L'impératrice libertine

Une minute de lecture

On dit qu'elle était grande,

La savait-on coquine ?

D'amants était friande

La Grande Catherine.

Sur son trône d'ébène

De phallus sculptés

Elle toise les éphèbes

Qui s'inclinent à ses pieds.

Elle n'avait qu'à puiser

Dans la nasse d'hâbleurs

Qui tentent de combler

Ses volcaniques ardeurs.

Dans son lit se bousculent

Autant de conseillés

Bouillants mâles membrés

De vaillantes mentules.

Pour régner à ses fins

Elle écarta les vains

Qui s'entêtent à lui nuire

Et les réduit à rien.

Un mari, une maîtresse

Unis en forteresse,

Unis dans une mort

Valant son pesant d'or.

Et la voilà déesse

De la grande Russie

Qu'elle maintient sans faiblesse

Et qu'enfin elle unit.

Qu'importe qu'on la traite

De noire vengeresse,

Romanov elle devint

Par la force du destin.

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