Lettre n°25- 14/04/21

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Coucou Abuelo, 

Je t’écris sur la route du retour de Vesoul entourée de musiques, et leurs paroles qui me paraissent très justes. 

Je me remémore de nombreux souvenirs , de magnifiques souvenirs. Comme tu peux t’en douter je suis donc très mélancolique. Je ne suis pas vraiment triste mais en tout cas avec les musiques qui défilent les unes après les autres à fond dans la voiture, mes émotions prennent le dessus. 

Et voilà que face à l’écriture de ces mots et du visionnage de mes souvenirs dans le secret de mes pensées je ressens l’envie de te voir, de rire avec toi, et te sentir près de moi, toutes ces envies me font monter les larmes aux yeux. 

J’ai aussi envie de pleurer, peut-être que ça pourrait être des larmes de joie parce que ces souvenirs sont tous joyeux, avec une pointe de tristesse dans ces larmes car bien sûr tu n’es plus là. Je n’ai que des merveilleux souvenirs avec toi de toute manière. Comment pourrait-il en être autrement d’ailleurs, avec une personne remplie de bonté, de générosité, et de douceur d’esprit comme toi ? 

Non, le terme pleuré de joie n’est pas vraiment exact. J’ai envie de pleurer parce que justement ces souvenirs sont d’une joie sans nom et que je sais parfaitement qu’il n’y en aura aucun autre de la sorte, plus avec toi du moins. D’où cette misérable mélancolie, au final. Tu me manques tellement. 

Parlons de ces souvenirs que je mentionne dans cette lettre. Je les appelle « les souvenirs de la route de Vesoul pour se rendre à l’orthodontiste ». 

Ces souvenirs-là qui sont composés de longues discussions (sérieuses d’autres moins) ; de découvertes ; de fous-rires ; de jeux ; de galères ( toujours dans la bonne humeur ) ; de mauvaises routes ; de bouchons mais surtout de rires et de bonheur. Je crois même qu’il n’y a jamais eu de trajet sans rire sur cette route, avec toi. 

Je me souviens du bon nombre de fois où l’on a emprunté cette fichu route. Mais aussi de toutes les fois comme des boulets où on se trompait de route, bien même qu’on la connaissait. 

Je me souviens aussi des longues attentes devant le cabinet. Longues dans le temps parce qu’on arrivait toujours beaucoup trop tôt mais qui passait à une vitesse folle. C’est dans ces moments là surtout que je te faisais découvrir des musiques, notamment celle des gilets jaunes de D.Ace ( d’ailleurs je n’arrive pas à la réécouter au jour d’aujourd’hui cette musique), justement parce que toi tu étais fier participer à ce mouvement des gilets jaunes en bon révolutionnaire que tu étais. Je me rappelle aussi de tous ces moments où après m’avoir fait découvrir des chaînes youtubes espagnols ou des livres espagnols tu me montrais tous tes délires  de gilets jaunes qui me faisais mourir de rire, notamment la charette avec le véo que tu avais fais et le faux radars à bonbons. 

Belles transitions pour parler des nombreux fous-rires que l’on a eu ensemble sur cette route pour aller à  Vesoul. Il y en a eu tellement et sur des sujets tellement différents que je ne saurais tous les citer. Mais je sais de toute façon qu’à toi il t’en fallait très peu  pour nous faire rire, c’était un de tes talents les plus précieux, ton humour. Même si des fois je dois bien l’admettre, on se forçait quand même un peu à rire, parce qu’on doit bien l’avouer tes blagues étaient parfois ( souvent un peu quand même ) un peu, j’ai envie de dire, pas fofolles ou extraordinaires quoi… 

Sur cette note honnête, ( en même tu le savais, on t’avais même un livre rempli de blagues pour que tu t’améliores ), je vais devoir te laisser. 

Tu me manques tellement c’est incroyable, je ne pensais pas que le  manque de quelqu’un  pouvait être aussi fort. 

Je t’aime fort Abuelo, 

Ta grande, 

Laure  

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