Chapitre 1: Le gardien

4 minutes de lecture

De la lumière, beaucoup de lumière. Ça fait mal. Quelque chose est lourd au niveau de mes poignets, mais qu'est ce donc ? Le sol est dur et froid sous mon corps où suis-je ? Je ne vois rien outre cette douloureuse lumière blanche. Il n’y a aucun bruit, comment est-ce possible ? Ce majestueux silence n’est brisé que par un souffle saccadé, que je suppose être le mien. Je tente de fermer les yeux pour épargner à mes rétines un plus long supplice, mais c’est vain, mes paupières ne m’obéissent pas, ai-je au moins les yeux ouverts ? J'essaye de bouger pour me cacher les yeux, mais les choses autour de mes poignets m’en empêchent. Du bruit, il y a du bruit. Quelqu’un vient me sauver de cette douloureuse lumière. Je ne le vois pas mais je suis sûr que grâce à lui la lumière, ainsi que la douleur, va s’éteindre. Aïe. Quelque chose vient de s’enfoncer dans mon cou, ça me brûle. J’ai de nouveau peur, la lumière laisse peu à peu place à l’obscurité, mais n'était-ce pas ce que je voulais ?

****

Je me réveillai dans un cri strident, les souvenirs du cauchemar qu’avait été mes premiers jours dans cet endroit de fou toujours ancrés en moi.Très vite, une clé se fit entendre dans le couloir , je tourna la tête vainement vers ma compagne de chambre fraîchement arrivé ,elle était encore assommé par les sédatifs que les infirmiers injectent , c’était eux qui se débattaient avec la porte. Ils viennent voir ce qui cause du désordre. Ils viennent pour me donner un sédatif, leurs petits cocktails comme ils les appellent, ils savent qu’à cette étage seul un “petit cocktail” peut assommer un pensionnaire. Vas-tu vraiment les laisser nous endormir ? Elle avait raison, je ne devais pas les laisser faire. Assise dans un coin sombre de la pièce, Rose attendait de voir ce que j'allais faire. Utilise tes dons ,mon petit chat, ce ne sont que des mortels après tout, comment pourraient-ils faire face à toi ? Rose ricanna tandis que je réfléchissais à ses paroles, parlait-elle des choses horribles que j’avais apprises et faites ? Ou bien était-ce à cause de mes aptitudes ? elle riait à présent, devant mon air confus, et les infirmiers arrivaient devant la porte, je voyais le regard sadique de l’un d’entre eux qui me fixait . Il coulissa la porte sans me quitter des yeux, et je pus constater qu’il était étrangement seul.
-Alors c’est de toi dont vient tout ce rafus ? dit-il en jugeant ma colocatrice sédatée. Il s’approcha d’elle, détacha l’un de ses poignets ,le leva et le relâcha.
-Complètement dans les vapes,murmura t il.
Il arborait à présent un sourire carnassier et me toisait tel une proie. Es-tu une proie ? Ou n’est ce pas plutôt lui notre encas ? Rose affichait un sourire encore plus noir que celui de l’infirmier. Quitte à être enfermé ici, n'as-tu pas envie de t’amuser un peu ? Elle avait raison, je n’étais pas une proie et j’avais envie de m’amuser.
-Tu sais que t’as de la chance , les autres sont occupés avec un nouveau patient plutôt agité, ils ne remarqueront pas que je n’étais pas à mon poste petite veinarde, dit-il calmement en refermant la porte.
Assise sur mon lit, je le regardais avancer lentement, se déshabillant , savourant ce qu’il pensait être sa victoire, je souriais.
- c’est vrai, j’en ai de la chance, dis-je en me levant dans sa direction. Les autres ne pourront pas entendre les cris.
Je regardais Rose et lui souris.
- Oh ça oui,tu vas crier, taré, me cracha-t-il au visage en m’y assénant un coup.
Je posa de nouveau mon regard sur lui, mon sourire et mon ardeur redoublèrent, il était assez près.
- Mais non voyons , pas mes cris, dis-je en frappant de mon pied son genou. Les tiens.
Je le frappa une seconde fois de mon pied au visage, il atterrit à plat ventre dans une marre que le sang qui coulait de sa bouche créait . je me plaçais à côté pour le faire rouler de sorte à ce que son visage soit apparent. Nous allons pouvoir festoyer,peut être est ce une terre promise cette endroit finalement , mangeons à présent. Je regarda Rose s’agenouiller à mes côtés et se pencher sur le corps inerte de l’infirmier, son poing flottant à côté de sa tête vint s’abattre sur la poitrine de l’homme traversant chair et os , envoyant une pluie de sang chaud sur moi. Elle ressortit sa main et brandis devant mon visage le cœur encore chaud et dégoulinant de l’infirmier. Bon appétit. Et elle croqua à pleine dents dedans, se barbouillant le visage de sang et riant aux éclat, elle me le tendis et, prise par l’enivrance du moment , je planta aussi mes dents dans ce coeur encore chaud, Rose riat de plus belle et finit le reste de festin qui lui restait dans les doigts. je sentis le sang couler sur mon menton et une vague de culpabilité m'envahit, je venais de tuer un homme et j’avais aimé ça.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Celia Jcq ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0