Chapitre 38 When he calls you little bird
Moi :
Heyy. J’espère que je ne dérange pas. C’est juste que… Un ami m’a dit que je devrais parler à mes parents et à ma famille de ce que je ressens, mais ils… n’écoutent pas.
J’ai besoin d’aide. Je fais de mon mieux pour tenir… Pour prier. Pour rester active. Mais je… J’ai mal. Mon corps me fait mal en permanence. J’ai des idées pour me faire du mal.
Je suis tellement faible. J’ai besoin de câlins. J’ai besoin d’affection et d’écoute. Mais ils ne…n’écoutent pas.
Je sais… je sais qu’ils ne peuvent pas répondre à mes besoins, que je demande beaucoup… mais je me sens juste de trop. Comme un fardeau supplémentaire dans leur vie déjà difficile.
On me compare toujours à mon petit frère handicapé, et je me sens tellement moins courageuse que lui. Comme si… je n’avais rien à porter et que je me victimisais.
Mais c’est tellement dur. Mon corps est trop lourd. Il est lourd… J’essaie d’avancer dans tout, mais je recule… Je stagne… Je m’enlise.
Désolée pour ça.
Chaque fois que j’essaie d’expliquer ce qui se passe dans ma tête… Je suis juste… ignorée… pas écoutée.
Lui :
Hey ma chère,
Je suis content que tu sois venue vers moi. C’est courageux. Et merci de m’avoir confié ça, je sais que je ne le mérite pas.
Je lis tes messages et crois-moi, il n’y a aucun monde où tu es « exigeante » ou où tu en demandes trop ! Pas du tout ! Je le pense vraiment !
Tu demandes une connexion humaine basique. On a tous besoin d’être écoutés, entendus, d’être pris dans les bras et appréciés.
Et de mon expérience, la chose la plus difficile dans la vie, c’est d’avoir la capacité d’exprimer ce besoin… Tu es courageuse de le faire.
Moi :
Je me sens toujours tellement « en demande »… à demander des choses que mes frères et sœurs ne demandent pas…
Lui :
Je suis désolé que les gens autour de toi ne te donnent pas ça, mais tu n’as pas tort de le demander.
Toi :
Je me sens blessée pour des choses qui ne les blessent pas… Je me sens toujours coupable…
Et eux disent… « Arrête de trop penser ! » Comment ? J’aimerais tellement pouvoir faire ça…
Comment ils font ? Juste… ne pas penser ?
Lui :
S’il te plaît, ne te dis pas ça ! Tu as droit à ces besoins. Ce ne sont pas une honte ou une culpabilité, ce sont des nécessités.
Toi :
Je sais qu’ils tiennent à moi… Je… Je sens juste qu’ils ne tiennent pas à moi comme j’aurais besoin qu’ils le fassent…
Je sais qu’ils m’aiment… Je ne le vois juste pas… Et… si c’était de temps en temps, ça irait… mais quand ça dure… Le manque de respect… L’ignorance… Se moquer de ce que je ressens et dire que ce que je dis ne vaut rien…
Lui :
Je comprends ta frustration – et pourquoi tu ne le serais pas ?
Écoute :
On ne choisit pas notre famille et tôt ou tard on apprend qu’on ne peut pas les changer. Tout ce qu’on peut faire, c’est s’aider soi-même pour rester sain et fonctionnel.
Il y a des bases dans la vie, des choses non négociables. Exprimer ses émotions et être comblé par ça, c’est réel ! Diminuer ça, c’est mauvais !
Ne pas recevoir ce soutien, cet amour, ce partenariat… ça nous rend incomplet. Et les gens ne devraient jamais être comparés aux autres. Jamais. Chacun a ses propres conditions.
Pour moi, tu ne fais rien de mal. Tu sais que ta famille t’aime et c’est super. Mais ça ne veut pas dire que tu dois réprimer tes besoins. Exprime-les. Je suis fier de toi pour ça.
Regarder vers l’avant, c’est la clé. Ta vie ne sera pas toujours comme ça. C’est une phase, et elle passera. Tu construiras ta propre vie selon tes propres règles.
Moi :
Oui, mais chaque fois que ça va mieux, ça empire juste après… Je suis fatiguée d’essayer…
Lui :
C’est pour ça que je dis que tôt ou tard, tu seras aux commandes de ta vie. Et des personnes saines comme toi, c’est ce qui manque à ce monde. Des âmes aventureuses. Des esprits libres. Des artistes dans l’âme.
Moi :
Des gens qui n’arrivent plus à respirer quand c’est trop…
Lui :
Des gens qui ont une capacité innée pour le bien. Des gens qui ne peuvent pas tolérer l’injustice. La grossièreté. Et la torture émotionnelle.
Moi :
Si seulement je pouvais être comme tout le monde…
Lui :
Tu es une fille spéciale, un esprit libre. Douée, sans aucun doute. Pourquoi voudrais-tu être ordinaire ?
Toi :
Maudite… d’aimer sans être aimé en retour… c’est ce que je ressens…
Lui :
La malédiction, ça n’existe pas, d’accord ?
L’amour est un concept dont la compréhension prend du temps, des efforts et beaucoup d’échecs.
Alors garde ça en tête.
Toi :
D’accord XD
Lui :
C’est pour ça qu’on dit qu’une personne n’aime que deux fois dans toute sa vie.
Toi :
Moi j’ai aimé bien plus que ça XD Et j’aime encore.
Lui :
Alors peut-être que dans beaucoup de cas, ce que tu ressens ressemble à l’amour, mais c’est parfois déguisé.
Tu es une fille très passionnée. Il y a tellement d’énergie et de force en toi, petit oiseau ! Je le vois. Et oui, ce don est lourd.
Mais on te l’a donné parce que tu peux le porter. Et tu peux changer les choses.
Annotations
Versions