Atterrissages d'urgence

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Athis-Mons – CRNA Nord – 12h55 (10h55 UTC)

Cela faisait maintenant plusieurs minutes que Centre en Route de la Navigation Aérienne était rentré en situation de crise. L’ensemble des personnels venait d’être rappelé d’urgence. Il s’agissait de faire atterrir un maximum d’avions dans un minimum de temps.

Camille, Charles, et Sébastien y travaillaient déjà depuis de nombreuses années. Camille était la responsable de l’équipe, mais elle considérait Charles et Sébastien comme ses bras droits indispensables.

  • Entre les vols intérieurs, les internationaux et les survols, il doit bien encore rester près de 400 avions à faire atterrir au plus vite.
  • Oui, heureusement que suite à la pré-alerte beaucoup de compagnies ont restreint leurs plans de vols. Mais quatre cents, cela fait encore beaucoup.
  • Il faut mobiliser la totalité des aéroports de métropole. On en a près d’une trentaine, mais cela ne suffira pas, d’autant que des vols vont encore arriver de l’atlantique ou du Sud.
  • Nous pouvons diriger les plus petits avions vers des aérodromes. Il y en a près de cinq cents sur le territoire, si on arrive à en incorporer une grosse cinquantaine dans notre dispositif, on doit pouvoir s'en sortir.
  • Sébastien, prends en charge une équipe d'une dizaine de personnes pour mobiliser ces aérodromes et voir ce qu’ils peuvent recevoir rapidement comme avions. Charles, tu vois avec tes gars la répartition des plus gros aéronefs sur les aéroports de la zone.
    Par ailleurs, il faut s’assurer que l’on est en capacité de joindre les appareils en vol pour leur transmettre leur nouveau plan de vol. Je vois cela.

La tension déjà palpable depuis un moment augmenta d’un cran. Mais chacun sachant ce qu’il avait à faire, cette tension devint vite féconde.

Bientôt les premiers avions reçurent leurs consignes d’atterrissage et en moins d’une demi-heure les premiers appareils se posèrent. Les passagers se trouvèrent déboussolés de découvrir qu’ils avaient atterri à Saint-Brieuc plutôt qu’à Vancouver ou à Périgueux plutôt qu’à Marrakech. Mais même si certains ne comprenaient pas ce qu’il se passait, la plupart furent heureux d’avoir retrouvé le plancher des vaches.

D’autres furent beaucoup moins chanceux car leurs appareils de navigation et de communication ayant été perturbés par les particules solaires, ils ne purent recevoir les consignes du sol et se perdirent en altitude. Ce fut notamment le cas de l’Iliouchine du président russe qui rentrait de conférence des nouvelles démocraties qui s’était tenue au Nicaragua. Cet avion disparut corps et bien au large de Cuba.

Ce furentt donc plusieurs centaines d’avions qui furent perdus ainsi durant ce premier jour. Certains avaient pu atterrir, sans communiquer leur position, mais beaucoup d’autres, sans repères, s’écrasèrent sur les terres ou plongèrent dans les océans.

Cependant certains pilotes réussirent des exploits en atterrissant sur des lieux improbables comme des autoroutes ou des circuits automobiles, comme à Monza.

Il est maintenant établi qu’un Boeing 777 s’écrasa après avoir été percuté par un débris de satellite.

Une pluie d’un genre inédit venait de commencer…

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P.K. / 07 mars 2024

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