Jeudi 31 décembre 2020
Bonsoir cher journal,
Pas grand-chose à raconter depuis le 27. Jules et moi ne nous voyons que très peu à cause de ses horaires de merde à l’hôpital pendant les fêtes. Ce n’est pas de cette façon que mes sentiments, pour lui, vont accroître. En plus, depuis mon passage dans la maison d’Alekseï et le message bizarre sur le répondeur qui disait qu’il m’aimait, je garde une lueur d’espoir de le revoir.
Ce soir, en l’absence de Jules, encore de garde à l’hôpital, j’ai voulu rester chez moi. Je n’avais pas le cœur à faire la fête avec qui quiconque et voir le changement d’année. J’ai prétexté être malade en refusant l’invitation des filles et j’ai dit à mes grands-parents que je ferais la fête avec les elles, ainsi personne ne se ferait de mauvais sang pour moi. Je n’avais averti que Jules par SMS que je resterais chez moi.
Mon corps est meurtri, pourtant, c’est mon cœur qui va le plus mal.
En cette veille du 1er de l’an, je ne souhaite qu’une unique chose, celle d’avoir des nouvelles d’Alekseï.
Je pleure en écrivant et j’ai envie de crier. Reviens mon amour ! Je t’en supplie, reviens-moi ! Ma vie n’est que de la merde sans toi.
Il me manque ! Tu le sais toi mon journal à quel point il me manque. Hein ? Tu le sais ?
À minuit pile, mon tel sonna. C’était Jules bien sûr.
— Allô, mon amour. « Bonne année », « Meilleurs vœux ». Je ne te réveille pas, j’espère ?
— Bonsoir Yeobo, bonne année et meilleurs vœux à toi aussi. Tu ne t’ennuies pas de trop ?
— Ça va. J’ai fait la fête au service des enfants, ils étaient super contents. Avec les filles, nous les avons maquillés et après, nous avons dansé avec eux. C’était marrant.
Tu n’as pas voulu aller chez les filles ? Je n’aime pas te savoir seul. Promets-moi de ne pas broyer du noir ! S’il y a quoi que ce soit, appelle-moi.
— Oui, je dois couver quelque chose. J’irai mieux demain, ne t’inquiète pas.
— J’y retourne, mon amour. Bonne nuit et repose-toi. Je viens direct chez toi demain en quittant, tu me manques de trop !
— Tu me manques aussi Yeobo, je… t’aime. Rentre vite que je te fasse l’amour ! Premier câlin de l’année !
Je suis un enfoiré de menteur, un putain d’égoïste. Je me dégoûte…
Bonne nuit, journal !
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