Mardi 03 novembre 2020
J+3 pas de news d’Alekseï. Qu’est-ce qu’il fout !
Irina a essayé de questionner le personnel de la société, mais personne ne lui a rien appris de nouveau. Les dirigeants les plus haut placés après Alekseï semblent avoir perdu leur langue. Elle a quand même eu vent que le Roi serait en déplacement en Italie, ce qui est bizarre. Elle ou ceux qui colportent de telles informations ont dû mal comprendre.
Ça ne fait que trois jours, il faut que je sois patient…
*** Alekseï ***
Humm, j’ai une sacrée migraine, ce matin ! Je ne me souviens même pas être monté dans ma chambre après avoir mangé avec ma mère et encore moins m’être changer et m’être couché.
Qu’elle heure est-il ? Où est mon portable ? Bon, je vais allez me doucher et m’habiller pour le petit-déjeuner.
Alekseï se croit toujours dimanche matin.
Il se doucha s’habilla et retourna à la porte donnant sur les escaliers. Encore une fois (pour nous), elle était fermée et le petit-déjeuner était posé sur le sol. Il tambourina et cria de nouveau comme un enragé sans que personne ne lui réponde.
Dans sa tête, c’était le trou noir, il ne se souvenait de rien depuis qu’il avait franchi le portail de la demeure.
Il prit son plateau et alla déjeuner dans son bureau. Il s’installa, pris sa serviette pour la coincée dans son col afin de protéger sa chemise. Quand quelque chose qu’il n’eut pas le temps de voir, s’en échappa et tomba au sol.
Oh, qu’est-ce qui est tombé ?
Il se pencha pour ramasser l’objet et découvrit une vielle montre à aiguille avec un chiffre trois dans un petit carré à la place du trois de l’heure et un petit papier enroulé de façon à faire un minuscule tube. Il déroula le petit cylindre et y trouva ces mots : « Heure et Jour d’aujourd’hui. Ecrivez tout ! »
Qu’est-ce que cela signifié ? Nous sommes le 3 novembre ? Ce n’est pas possible, nous ne sommes que le 1er !
Des bribes de souvenirs flous refirent surface. Le pansement sur le front, le repas et la dispute avec sa mère, son état de faiblesse et ses pertes de notion du temps...
Donc, nous serions le 3 novembre et il serait déjà 13h00, alors que je me crois le matin ? J’ai été drogué ? Ce n’est pas possible ? Elle n’aurait pas été jusque-là quand même. Je suis son fils !
Qui essaye de m’aider ?
Si c’est elle qui me drogue, elle ne m’aiderait pas, ce doit-être quelqu'un d’autre.
« Ecrivez » ? Oui, j’ai compris, il faut que je note tout ce dont je me souviens avant que les drogues me fassent perdre mes souvenirs.
Alekseï se rendit dans son bureau, pris un petit carnet et y écrivis la date et l’heure et ce dont il se souvenait. Ensuite, il dissimula le carnet et la montre sous une latte du plancher, sous un radiateur. Sa cachette secrète qui lui servait de planque quand il était gamin. Celle-ci n’était connue que d’une seule personne, sa nourrice qui vivait encore dans la demeure.
Se doutant que le repas apporté contenait sûrement quelques drogues, il prit le plateau et alla petit-déjeuner dans son lit, même si l’heure était passée depuis longtemps.
Quand il se réveilla, il faisait déjà noir à l’extérieur. Encore une fois, il avait dormi toute la journée. Il se leva et alla regarder l’heure.
19h00 !? Ce n’est pas possible !
Il entendit la porte au bout du couloir s’ouvrir et la voix forte du nouveau lui dire :
— Votre Altesse, la reine vous prie de la rejoindre pour le dîner.
Il prit une grande respiration et descendit.
— Bonsoir mère ! J’ai hâte de voir père demain !
Il fit celui qui ne souvenait de rien et la reine reproduisit la même scène que la veille.
Alekseï mourait de faim, mais il joua avec sa nourriture et ne mangea que du pain. Il fit aussi semblant de boire. Moins, il avalerait de drogue et plus, il pourrait noter de chose.
— Alekseï ! Tu as réfléchi à te marier ?
— Oui et nous en avons déjà discuté ! Je me fiance à Sacha le 14 novembre et nous nous marierons dans un an…
Sans le savoir, il lui tint des propos similaires à ceux de la veille. Sauf que là, il s’en souviendrait. Mais ce soir, la reine ajouta :
— Alekseï, tu as failli mourir à cause de ce bon à rien, si tu ne changes pas d’avis, il se pourrait qu’il meure à cause toi !
Alekseï écarquilla les yeux.
— Non !... Mère ne faites pas ça, pour l’amour de Dieu, ne faites pas de mal à Sacha. Il doit déjà beaucoup souffrir de mon départ. Je ferais tout ce que vous voudrez.
Alekseï fit encore semblant de manger son dessert et se laissa tomber de sa chaise.
Les larmes coulaient de mes yeux alors que je m’étais laissé tomber au sol pour donner l’impression que les drogues avaient fait leur effet. Il devait y en avoir dans tout ce que je consommais, car je me sentais bizarre alors que je n’avais touché les aliments que du bout des lèvres. Il devait peut-être y en avoir aussi dans le pain, seule chose que j’avais grignotée.
J’ai senti quatre grosses mains me saisir sous les épaules. Leurs propriétaires, des armoires à glace, m’ont transporté dans ma chambre, m’ont enfilé un pyjama et mon couché.
Je me suis relevé discrètement pour les voir partir et malgré mon état nauséeux, je suis venu écrire.
J’ai soulevé la latte du plancher et j’ai vu des barres de céréales énergétiques, des cachets et un nouveau petit rouleau de papier comme dans la serviette, posé dessus. « Mangez-nous et rien d’autres. Prenez-nous avant les repas. Eau du robinet. A demain. »
Oh, trop génial, mais ça ne va pas régler tous les problèmes. Je vais être obligé d’obéir à ses ordres sinon elle serait capable de faire du mal à l’amour de ma vie.
Alekseï nota tout ce dont il se souvenait et remit le tout en place.
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