Égo surdimensionné

de Image de profil de Anatole Deusset Anatole Deusset

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Holan est fini ! En taule ! Alix jubilait dans sa maison. Elle revoyait son attitude méprisante, ses chaussures cirées posées sur son cher bureau, froissant ses papiers.
Quelle avait dû être sa réaction ? Quelle expression délicieuse était donc peinte sur son visage à l'instant où il comprit ce qu'il lui arrivait ?
Alix prenait plaisir à se l'imaginer.
– Hah, bien fait, pervers, tu l'as mérité ! cria-t-elle en jetant ses deux points en l'air.
Quelle sensation magnifique. L'adrénaline lui donnait l'impression d'être Dieu lui-même.
Driiing, driiiiing.
Le téléphone. Cela mit fin à sa joie.
" Qu'est-ce que c'est que ça, le quotidien barbant me rattrape ou quoi ?" Elle décrocha en un mouvement d'impatience.
– Oui, quoi ?
– Viens demain à 7 heures au bâtiment de la DGSI. Ton entraînement commence ! annonça Lucie d'un ton enthousiaste.
Alix soupira et raccrocha. Elle regarda l'heure. Il était 22 h.
" Entraînement, hein ? Sûrement ennuyeux à mourir. Au moins ce ne sera pas pire que de rester au chômage... " Elle se dirigea vers la douche et croisa son reflet dans le miroir. Elle avait encore les joues rouges de l'excitation de la journée mais son visage était marqué d'une expression d'agacement profond.
" Quelle tête fait donc José ?" Elle se surprit de ses propres pensées. L'image de ce gauchiste répugnant ne méritait pas de visiter le digne palais qu'était son esprit.
***
À 6h 30, José était déjà arrivé devant le très moche bâtiment de la DGSI. C'était une espèce de bloc de béton gris sale, comme presque tout à Paris, avec en guise de décoration un frêle drapeau français, planté sur le bitume. José s'assit par terre et à force d'attente s'assoupit bientôt, la tête appuyée contre un lampadaire.
Le ronronnement d'un moteur le réveilla. Il ouvrit les yeux et vit Alix, plantée devant lui avec sur le visage, une expression pleine de dégoût.
– Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu ressembles presque à Holan avec cet air sur le visage ! lança-t-il.
En réalité il savait pertinemment ce qu'il se passait, il l'avait déjà remarqué hier. Avoir réussi à mettre son agresseur en prison lui avait donné une impression de toute puissance bien mauvaise pour ses affaires. Si elle continuait sur ce chemin, elle finirait bien plus vite que prévu par conspirer contre lui.
– Ne me compare pas à ce mec, rétroqua Alix en le fusillant du regard. Et toi, tu continues à te comporter d'une manière digne d'un clodo, hein ?
Elle eut un mouvement de tête orgueilleux et s'en alla sans attendre sa réponse.
José s'inquiétait de son comportement. Quand Florian Leblanc vint le chercher, il lui en parla.
– C'est pas très étonnant qu'elle se comporte de la sorte après une telle victoire. C'est juste un problème d'égo qui était en fait visible du début, n'est-ce pas ?
Sans attendre la réaction de José, l'étrange homme ajouta avec un petit pas de danse :
– Et puis ça peut servir !
Avant que José ne réponde, Leblanc s'écria :
– On est arrivés M. Citron ! Ah, d'ailleurs j'ai décidé sans toi, hein, je trouve que M.Citron ça te va mieux que M.Presse.
Dès que José s'assit, le cours commença.
- Les émotions c'est important ! Surtout les négatives, elles sont particulièrement facilement influençables. Une fois que tu sais faire ça, tu as les manettes pour contrôler à peu près qui tu veux.
Identifie les penchants négatifs de la personne que tu souhaites utiliser et pousse la dedans en orientant sa haine ou son dédain vers ce qui te sert !
José sourit. Il comprenait ce que ce drôle d'homme essayait de lui faire comprendre. Il pouvait se servir du complexe de supériorité et de la haine du quotidien d'Alix pour la manipuler !

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En réponse au défi

Les yeux tournés vers l'avenir écrit multiple 2022

Bonjour, vous connaissez ce défi, je réexplique : un chapitre écrit par un auteur ( pas de double participation ! )

Voici le résumé et le lien de l'histoire puis la partie écrite dernièrement renouveller à chaque participant, bonne chance :

José et Alix sont totalement opposés, un SDF et une député, leur rencontre marquera l'avenir dans l'assemblée nationale. José fera tout pour se faire entendre dans ce système inégalitaire et ce monde en guerre perpétuelles.

Je tiens à préciser, tous les auteurs participants seront valorisés et montré à mon entourage car c'est du travail tout ça.

Venez en privé pour me dire si vous voulez participez, je ne veux pas deux, dix personnes à la fois c'est un chapitre par auteur. Bien cordialement ...

L'histoire complète en lien ci-dessous pour mieux comprendre voilà bonne lecture et bonne chance, vous serez valorisés ...

https://www.atelierdesauteurs.com/text/1163863323/les-yeux-tournees-vers-l-avenir--ecrit-multiple-2022--"

Les yeux tournées vers l’avenir

Auteurs : Florian Pierrel et des collaborateurs

Les yeux tournées vers l'avenir

Chapitre 31 - La Présidente de l’Assemblée écrit par Seb Astien

« Putain », marmonna-t-elle d’un air contrarié avec le cigarillo collé à ses lèvres. Ce petit rituel faisait partie des habitudes qu’elle avait avant de passer une longue journée de débats et de séances parlementaires à l’Assemblée. Et elle en avait bien besoin lorsqu’elle pensait aux jérémiades de la majorité qui passait son temps à plaindre de l’opposition, quand ce n’était pas l’inverse. Parfois, elle estimait être la maîtresse de la cour d’école pour gamins attardés. Le rôle de Présidente de l’Assemblée n’était pas de tout repos.

Un homme arriva à son secours et lui tendit un briquet.

« Est-ce là ce que vous cherchiez ? », demanda-t-il d’un air suffisant.

La dame ne répondit pas, se contentant d’approcher le cigarillo de la flamme, comblant enfin cette envie en inspirant une grande bouffée.

« Merci », répondit-elle sèchement tout en expirant. L’homme continuait de se tenir à côté d’elle, un café à la main. Elle l’observa plusieurs fois avant de pointer son regard dans le sien.

« Et vous êtes ? », demanda-t-elle sur un ton méfiant avec sa voix rauque confirmant que ce n’était pas sa première cigarette.

« Votre nouvel assistant, madame Le Guen », s’introduisit l’homme.

Elle le regarda impassible. Il ne se décontenançait pas pour autant.

« Vous pouvez m’appeler Holan. »

« Et en dehors de m’apporter un briquet, vous comptez me servir à quoi ? », poursuivit-elle.

« Organiser votre agenda, vos rendez-vous, envoyer balader les invités un peu trop gênants, vous assister dans la planification de vos diverses activités, donner quelques informations utiles sur vos concurrents, piloter votre chargée de communication, jeter un corps dans la Seine, mes qualifications sont nombreuses », débita Holan tel un commercial. Noémie Le Guen eut un léger rictus devant cet étalage de qualités. En réalité, elle savait tout cela puisque c’était elle qui avait supervisé son récent recrutement. Ancien membre du parti d’Alix, il allait être un bon atout pour ses affaires. Et Holan était connu pour ne pas hésiter à effectuer les basses besognes.

Plongeant sa main dans la poche intérieure de son manteau, la Présidente de l’Assemblée sortit un smartphone de celui-ci. Le bord droit présentait une fêlure comme s’il avait subit un violent choc. Elle le tendit à Holan. L’écran s’alluma au contact de ses doigts montrant en arrière-plan la photo d’un jeune homme posant avec une femme, visiblement un couple.

« Mignonne », murmura Holan intéressé.

« Dorénavant, vous utiliserez cet appareil pour vos communications avec moi. Il s’agit de celui de votre prédécesseur, ne répétez pas les mêmes erreurs. L’accident de circulation dans lequel ils sont morts fut une tragédie pour nous », expliqua-t-elle autoritairement.

Holan hocha de la tête en signe d’approbation. L’espace d’un instant, son attitude désinvolte devint plus sombre. Il semblait avoir réalisé la dangerosité de la mission qu’il avait acceptée.

Lorsque le portable se déverrouilla par identification du visage de son nouveau propriétaire, Holan sentit un frisson parcourir son échine. Et ce n’était pas la fraîcheur matinale qui en était à l’origine. De toute évidence, madame Le Guen avait des moyens qui lui permettaient d’inscrire dans la reconnaissance biométrique d’un smartphone les caractéristiques d’une personne n’ayant jamais possédé l’appareil. L’homme le rangea dans sa poche en se disant que la DGSI pourrait tenter une copie de celui-ci pour l’analyser. En espérant qu’il n’y ait pas de piège dedans trahissant sa réelle identité.

9h47, Noémie Le Guen accompagnée de son nouvel assistant entra dans l’Assemblée Nationale pour une matinée de session parlementaire. Un premier pion était en place sur l’échiquier.

Chapitre Trente Deux écrit par ???

Commentaires & Discussions

Chapitre 14 : égo surdimensionnéChapitre4 messages | 1 an

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