Chapitre 9 : Surprise

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  • Sortons tout de suite, lançais-je aux anciens détenus.

Je sortis, du bunker, « Katana » pensais-je, une longue lame aiguisée se dessina. Je courrai à travers les projectiles de métal, des membres déchiquetés et de la terre molle fraichement soulevé par l’explosion des mines. Les balles sifflaient, j’atteignai rapidement l’amoncèlement de pierre, Nolwenn s’en extirpa et lança une grenade dans la volé sur le bunker.

  • Cours ! lui criais-je en l’attrapant par le bras.

Je jetai un coup d’œil derrière mon épaule, les soldats fraichement sauvés nous suivaient à la trace, surtout celui qui m’avait aidé dans le bunker, il était quasiment à ma hauteur. Rapide, le souffle court, le cœur battant à la chamade, j’aperçu une ombre mouvante au dessus de nos têtes. Sinueuse et véloce, elle se dirigeait vers notre hélicoptère que j’apercevais au loin, à première vu, Jeff avait dû le déplacer pendant notre assaut. Il était entouré de morts-vivants tombant un à un face aux automates de Yaccine. Une simple balle ne pouvait arrêter ses créations, étant reliées à leur créateur, leur conscience les guidait et leur soufflait les actions à avoir. Aucun automate ou cyborg (hormis Nolween), même des B3 de dernière génération dotée d’une intelligence artificielle moyenne, ne pouvait lutter contre une conscience humaine.

  • Passe vers l’aile gauche ! L’aile droite est encerclée, nous indiqua Yaccine dans nos oreillettes.
  • On va faire de notre mieux, lui répondis Nolween en voyant les anciens otages pris de fatigue. On va vers l’aile gauche les enfants, leur dit-elle en indiquant avec son bras la direction.

Nous nous élancions à toute vitesse vers l’hélicoptère qui était tout proche lorsqu’une explosion d’étonna sur notre droite. L’explosion nous déporta sur notre gauche et nous nous écrasions contre le sol. La poussière pénétrait dans mes poumons, m’arrachant une toux aigüe, j’aidai Nolwenn à se relever et le soldat qui courrait prêt de moi. Derrière le nuage de poussière qui se dégageait petit à petit, nous aperçûmes des silhouettes se diriger vers nous à toute vitesse.

  • Courrez jusqu’à l’hélicoptère, vous y trouverez le Capitaine Jefferson Swift, aller ! criais-je aux soldats.

Ils s’exécutèrent et coururent vers l’hélicoptère qui n’était plus qu’a quelques enjambées. Le soldat que j’avais aidé se retourna vers Nolwenn et moi, nous jetant un dernier regard et s’élança derrière ses camarades.

  • Je prends les morts-vivants à onze heures, me cria Nolwenn derrière le fracas des balles et des projectiles devant nous.
  • Je prends ceux à treize heures alors, lui répondis-je.

Je fis tourner mon Katana ensanglanté dans ma main, et m’intima de m’en munir d’un second qui se matérialisa dans l’immédiat dans ma paume gauche. Le bras gauche de Nolwenn se mua alors en une épaisse lame aux bords et tranchants. Une autre particularité dont j’étais jalouse, sa botte secrète pour le corps à corps. Les morts-vivants se rapprochaient de plus en plus, à peine à quelques mètres de nous. Mes muscles étaient sur le point de se ruer vers mes ennemis, lorsqu’une immense flamme s’abattit sur eux. Sir, le Dragon de feu de Luna, atterrit sur le sol tout en attrapant des morts-vivants dans sa gueule et les broya d’un seul coup. Certains d’entre agonissait sur le sol, poussant des cries de souffrance, manifestation du peu d’humanité qui leur restait. D’autre encore se roulait au sol pour éteindre les flammes dévorant leurs corps en décomposition. Mon cœur se serra au son de ces cries ardents, « ils ne sont plus humains, ils sont déjà morts » me dis-je.

  • Anna derrière nous ! Me cria Nolwenn.

En effet, des automates B3 se dirigeaient vers nous à toute allure. Mon corps n’attendit pas cette fois et fonça vers les ennemis. Ils étaient quatre, deux chacune. Je m’approchai à toute vitesse du premier sur ma droite, j’évitai ses balles en me protégeant avec un bouclier de sang qui retenait les balles. Il était dorénavant à ma portée et tout en glissant au sol entre ces jambes je lui tranchai les pieds à l’aide de mes Katanas. L’automate retomba en avant, je me relevai et lui assénant un coup dans l’abdomen. Un second arriva sur ma gauche furtivement, je ne l’avais pas vu venir. Il n’avait plus de cartouche heureusement, mais il me frappa de plein fouet dans la mâchoire et me plaqua contre le sol poussiéreux.

Du sang coulait de mes lèvres, je me relevai en crachant des glaires de sang, la colère commençait à me gagner. Mon sang tambourinait dans mes tempes, je n’entendais plus que les battements saccadés de mon cœur, mes poignées me lançaient. Sous une colère naissante, mon sang gravitait devant moi, je refermai le point dans la poussière jurant de démonter ce maudit automate. Mais lorsque je m’apprêtai à me relever pour transpercer l’automate, il tomba juste à coté de moi, une balle entre les yeux.

J’étais ébahie, et regarda autour de moi pour remercier Nolwenn, mais ce n’était pas elle qui se trouvait à coté de moi, mais le soldat qui courrait aussi vite que moi et qui m’avait aidé dans le bunker. Il paraissait immense depuis le sol, ses traits étaient durs et fiers, il portait un pantalon blanc prêt du corps et des bottes en bronze recouvertes de motifs gravés en argent. Il me tendait une main grande et robuste, de l’autre il tenait un révolver encore fumant, il me souleva et me remit sur pieds avec une facilité déconcertante.

  • Merci lui criais-je afin de couvrir les bruits de tirs.
  • Il faut partir immédiatement, d’autres troupes beaucoup plus massives vont arriver !

Je jetai un coup d’œil à la scène qui se jouait devant moi, Nolwenn tranchait le métal des automates, faisant tomber des engrenages et des câbles au sol. Les automates de Yaccine retenaient les morts-vivants qui s’acharnaient pour percer vers l’hélicoptère. Luna était dans l’hélicoptère en train d’essayer de soigner la fille du groupe d’otage mais cette dernière ne semblait pas vouloir coopérer. Sir tournait toujours au dessus de nous, créant des tourbillons de cendres, et Jeff nous faisait signe de revenir.

Nous courions à travers les cadavres et des automates tranchés et nous passions entre les automates protecteurs de Yaccine en train de tuer les derniers morts-vivants. Nolween nous suivait et lança en entrant dans le cercle de protection au tour de l’hélicoptère une dernière bombe au loin qui démembra encore des automates et des soldats morts-vivants.

  • On décolle jeunes gens, nous dit Jeff.

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