Chapitre 10

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XeAR sort de la bouche du sousharroyeur la même ligne que pour aller au parc ( NOTE vérifier que ça soit bon !! ). La lumière claire opaline pénètre ses yeux, il est à une des entrées du campus, ici il y a beaucoup d'espace. Ici c'est essentiellement des coralliumas, la plupart du temps ce sont des maisons d'habitations, là ça fait office de chambres pour les étudiants, elles sont littéralement cultivées comme une forme de corail géant et intelligent, parce qu'elles offrent une protection naturelle et des parois bioluminescentes. En effet les campus sont des rares endroits de la cité où il y a des animaux et aussi des plantes endémiques. Des poissons en banc, des crustacés, des mollusques, une grande variété d'algues. L'éclairage bioluminescent donne aux écailles des poissons des reflets joueurs et argentés.

Au passage il salue la gardienne. Une très belle Jobotahe fine élancée, plus grande que son ami, d'une tête. Elle ne porte pas les bottes qu'ont habituellement les Jobotaa. Elle a des chausses basses qui lui permettent d'avoir beaucoup d'appuis au sol, en point d'ancrage, quand elle a des objets très lourds à déplacer. Elle refait très souvent le jardin du camp, déplaçant rochers, bancs etc. Mais toujours en prenant garde aux animaux et plantes. Bref tout un petit écosystème sur lequel elle veille avec amour. Et elle arrive aussi à concilier la beauté du regard. C'est vraiment une grande jardinière, il n'a pas souvent pris le temps de bavarder avec elle, mais les rares fois furent un réel plaisir.

XeAr continue dans les allées bordées d'algues aux couleurs sarcelle. En grande partie l'intérieur du campus de composé d'amani-Habs pour les centres communautaires administratifs, infirmeries et même une petite clinique. Des bâtiments conçus pour la vie sociale et les services. De l'autre côté, les salles de cours, dont on ne voit que le haut des dômes de Shel'kons, sont couverte d'algues courtes afin de donner une harmonie de colline tout en conservant un espace découvert. Avec l'ambiance claire de cette journée les dômes des salles sont impressionnants et les algues paraissent être du velours. Chacun des Shel'kons abrite deux cours. Ils sont divisés à l'intérieur en deux parties, coupés par la verticale. Ils font dans les quinze mètres. Du sol n'émerge que la moitié, le reste servant aux fondations et locaux techniques. Au creux des dômes nichent variété d'animaux et coraux. XeAr nage dans les allées pour rejoindre le cours de son ami. Ils se sont donnés rendez-vous au pied du bâtiment de mathématiques, d'une élégance épurée, sa forme fine et ramifiée rappelle la croissance délicate de certaines algues. Les Caulerpa Gracilis sont conçus pour minimiser la résistance aux courants grâce à leur forme et à des matériaux flexibles quasi-indestructibles. Il est facile à reconnaitre avec son beau bleu klein. Il y a plusieurs autres Caulerpa Gracilis éparses au travers du campus, dans d'autres champs de couleurs.

Il arrive, AgI est déjà là, elle l'attend à l'entrée de l'immeuble. Habillée comme une étudiante lec. Uniforme sombre, plus clair que celui des « titulaires ». Un liseré flavescent appuie sa silhouette et la couleur des étudiants de premières années. Une odeur caractéristique, à la fois légère et riche d'un parfum floral et anisé, légèrement citronné. L'insigne au-dessus du sein gauche, à la clavicule, rappelle son statut. AgI a des cuissardes de cuir, qui finissent brodées de dentelles lactées. Un ceinturon discret, jaune, et un sac à flanc, couleur jais. Sa coiffe est... réglementaire.

Il salue rapidement AgI, un peu intimidée de le revoir, heureuse avec toujours ce sentiment bêta de l'erreur qu'elle a commise à la grotte. Il lui fait signe en direction d'un Shel'kon dont le dôme amarante est à peine recouvert d'algues, ils se dirigent vers l'entrée. Le hall légèrement oblong est gravé de milliers de dictons du travers des âges. Un nouveau court va commencer. Avec un sourire XeAr la met à l'aise et l'invite à entrer dans le bâtiment pour rejoindre son ami. Ils entrent par le sas des enseignants, quelques-uns les regardent à leur passage, intrigués. XeAr en profite pour saluer quelques amis. AgI se fait toute petite, gênée, discrète. Elle essaye de faire en sorte qu'elle n'existe pas, c'est pas elle, elle n'est pas là. xxsioo passe rapidement, d'un hululement XeAr l'appelle, il se retourne sans hésiter, ses grands bras ouverts et accueillants pour l'embrasser. Ils se saluent comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis longtemps. La veille seulement. XeAr glisse un clin d'œil à son amie Jobotahe, car malgré tout il est content d'avoir revue la charmante AgI. Il lui demande pour ses cours si elle peut les prendre alors qu'ils ont commencé depuis un petit moment. En répondant à son ami il s'adresse à elle, et lui dit que ça ne gêne pas, que son premier examen il en sera tenu compte et que si elle a quelqu'un pour l'aider elle pourra rapidement rattraper ce petit retard. Elle acquiesce studieuse, xxsioo est déçu de ne pas percevoir plus de compréhension au message subliminal qu'il vient de faire passer. Il chasse d'un sourire cette pensée pour en suivre une autre, et les invites à aller s'asseoir pour le cours. XeAr proteste pour la forme. Mais se fait mener par son ami vers la salle proprement dite du cours. AgI suit d'un coup de rein. Ils se retrouvent tous trois dans la salle, xxsiio poussant énergiquement à l'épaule son ami, et allant ensuite à sa place de maître de conférences. AgI arrive à ce moment, pénétrant dans une salle de court de magie. Elle entre, le regard attentif, les yeux grands ouvert, comme si elle avait un air ébahi de quelqu'un qui n'en avait jamais vu, ces salles sont plus grandes que celles de ses cours officiels.

Quelques regards se tournent vers elle, certains marmonnent, elle essaie de se faire encore plus petite, ses mains s'agitent dans de petits gestes fébriles. Dans ses cours à elle, les cours de lec ; la salle est « plate », en 2 dimensions et ils sont devant des consoles C°fet ou leur ordinateur. Là, la salle parait légèrement déformée pour une sphère, elle ressemble presque à un grand œuf. Coupé en deux. Par la verticale. Ça doit faire presque 80 mètres... au moins trois fois plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur.

AgI regarde xxsioo se diriger vers le mur immense, d'un bleu safre tendre sur les bords et se dégradant dans un vert limule au centre. On dirait qu'il y a des fines stries qui parcourent ce dégradé, allant vers le milieu. Au centre, mais vraiment au centre, une niche où le maître de conférences peut poser ses documents entre autres. Il y a aussi un cercle, assez grand, une dizaine de mètre de rayon tracé légèrement jaune, une surface de « courtoisie » que l'enseignant ne franchit pas, étant ainsi à portée de vue et de voix de tous. Il peut ainsi aller et venir pendant ses cours et discours. AgI lève la tête pour voir XeAr aller prendre une place à la gauche de son ami, une place plutôt en hauteur. Elle le rejoint et est doublée par d'autres élèves qui montent prendre place au plafond, tout lui jetant un regard plein de curiosité. Elle détourne le regard, il y a des élèves partout, les parois son constellées de sièges, même le plafond en est sertit. Elle l'avait vu, mais elle n'y avait pas fait attention, elle regarde partout. D'étrange siège à l'envers où sont installées essentiellement des Jobotaa. Comme si, il y avait une ségrégation. Alors qu'il y a quand même des Jobotaa dans l'assistance équitablement réparties et ceux malgré qu'il reste des places libres éparses. xxsioo est déjà à sa place, les deux étudiants improvisés prennent place.

Quand AgI s'installe près de XeAr elle l'interroge du regard sur les places au plafond, il lui fait signe « après ». xxsioo commence son cour magistral. Il repend un poncif de base, mais répéter c'est aussi la base de l'enseignement. Ou bien il fait ce petit rappel à l'intention de sa nouvelle élève. Soit ! Il répète donc ; ce qu'est la Mirabilité et que les aptitudes des mlrao'eao sont inéquitablement répartie. Les p'Aoriiu étant les moins enclin à la magie. Les Jobotaa y étant un peu plus disposés et que les nord'Iës maîtrisent parfaitement ces techniques. xxsioo insiste bien sur la notion d'aptitudes et non pas de talent ni de travail. Il parlera plus tard de l'histoire de la magie et de la différence entre théurgie et goétie.

Dans l'immédiat il revient à son sujet en faisant une arabesque entre les aptitudes de camouflages d'une pieuvre et sa peau pigmentée et les aptitudes d'un crustacé. Mettant en exergue deux animaux du règne animal, le crustacé peut trouver d'autres moyen de camouflages. Talent et travail. Mais jamais il ne pourra faire la même chose que la pieuvre même si au final les deux animaux sont camouflés, et efficacement. Il tend à en faire la démonstration. Il se place au centre de la salle après l'avoir parcouru dans sa démonstration, afin d'être vu de tous. Et il effectue un tentactif, il commence à tordre la réalité et à la faire pencher sur sa droite, puis il la fait pivoter pour la rassembler près de lui. Elle s'amasse doucement, les étudiants ont le vertige. Puis il ouvre large ses bras, dans un mouvement de rotation des poignets et signe avec ses doigts une magnifique aquaglyphe qui reste en suspens quelques seconde. La salle se déploie. Lentement, délicatement comme le tentacule d'une pieuvre à l'affût... xxsioo tends encore plus ses bras qui deviennent immense, alors que déjà grand. La salle bondie et ondule comme le dos d'une raie. Les étudiants sont sonnés, certains essayent de garder leur esprit et reprennent les incantations des débuts d'année afin de saisir la réalité. La main de xxsioo se ferme et la salle reprend sa forme. Tous les étudiants n'ont pas compris la démonstration. xxsioo enchaîne pour placer quelques remontrances à ceux qui ne suivent pas les cours et ne révisent pas leur équations des cycles précédents ni leur identités remaquables. AgI est chamboulée, XeAr amusé. xxsioo poursuit maintenant qu'il est convaincu que certains vont y réfléchir à deux fois sur les premiers cours et d'avoir si vites oubliés leurs expressions régulières. Et il reprend sur les aptitudes et les talents. En effet ceci est un exercice très simple à faire, pour la Jobotahe qu'il est. Cela s'avère plus technique pour un p'Aoriiu, mais pas infaisable. Il y arrivera autrement. Pour un nord'I il s'agit d'un exercice rudimentaire, aussi rudimentaire que les formules algorithmiques que tous n'ont pas apprises. Deuxième couche. xxsioo se marre intérieurement. D'ailleurs... XeAr sent un frisson. xxsioo de sa voix profonde dit qu'il y a ici un ami p'Aoriiu qui lui fait la joie d'être parmi eux ; il leur fera volontiers une démonstration. Et « ça » se prétend un ami. xxsioo fait un mouvement pour que ses étudiants l'encouragent. Les deux amis se regardent, XeAr fait un signe à AgI et quitte son siège pour rejoindre le centre de la salle. Les deux amis sont au centre, échanges de sourires, xxsioo fait un rapide éloge des talents de son ami, et le présente.

Il est un des plus talentueux p'Aoriiu de ces dernières générations. Les étudiants ont entendu son nom, entouré d'une aura de mystères et de légendes urbaines. Il serait très très fort mais il aurait arrêté net et se serait retiré. xxsioo termine son éloge en laissant la parole à son ami, après avoir évoqué rapidement les légendes à son sujet. Deuxième coup vache, débrouille-toi avec lance-t-il d'un sourire en lui cédant la parole. XeAr ne dit rien, il fait juste un signe, certains étudiants ont décidés de ne pas se faire avoir une deuxième fois. XeAr commence par faire du bout de ses doigts une petite danse, directement une hydroglyphe, de sa gorge il fait ronronner l'eau. Le mouvement de ses doigts remonte à ses bras et arrive à ses épaules, de sa gorge il a commencé un autre chant plus aigu et il a accentué le ronronnement. Son chant cantique à deux octaves commence à entrer en résonance. Il diminue régulièrement de demi ton son chant des basses et fait augmenter de tierce à chaque mouvement amplifié des bras vers ses épaules le chant dans l'aiguë. Quand il a deux octaves d'écart il ajoute un troisième chant au milieu en arythmie qui fait le chant principal. La salle commence à vibrer le chant cantique comment à se déployer. Les étudiants qui avaient entonné leurs expressions régulières afin de croiser la réalité se sont tous tus. XeAr rapproche ses mains, la salle se contracte et bat comme un cœur au rythme de ce nouveau champ*. (* bonne orthographe) Ses bras s'entrecroisent dans une étrange danse, il fait augmenter le chant des basses et écarte brusquement les bras comme pour embrasser quelqu'un d'imaginaire. La salle s'est retournée. Elle est complètement retroussée, le chant cantique vient de se métamorphoser en un champ de continuum. La salle vient de s'épanouir comme une anémone. En plus il y a ajouté des couleurs chamarrées. XeAr a mis la réalité ainsi, complètement soulevée, et il continue la danse des bras et ... il s'arrête. Net ! La réalité reprend sa place et lui aussi. xxsioo sourit et applaudit la démonstration, les étudiants sont eux encore à l'envers. La Jobotahe s'est faite surprendre au début du retroussement, le sourire qu'il lance signifie ''salop, tu m'as eu'' et XeAr lui répond d'un autre sourire ; ''un partout''.

Ils sont les deux seuls dans cette private joke. Les étudiants n'ont pas tout suivit. XeAr aide AgI à retrouver sa réalité. L'assistance remise, xxsioo continue son court et remercie son ami. Il explique la différence de méthode mais la similarité du résultat. Chez les p'Aoriiu il faudra beaucoup de travail pour en arriver là. Mais ça n'est pas infaisable. La preuve ! Il a réalisé un magnifique Anémal, et xxsioo rassure ses étudiants en expliquant que son ami peut faire beaucoup mieux, rivaliser avec les Jobotaa même. Mais assez d'éloge, c'est son ami et il existe d'autres sorciers tout aussi doués et qui exercent, donnent des cours même, et de qualité. On reparlera demain du sort de son ami, quand on y regarde de plus près c'est assez élémentaire, un enchainement d'algorithme d'identités remaquables entrelacées, simple, facile et poétique. Vous devriez y arriver d'ici la dernière session d'examens lance xxsioo plein d'encouragements. Le cours continue quelques bavardages, XeAr regardant AgI boire avec assiduité le cours, tout en observant la salle. Il est heureux de son regard. Finalement il a bien fait de l'accompagner. Ce sourire enchanté valait bien le sacrifice de sa démonstration. Il n'aime vraiment pas en faire étalage, ce côté ''il est super doué'' le gêne toujours autant, il n'est pas vantard.

Après le cours xxsioo rejoint son ami, dans un sourire d'excuse, ils discutent un peu tous les trois, de tout, de rien, de l'intégration d'AgI au cours, de l'heure du repas qui approche. XeAr propose d'aller manger ses chez parents, s'ils y sont, ça n'est pas trop loin. Ça leur fera plaisir de les voir et de revoir xxsioo. AgI un peu gênée se fait petite, xxsioo d'un grand mouvement de bras lui dit qu'elle doit venir, XeAr approuve comment cela aurait-il pu être autrement ‽ (‽ point exclarrogatif) Elle était du repas, c'est évident ! Elle bredouille, XeAr coupe vexé et plein de conviction, elle se laisse convaincre. Tous trois partent. XeAr contacte ses parents, sa mère répond, ils sont présents tous les deux, il lui dit qu'il vient déjeuner et entend au loin son père dire un « super ». Sa mère lui demande dans combien de temps il sera là, il lui répond qu'« ils » arriveront d'ici une demi-heure. ''Ils'' ? demande sa mère. Une amie et une surprise. Son père toujours au loin, « qui ?» et sa mère puisque c'est une surprise voyons, « ah oui ». Ils se quittent sur un « à tout de suite ». xxsioo ouvre la marche, ils vont y à la nage. La journée est belle, illuminée d'une couleur clématite, ça serait bête de ne pas en profiter. Tous les trois vont et discutent, des études de chacun. XeAr rappelle à son ami qu'ils doivent voir ensemble certaines choses, faisant allusion à ses recherches et glissant discrètement dans la conversation qu'encore ce matin...

AgI a été ravie d'assister à un cours de thaumaturgie, elle regrette que cela ne soit pas au programme. Ils discutent comme cela un peu de la spécialité de xxsioo pour laquelle il est intarissable, expliquant que beaucoup de p'Aoriiu ont de vrais talent et ... XeAr le coupe net. xxsioo n'insiste pas sur ce terrain. AgI est fascinée par la démonstration de XeAr, mais sentant que ça le met mal à l'aise elle glisse sur la démonstration du professeur. Pour avoir plus d'information et d'un regard complice avec XeAr elle demande pourquoi les salles sont rondes. xxsioo étonné par cette question venant d'une jeune p'Aoriiu qui veut se mettre à la sorcellerie. Il lui explique. C'est tout simplement à cause de la réalité. Ici sous l'eau nous subissons les lois de l'attraction de la planète il n'en demeure pas moins qu'il n'y a pas 'réellement' de haut et de bas. Et c'est la première attaque, déstabiliser l'adversaire afin qu'il ne sache pas où est son haut et son bas ni sa droite de sa gauche. Ainsi les cours mettent déjà dans une ambiance propice. AgI enchaîne sur la présence d'élèves au plafond. Essentiellement des Jobotaa. Uniquement lui confirme-t-elle xxsioo. En effet elles n'ont pas de système cardio-vasculaire et elles sont par ailleurs plus spontanées à la magie. C'est devenu une coutume, comme le cercle de « courtoisie » c'est écrit nulle part. Et aucun p'Aoriiu n'y va... en principe... XeAr regarde devant lui ⸮ (⸮ point d'ironie)

AgI demande si parfois des nord'Iës viennent ? fetyW est une grande conférencière et elle donne des cours régulièrement. xxsioo profite de ça pour lui demander pourquoi une lec s'intéresse à la sorcellerie. C'est inutile pour ces cours et elle risque d'avoir besoin de beaucoup de temps. En effet le cursus lec ce n'est pas de tout repos. C'est même bien plus difficile que mage ou simple incantateur. Mais elle n'a pas trop le temps de répondre, ils arrivent en vue de la maison des parents de XeAr. Il a fait un signe à son ami. Ils accélèrent jusqu'à la porte et il laisse la Jobotahe se faire annoncer. C'est son père qui ouvre dans le contre-jour de l'entrée, il met une main à ses yeux, la couleur Eden de cette magnifique journée l'a un instant aveuglé. Il saute littéralement de joie et au cou de xxsioo. En annonçant cela à sa femme de sa gorge de ténor au travers des couloirs. Il les invite à rentrer. Ils vont au petit salon où les rejoint sa mère.

XeAr d'un regard simple présente AgI et ses parents.

• H'ulinl ma mère, Çij,Sivns, mon père. (Prononcer Uulinne et Sir sivens -- la virgule faire partie du prénom)

• Nous sommes heureux de vous connaître. AgI cela vient de frek ga coela kera, les grands

champs des cœlacanthes ? (Prononcer frè ga céla kouéra, cœlacanthe se prononce célacante )

• Ouiii répond-elle. Mais ? » Comment a-t-elle su ?

• Et toi xxsioo comment vas-tu depuis le temps. Tu nous manquais » Dit Çij,Sivns.

• C'est déjà la nouvelle lune ⸮ » Ajoute sa mère un regard complice a XeAr. (⸮ point d'ironie)

H'ulinl invite tout ce petit monde à venir dans l'oecus où sont disposés les fauteuils de coraux. Ils s'installent, le père de XeAr va d'un mouvement de hanche chercher de quoi manger. XeAr propose un siège a AgI, xxssioo s'installe sur un corail bleu, et lui-même dans une éponge jaune clair. Ils sont ainsi tous les cinq à moitié affalés à discuter. Comment AgI, imprudente a rencontrée XeAr. xxssioo donnant de ses nouvelles aux parents de XeAr. Ils ne s'étaient pas revus depuis pas mal de temps. Ils prennent mutuellement des nouvelles des uns et des autres. Vient l'heure du repas et tous se restaurent. Le repas se passe en toute convivialité en discutant rigolant, d'anecdotes. Ils restent dans le salon d'hospitalité.

D'un geste Çij,Sivns a rehaussé la table. Chacun a arrangé son siège afin d'être plus confortablement assis. H'ulinl a apporté le début du repas. XeAr nourris l'éponge celata de son siège avec quelques miettes. Contente elle chante à sa façon. AgI qui a vu faire XeAr veut faire pareil quand elle s'aperçoit que son siège est un corail recouvert en cuir de kempi. XeAr prend dans un plat un petit mollusque qu'il déguste. Au regard d'AgI elle n'a pas l'air de connaître. Il passe le plat à son ami xxssioo afin de faire circuler. AgI picore et remet le plat devant elle. La discussion ainsi que le repas vont bon train. ( NOTE : il me faudra un peu plus élaborer) Et l'heure de rentrer approche. xxsioo remercie les parents pour cette entrevue, et eux de dire qu'ils sont heureux de l'avoir revu, ainsi pendant quelques minutes dans une joute de remerciements. Tous se dirigent vers le sas de sortie et là embrassades et aurevoirs. D'un clin d'œil XeAr met fin à cela avec ses parents, ils se quittent vraiment. Le sas se ferme, mais on les entendant encore un peu tous les deux discuter sur la soirée et la joie de les voir. XeAr va rentrer chez lui il a pas mal de rangement à faire ces temps-ci il a plus travaillé qu'autre chose et son garde-manger fait de l'écho. xxsioo doit y aller, il laisse son ami, mais il se fait tard et il doit se dépêcher de rentrer, il a encore un cour à donner. Courtoisie et délicatesse, les deux amis s'embrassent. AgI salue la Jobotahe et se tourne vers XeAr pour lui demander de la raccompagner un bout de chemin. xxsioo d'un mouvement de hanche s'en va puissamment, il soulève un peu de vase au passage. XeAr accepte, de toute façon ils vont aller dans la même direction pendant un petit moment. Elle lui propose de nager un peu. Il vérifie l'heure. Allez jusqu'au sousharroyeur ! Ensuite il faudra vraiment qu'il y aille. Tous deux partent en nageant. A un des grands hublots, de la maison des parents de XeAr, une silhouette passe dans une douce lumière béryl et claire ! L'eau a une senteur chaude, sucrée, et profondément boisée, avec une pointe d'effluves épicés et gourmandes, invitant à la l'apaisement et à la sérénité.

Ils empruntent tous deux les rues aux bâtiments bas. Elle lui demande pourquoi les immeubles sont plus bas ici en effet elle n'était jamais venue en bordure de la bouche. Il lui explique que pour différente raison il y a ici des maisons, sur les lèvres de la bouche les édifices sont aussi plus bas. Et un peu au centre de la pangomaji aussi, là où il y a les grands parcs.

C'est pour laisser entrer des Balainnes spéciales. En effet il en existe des bien plus grandes. Les très rares mYsticètes, elles parcourent les eaux, et elles passent parfois dans la capitale. Ce n'est pas une légende lui demande-t-elle ? Non, son grand-père les a vu lors de migrations. Et elles seraient venus toutes à la cité il y a assez longtemps. Mais ça c'est ce que lui avait raconté son propre grand père. XeAr ne se souvient pas si cet arrière-arrière grand-père l'avait vécu lui-même où si c'était une histoire racontée. En tout cas son grand père a des coralaustatues des mYsticètes. Toute joyeuse elle lui dit qu'elle aimerait en voir. Mais elles doivent être immense si la bouche est faite pour elles ! remarque-t-elle soudainement. Ça n'est pas la seule raison pour la hauteur des bâtiments. Les habitations ne se trouvent en grande partie sur les bords, au cas où il y aurait un accident. Sur le centre de la bouche il n'y a que des bâtiments de stockage et les horaires de travail sont synchronisés avec les heures où il y a le moins de circulation. La taille c'est aussi pour permettre une bonne circulation de l'eau. AgI a vu où elle finissait, rappelant ainsi la grotte des tourbillons, il faut bien qu'elle vienne de quelque part toute cette eau. Ce « quelque part », c'est là ; l'entrée, lui dit-il en se retournant vers la bouche de la cité. Ils sont vraiment tout au bord et ils sentent l'eau légèrement parfumée ainsi que le courant. AgI frissonne, XeAr sort de son sac à flanc une surpeau incarnat claire qu'il lui tend. L'eau ici est un peu plus fraîche.

Un banc de petit poisson passe par là. AgI fini de mettre la surpeau, elle règle la température et d'un regard remercie XeAr. Ils regardent tout les deux l'entrée ; à peine si c'est un point quand on est à l'autre bout de la cité, mais de là... c'est impressionnant ! Ils sont à moins d'un kilomètre. Tous deux le cou tendu vers le haut, leurs yeux parcourent le plafond. Quelques lumphars pendent, la couleur déclinante qui simule le jour leur donne une tendre couleur ivoire. XeAr invite AgI à continuer. Ils se tournent pour aller dans la direction de la cité, profonde, longue. De l'entrée avec cette vue dégagée les immeubles s'élancent, comme à l'orée d'un champ d'algue. AgI paraît impressionnée. On voit à peine le lumphar principal qui tombe, malgré la lumière. Les bâtiments sont tous différents, ressemblants à une algue, un corail, un coquillage, mais toujours immenses. Retraçant ainsi l'histoire de leur capitale, par l'architecture. XeAr et AgI nagent sous la lumière écrue de la mi-journée. (...) Vient le moment de se séparer, chacun allant de son côté. AgI à l'air embarrassée, il essaye de la mettre à l'aise, mais... Elle veut lui demander quelque chose mais ni arrive visiblement pas, il ne sait pas trop comment s'y prendre.

Il conclut en disant qu'il a passé une agréable soirée et que le repas était très bon. AgI voit là une issue et approuve en disant que son père cuisine très bien. Elle aussi a bien mangé mais que ce n'est pas ainsi qu'elle voyait son invitation. XeAr hausse ses fins sourcils. Elle lui avait demandé un rendez-vous à manger et ça ne correspond pas à son « idée », elle aurait aimé l'emmener manger quelque part, lui.

XeAr se sent un peu piégé là, mais il a essayé de l'aider dans ce qu'elle voulait lui dire, il assume. AgI continue, lancée, en lui demandant ce qu'il fait en fin de soirée. Audace. Il admire son courage, car ça n'a pas l'air facile pour elle, il y réfléchit une demie seconde, en effet il n'a trop rien prévu ce soir. En tout cas pas quelque chose d'important. Et cette invitation à l'air importante pour elle. D'un sourire, avec ses grands yeux pliés il lui répond qu'il serait ravi de finir la soirée avec elle. Elle se détend, visiblement heureuse qu'il lui facilite la tâche. L'eau a un goût sucré et floral, avec une pointe anisée.

AgI lui demande de rentrer chez elle, se préparer et faire quelques bricoles à la maison, sa journée n'est pas finie, et elle a toujours ses cours du matin dans son sac à flanc. XeAr aussi n'a pas fini sa journée et il aimerait terminer deux ou trois trucs. Tous deux d'accord, elle soulagée, ils se donnent rendez-vous. Elle lui propose un quartier plutôt chic du centre. Un endroit qu'il ne connaît que de nom, c'est au cœur de la cité parmi les immenses Pilia'Watas. L'heure est fixée, ils s'embrassent, dans les bras et partent chacun de leur côté, enfin. AgI va rejoindre la rame qui la mène chez elle, calme.

NOTE !! il faudrait peut-être reprendre des parties pour leur donner une forme de dialogue !

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