it was the good decision, hurt you. You developed feelings, you shared moments, intimacy with this person. Now that all of this is gone, you feel lonelier than ever.

It’s okay. Whatever is going on, He will always be here. You know that. You’re just too stubborn to admit you need Him, now more than ever.

The people you’re talking to are great. They’re respectful, kind and caring. Maybe you can really learn how to take care of yourself and let people take care of you.

Do not worry too much, my dear. Time will help soothing your soul – time and love – love you must give to yourself.

Still, I know this: more than everything is difficult. How could you be mad at people for taking when you’re the first one to hate yourself, right?

You’re lovable, you know – more than you can imagine. People gather around you. You attract them like a drop of sun.

Of course you can’t believe it. But it’s still true – open your eyes and you’ll see it.

I know you hate this body. That it’s a weight for you. That it’s too heavy. That it hurts.

But with your wrists and fingers – you play music.

With your arms and shoulders, you hug.

With your neck you hold your head.

With your head you sing, you see and admire, you talk and heal.

With your back you hold your torso, when you need to sing.

Your belly... well, I know eating is not your favorite thing right now. But I know you want to grow life in here. Feel the baby growing, the life you’re giving, the pain finally having an aim.

With your legs and thighs, you walk, run, play basketball. Same with your ankles and feet.

There. I’m not asking you to love it yet. Of course it’s hard, I get it. No, I’m asking you to take some minutes to consider how much you need it for your favorite activities.

I know sometimes you just think about death… or worse. I know hurting yourself sometimes feels like the only solution to have some control back. It’s not true. Deep down you know.

Controlling your life, your body, yourself, it doesn’t go through inflicting pain to yourself and choosing the devil. It’s a lie.

It goes through little actions, every single day:

Buying what you love to eat and eating it.

Writing.

Breathing consciously.

Praying regularly.

Waking up early and sleeping early.

Talking with the people you love.

Giving yourself time and love.

Again, it might seem a lot. All I’m asking is to take a few minutes to consider everything I said. Take one or two resolutions. And keep being brave.

You’re doing amazing sweetie. A very good job at holding on to life. I’m proud of you – and you can be too.

Remember: you can always come back to those words whenever you’re feeling down. It might help.

Always remember: I love you, I love us, we are amazing, we’re doing great and we’re proud of ourselves.

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Chère Moi,

Je sais que ta vie n’est pas au meilleur en ce moment. Bien sûr, tu n’es pas seule, et des gens tiennent à toi et t’aiment.

Mais je sais aussi que ça ne change pas le fait que tu es seule dans ta douleur. Tu l’as toujours été et tu le seras toujours, simplement parce que tu es un être libre et indépendant.

S’il te plaît, continue de tenir bon – je sais que tu as l’impression de faire n’importe quoi, mais je t’assure : c’est tout le contraire.

La rupture, même si c’était la bonne décision, t’a blessée. Tu as développé des sentiments, partagé des moments, une intimité avec cette personne. Maintenant que tout cela est terminé, tu te sens plus seule que jamais.

C’est normal. Peu importe ce qui se passe, Il sera toujours là. Tu le sais. Tu es juste trop têtue pour admettre que tu as besoin de Lui, maintenant plus que jamais.

Les personnes à qui tu parles sont formidables. Elles sont respectueuses, bienveillantes, attentionnées. Peut-être que tu peux vraiment apprendre à prendre soin de toi et à laisser les autres prendre soin de toi.

Ne t’inquiète pas trop, ma chérie. Le temps apaisera ton âme – le temps et l’amour – l’amour que tu dois te donner à toi-même.

Et pourtant, je sais que c’est ce qu’il y a de plus difficile. Comment pourrais-tu en vouloir aux gens de prendre, quand tu es la première à te détester, n’est-ce pas ?

Tu es aimable, tu sais – plus que tu ne peux l’imaginer. Les gens se rassemblent autour de toi. Tu les attires comme une goutte de soleil.

Évidemment que tu n’y crois pas. Mais c’est quand même vrai – ouvre les yeux et tu le verras.

Je sais que tu détestes ce corps. Qu’il est un poids pour toi. Qu’il est trop lourd. Qu’il fait mal.

Mais avec tes poignets et tes doigts – tu joues de la musique.

Avec tes bras et tes épaules, tu prends dans tes bras.

Avec ton cou, tu soutiens ta tête.

Avec ta tête, tu chantes, tu vois, tu admires, tu parles et tu guéris.

Avec ton dos, tu soutiens ton torse quand tu dois chanter.

Ton ventre… je sais que manger n’est pas ta priorité en ce moment. Mais je sais que tu veux faire grandir la vie ici. Sentir le bébé grandir, la vie que tu donnes, la douleur qui trouve enfin un sens.

Avec tes jambes et tes cuisses, tu marches, cours, joues au basket. Idem avec tes chevilles et tes pieds.

Voilà. Je ne te demande pas encore de l’aimer. C’est dur, je comprends. Je te demande juste de prendre quelques minutes pour réfléchir à tout ce que ce corps te permet de faire.

Je sais que parfois tu penses à la mort… ou pire. Je sais que te faire du mal peut te sembler être la seule façon de retrouver du contrôle. Mais c’est faux. Au fond de toi, tu le sais.

Contrôler ta vie, ton corps, toi-même, ça ne passe pas par la douleur et par le choix du mal. C’est un mensonge.

Ça passe par de petites actions, chaque jour :

Acheter ce que tu aimes manger et le manger.

Écrire.

Respirer en conscience.

Prier régulièrement.

Te lever tôt, te coucher tôt.

Parler avec les gens que tu aimes.

Te donner du temps et de l’amour.

Encore une fois, ça peut sembler beaucoup. Tout ce que je te demande, c’est de prendre quelques minutes pour réfléchir à tout ce que je viens de dire. Prends une ou deux résolutions. Et continue d’être courageuse.

Tu fais un travail formidable, ma chérie. Tu fais un excellent boulot pour t’accrocher à la vie. Je suis fière de toi – et tu peux l’être aussi.

Souviens-toi : tu pourras toujours revenir à ces mots quand tu te sentiras au plus bas. Ça pourra t’aider.

Souviens-toi toujours : je t’aime, je nous aime, nous sommes formidables, on s’en sort bien, et on est fières de nous.

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