Réponse à "Les yeux tournés vers l'avenir écrit multiple 2022"

de Image de profil de Lorna B.Lorna B.

Apprécié par 2 lecteurs

Les trois contres-espions se regardèrent tous dans dire un mot. Il trottait dans la tête d'Alix une question qui lui brûlais les lèvres : maintenant les documents découverts, qui les garderaient ? La question précédente de Leblanc ayant déjà soulevé le point le plus crucial de ce moment post-découverte. Elle ne voulais pas que José les garde car, c'est vrai qu'il l'avait déjà trahie une fois en l'approchant avec de faux motifs. Et elle n'avait pas encore confiance en Leblanc, certes il les avait aidé mais lui aussi n'avait pas hésité à trahir la Bnupx alors pourquoi ne le ferait-il pas avec eux ? Il n'y avait qu'en elle qu'Alix avait réellement confiance et c'est un principe sur lequel elle ne transigerait jamais.
De son côté José se demandait combien de réseau il pourrait sortir de l'ombre, combien de filaments, de toile d'araignée il découvrirait encore, combien de fonctionnaires corrompu il dénicherait. Combien d'élus il démasquerait. Il pensait pouvoir, avec tout ces renseignements, peut-être pouvoir reformer la Cellule Leïba en faisant sortir ses anciens camarades de prison et surtout venger la mort de Matteo et Emanuel.
Leblanc proposa alors de récupérer la clé. Il se faisait tard et il devait rentrer chez lui. José avait envie de répliquer qu'il n'était jamais trop tard pour la révolution. Mais l'adrénaline de la découverte redescendait petit à petit. La frayeur qu'ils s'étaient fait dans le hangar de la Bnupx avec le gardien les avaient suffisamment épuisés.
Alix, elle, s'opposa au fait que Leblanc garde la clé. Elle utilisa sa voix douce pour le persuader. Un de plus ou un de moins séduit par ses longues jambes plutôt que part ses paroles, qu'est-ce que cela changeait ? Bien que l'agression de Holan l'avait secoué, la femme de pouvoir qu'elle était restait forte.
Alix garda finalement la clé en promettant de ne rien en faire sans en discuter au préalable avec ses deux compagnons. Leblanc repartit bredouille.
José, lui, souriait au départ de Leblanc. Il n'avait pas souvent eu le temps de voir l'ancienne député à l'œuvre lorsqu'il était coursier mais il avait eu tout le temps de l'observer depuis sa fenêtre. Il lui trouvait quelque chose de respectable malgré leurs opinions divergents. Mais il y avait aussi quelque chose de terriblement naïf en elle, cette même chose qui l'avait poussé à l'embaucher, même SDF.
Se retrouvant seul, Alix partit dans la cuisine pour en revenir avec une bouteille fraîche et deux verre à pied. Elle posa le tout sur la table basse en cristal. Elle servit les deux verres et s'assit sur le fauteuil, jambes croisées, sa posture un brin trop professionnelle pour l'ambiance. Elle invita José à s'assoir.
Lui dénotait avec le salon, sa dégaine ne se fondait pas avec l'univers de l'ex député
Alix voulait jouer, elle voulait déstabiliser José. Tout deux ne dire rien pendant un moment. L'ancien membre pour la révolution permanente sirotait son verre tandis que Alix le regardait attentivement.
- Que pense tu de Leblanc ?
- Depuis quand t'intéresses-tu à mon opinion ou celui de qui que soit d'autre que toi ? répondit-José du tac-au-tac.
Alix l'observa sans rien dire. Elle le savait : ils n'étaient pas amis. Ou du moins, seulement pour un jour. Toute discussion avec son compagnon de croisade était vouée à l'échec. Il ne ferait jamais rien d'autre que lui recracher sa haine au visage. Une haine qu'il porte à son ancien partit à elle. Elle répondit alors en souriant poliment, professionnellement, comme elle le faisait toujours :
- Je m'en soucie, c'est mon travail, la politique.
José l'avait lui aussi comprit. Il avait compris que son ressentiment ne s'éteindrait pas de si tôt. Cette colère qu'il ressentait lorsqu'il l'avait approché devant son bureau. Cette colère ne s'apaiserai jamais car il croit dur comme fer en ses valeurs, en ses principes et Alix en faisait de même. José commença :
- Je ne te fait pas confiance, tu sais pour la clé. Je suis sûr que dès que l'occasion se présentera, tu nous fauchera dans le dos, moi et Leblanc.
Alix rigolait intérieurement. José reprit :
- Je ne peux pas te faire confiance. Toi et tous les gens de ton partit n'ont qu'une seule chose en tête, et c'est certainement pas le bien commun. Holan par exemple... Et avec ce qu'on a découvert sur la clé, tu peux rien dire.
Alix se sentait quelque peu blessé que José l'associe à Holan. Le même Holan qui l'avait agressée. Et à ce qu'elle sache son nom ne figurait pas dans la clé. C'est l'argument qu'elle utilisa en réponse à sa pique. Elle garda son ton calme et digne.
Mais les répliques de José avait jeté un froid sur la conversation. Ce dernier fini son verre d'une traite et se leva. Il avait décidé de rentrer, chez lui, dans sa chambre de bonne, quelque étages au-dessus.
Alix le raccompagna jusqu'à la porte, de sa démarche élégante. José dans les escaliers, elle dans son appartement, elle dit doucement :
- Je ne suis pas une traître.
José se retourna et monta dans son appartement.
Il repensait aux mots d'Alix, au fait qu'elle n'était pas une traître. Son ton lui faisait presque regretter ce qui se trouvait dans la poche de son jean. Cette clé USB qu'il avait, comme par magie fait atterir dans sa poche.
Il la croyait, à cet instant il la croyait. Il croyait ses mots sincères. Il savait qu'elle n'abandonnera pas son partit, qu'elle ne renoncerait pas à ses conviction. Mais elle avait sans doute voulu dire qu'elle ne le trahirait pas, lui ? José mis de côté toutes ses pensées, sortit la clé, son calepin et s'occupa cette nuit de mettre en relation les noms du calepin avec ceux de la clé et compléter les organigrammes secrets qu'il s'était mis en tête de découvrir.

Contemporainfictionpolitique
Tous droits réservés
1 chapitre de 4 minutes
Commencer la lecture

Table des matières

En réponse au défi

Les yeux tournés vers l'avenir écrit multiple 2022

Bonjour, vous connaissez ce défi, je réexplique : un chapitre écrit par un auteur ( pas de double participation ! )

Voici le résumé et le lien de l'histoire puis la partie écrite dernièrement renouveller à chaque participant, bonne chance :

José et Alix sont totalement opposés, un SDF et une député, leur rencontre marquera l'avenir dans l'assemblée nationale. José fera tout pour se faire entendre dans ce système inégalitaire et ce monde en guerre perpétuelles.

Je tiens à préciser, tous les auteurs participants seront valorisés et montré à mon entourage car c'est du travail tout ça.

Venez en privé pour me dire si vous voulez participez, je ne veux pas deux, dix personnes à la fois c'est un chapitre par auteur. Bien cordialement ...

L'histoire complète en lien ci-dessous pour mieux comprendre voilà bonne lecture et bonne chance, vous serez valorisés ...

https://www.atelierdesauteurs.com/text/1163863323/les-yeux-tournees-vers-l-avenir--ecrit-multiple-2022--"

Les yeux tournées vers l’avenir

Auteurs : Florian Pierrel et des collaborateurs

Les yeux tournées vers l'avenir

Chapitre 31 - La Présidente de l’Assemblée écrit par Seb Astien

« Putain », marmonna-t-elle d’un air contrarié avec le cigarillo collé à ses lèvres. Ce petit rituel faisait partie des habitudes qu’elle avait avant de passer une longue journée de débats et de séances parlementaires à l’Assemblée. Et elle en avait bien besoin lorsqu’elle pensait aux jérémiades de la majorité qui passait son temps à plaindre de l’opposition, quand ce n’était pas l’inverse. Parfois, elle estimait être la maîtresse de la cour d’école pour gamins attardés. Le rôle de Présidente de l’Assemblée n’était pas de tout repos.

Un homme arriva à son secours et lui tendit un briquet.

« Est-ce là ce que vous cherchiez ? », demanda-t-il d’un air suffisant.

La dame ne répondit pas, se contentant d’approcher le cigarillo de la flamme, comblant enfin cette envie en inspirant une grande bouffée.

« Merci », répondit-elle sèchement tout en expirant. L’homme continuait de se tenir à côté d’elle, un café à la main. Elle l’observa plusieurs fois avant de pointer son regard dans le sien.

« Et vous êtes ? », demanda-t-elle sur un ton méfiant avec sa voix rauque confirmant que ce n’était pas sa première cigarette.

« Votre nouvel assistant, madame Le Guen », s’introduisit l’homme.

Elle le regarda impassible. Il ne se décontenançait pas pour autant.

« Vous pouvez m’appeler Holan. »

« Et en dehors de m’apporter un briquet, vous comptez me servir à quoi ? », poursuivit-elle.

« Organiser votre agenda, vos rendez-vous, envoyer balader les invités un peu trop gênants, vous assister dans la planification de vos diverses activités, donner quelques informations utiles sur vos concurrents, piloter votre chargée de communication, jeter un corps dans la Seine, mes qualifications sont nombreuses », débita Holan tel un commercial. Noémie Le Guen eut un léger rictus devant cet étalage de qualités. En réalité, elle savait tout cela puisque c’était elle qui avait supervisé son récent recrutement. Ancien membre du parti d’Alix, il allait être un bon atout pour ses affaires. Et Holan était connu pour ne pas hésiter à effectuer les basses besognes.

Plongeant sa main dans la poche intérieure de son manteau, la Présidente de l’Assemblée sortit un smartphone de celui-ci. Le bord droit présentait une fêlure comme s’il avait subit un violent choc. Elle le tendit à Holan. L’écran s’alluma au contact de ses doigts montrant en arrière-plan la photo d’un jeune homme posant avec une femme, visiblement un couple.

« Mignonne », murmura Holan intéressé.

« Dorénavant, vous utiliserez cet appareil pour vos communications avec moi. Il s’agit de celui de votre prédécesseur, ne répétez pas les mêmes erreurs. L’accident de circulation dans lequel ils sont morts fut une tragédie pour nous », expliqua-t-elle autoritairement.

Holan hocha de la tête en signe d’approbation. L’espace d’un instant, son attitude désinvolte devint plus sombre. Il semblait avoir réalisé la dangerosité de la mission qu’il avait acceptée.

Lorsque le portable se déverrouilla par identification du visage de son nouveau propriétaire, Holan sentit un frisson parcourir son échine. Et ce n’était pas la fraîcheur matinale qui en était à l’origine. De toute évidence, madame Le Guen avait des moyens qui lui permettaient d’inscrire dans la reconnaissance biométrique d’un smartphone les caractéristiques d’une personne n’ayant jamais possédé l’appareil. L’homme le rangea dans sa poche en se disant que la DGSI pourrait tenter une copie de celui-ci pour l’analyser. En espérant qu’il n’y ait pas de piège dedans trahissant sa réelle identité.

9h47, Noémie Le Guen accompagnée de son nouvel assistant entra dans l’Assemblée Nationale pour une matinée de session parlementaire. Un premier pion était en place sur l’échiquier.

Chapitre Trente Deux écrit par ???

Commentaires & Discussions

Chapitre 19 / Lorna B.Chapitre10 messages | 8 mois

Des milliers d'œuvres vous attendent.

Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0