Lettre au Père Noël

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Cher Père Noël,

Voici des années que nous nous connaissons et nos rapports ont toujours été cordiaux. Bon, nous avons eu quelques différents pour des cadeaux demandés qui ne furent jamais livrés (J’attends toujours de savoir quel est le lutin qui m’a piqué ma poupée qui parle.). Cette année, je me suis dit que puisque les enfants t’envoyaient leurs doléances, je pourrais peut-être glisser la mienne sur une feuille de papier.

Ce cadeau n’est pas le mien. Il est pour un homme à l’âme douce et fière. Il est pour un homme qui me rend femme entière. Je pourrais te demander de me faire parvenir, l’une de ses petites tenues affriolantes, dont les mères Noël sont friandes… mais je leur laisse sans le moindre regret. La cravache que la mère fouettarde nous a offerte, nous plaît énormément. Elle accompagnera les liens de soies que j’ai confectionnés pour mon Autre, promesses de jeux inédits, de tendres folies. Il m’attachera à son lit, les yeux bandés, pour que mes sens fassent leurs envolées. Le souffle court, offerte à son imagination, j’attendrais, l’oreille aux aguets. Il tournera autour de moi, de sa main m’effleurera.

Les mots qu’il a couchés sur le papier, de la plume de son envie, il les couchera sur mon fessier. Je me laisserai aller à l’idée du désir qu’il a de me faire jouir. Ma croupe se soulèvera pour qu’il puisse en faire le tour, m’effleurer de sa verve. Mes mains s’accrocheront à nos liens. Des frissons, tout entière, me gagneront. Onduler pour mieux l’inviter. De ma croupe danser pour l’inciter. Un homme comme j’ai la chance d’aimer est un cadeau que l’on vous fait. Il s’écartera, me laissera espérer la prochaine promesse, la prochaine caresse. Comment le faire venir à moi, qui suis à sa merci, consentante par choix ? Ces liens qui nous attachent, sont les ailes de notre liberté, d’aimer avec panache, sensualité ou bestialité.

Mon cœur s’emballe à ces folles pensées, mais je ne peux m’en empêcher. Son souffle sur ma peau, ses mots à mon oreille, son regard si beau sont pour moi des trésors, de langoureuses merveilles. Les plaisirs qu’il m’offre de sa bouche me rendent, je l’avoue, folle et peu farouche. La cravache se fera douce, frôlera mon dos tendrement, par petites touches. Des larmes d’attente couleront le long de mes joues, je gémirai, le suppliant de tout mon corps d’être plus fou. Il la laissera partir de ma nuque tendue, la fera descendre avec dextérité jusqu’à mon cul. Elle restera un instant sans bouger, simplement là posée. Ses lèvres viendront se poser sur mon flanc, me faisant sursauter. Puis le coup sec claquera dans sa chambre, et me fera violemment me tendre. La douleur s’effacera pour que vienne la chaleur. Mais, il n’ira pas plus loin et sa bouche viendra effacer cette brûlure avec soin. On se découvrira, s’apprivoisera pour nos plaisirs interdits de demain.

Mon corps, mon âme, mon cœur sont alors sereins, lorsque je vis nos fantasmes et notre amour dès le petit matin. Il me fait adorer nos corps-à-corps autant que notre quotidien.

Je ne peux te demander de cadeau, car j’ai le plus précieux qui soit, mais s’il te plaît, père Noël… J’ai un vœu quelque peu enfantin, que tu comprendras, c’est certain.

Donne-nous, donne-lui un peu de neige le 25 décembre au matin… que l’on puisse après une bataille de neige, s’aimer sans fin, dans nos draps de satin.

Ta dévouée petite sorcière Alvyane,

presque désolée de t’avoir émoustillé.

P.S : J’ai oublié… Mon Autre et moi avons été très très sages cette année, comme tu peux le constater.

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