Chapitre IV

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Une fois devant chez moi, je suis rentré comme une furie évitant toutes les questions et suis allé meréfugier directement dans ma chambre. Une fois dans celles-ci, je me mets sur mon lit et pleure à chaudes larmes dans mon oreiller pour étouffer le bruit. Je repensais sans cesse à ce qu'il venait de se passer. Comment on a pu en arriver là, ce qu'Adrien m'a fait, c'est presque...un viol, nan ? Au moins une agression... Il avait l'air si gentil. Les images des toilettes ne me quittent pas, et mes larmes coulent de plus en plus. C'est à ce moment que j'entends quelqu'un frapper timidement à ma porte. Je parviens rapidement mes larmes et m'assied les genoux contre mon torse.

— Entre.

La porte s'ouvrit doucement et le visage de Charles apparu.

— Ça va mon grand ?

— Ouais.

— Humm, t'es sûr ?

— Non...

Il rentra dans ma chambre et ferma ma porte. Il me rejoint et se mit sur le bord du lit.

— Tu veux m'en parler, reprit-il.

— Je... Je ne sais pas.

— Ton rendez-vous avec ton ami, c'est mal passé ?

— Je sais, pas y a eu le café, puis le cinéma et les toilettes et...

Je lui ai expliqué en détail pendant les dix minutes qui suivirent. Au moment d'évoquer le passage des toilettes, je n'ai pas pu retenir mes larmes, mais heureusement cette fois-ci, j'avais l'épaule de Charles pour m'appuyer. Après avoir séché mes larmes et fini de raconter ce qu'il s'était passé, Charles prit une grande inspiration et me dit :

— Bon mon p'tit gars. Ce qu'il s'est passé aujourd'hui n'est pas de ta faute. Y a des gens qui sont comme ça, "totalement déjantés", dit-il avec une voix un peu folle ce qui me fit rire un petit peu. T'es tombé sur un mec pas cool, mais c'est pas pour ça que tous les mecs sont pas cool. Regarde Constance, mon ex. Donc te fais pas de bile p'tit gars, je suis là et ta mère aussi si jamais tu veux lui en parler.
Sur ces sages paroles, je l'ai serré dans mes bras et l'ai remercié.

— En ce qui concerne ton attirance pour les garçons, reprit-il.— Oui ?

— Ta mère et moi, on commençait à se poser des questions.

— Quoi comment ça ?

— Ta mère s'inquiétait que tu ne ramènes pas de fille, et quand je te parle de fille, tu as un petit tic au visage, donc j'avais un petit doute aussi.

— Ah ok. C'est quoi mon tic pour savoir ?

— Tu contractes la joue droite. C'est particulier, rigola-t-il.

— Ça craint, tu veux dire.

— Si tu veux oui, dit-il en se levant, je vais dire à ta mère que tout va bien. Et je lui dis rien pour "tout ça si tu ne veux pas".

— Nan, pas encore, la connaissant elle va vouloir faire des dépôts de plainte et tout... Et j'ai pas envie de me prendre la tête avec ça...

— Oui, je comprends, on se voit pour manger tout à l'heure.

Il sortit de la chambre et une fois la porte fermée, j'ai pris mon téléphone et j'ai supprimé cette application à l'origine de ce problème. En prime, j'ai mis un petit avis négatif. J'ai passé le reste de l'après-midi à repenser à ce qu'il s'était passé, mais sans pleurer cette fois ! Les mots de Charles et le fait qu'il accepte mon homosexualité au passage m'a vraiment remonté le moral. Arrivé à table, Charles avait fait un pavé de saumon accompagné d'une petite poêlée forestière, au moins le soir, il ne tente pas ces plats horribles ! Ma mère n'as pas abordée le sujet de cet après-midi, et nous avons fini le repas dans la bonne humeur. J'ai ensuite débarrassé la table et fais la cuisine alors que Charles allait au travail. Barman en boîte de nuit, ça a des avantages et inconvénients !

Le lendemain, lundi normalement ennuyant. Julien et Nicolas on l'air de s'être rapproché, ce qui je dois l'avouer m'énerver un peu. Mais grande nouvelle, je n'ai plus à me coltiner la Justine, qui se matin pouffait anormalement fort au fond de la classe. Entre deux cours, quand j'étais seul, et surtout sans Henri pour regarder mon téléphone, je faisais des recherches sur des gens qui avaient vécu un peu la même chose que moi avec Adrien. C'étaient pour beaucoup des femmes. Mais savoir que je n'étais pas le seul m'a vraiment aidé pour ne plus y penser ou du moins à m'en "guérir".

Les semaines qui suivirent se sont bien déroulées, on a commencé à programmer des petites sorties avec les autres. Bon Justine a fait circuler quelques rumeurs comme quoi, ce serait mon petit Julien qui l'aurait quitté, lui qui ne ferai pas de mal à une mouche. Et qui est surtout une victime de cette langue de vipère ? C'est le même jour que j'ai décidé de commencer à défendre ma place de meilleur ami auprès de Julien. Alors que nous étions à l'Alex III et que Nicolas s'était enfin décidé à partir, j'ai entamé la discussion.

— Bon, Julien.

— Oui ? me répondit-il en leva la tête de son téléphone.

— Ça fait longtemps qu'on n'a pas fait un truc entre meilleurs potes rien que tous les deux.

— C'est que je passe beaucoup de mon temps libre avec Nico.

Cette phrase a eu pour effet de m'énerver au fond de moi.

— Oula, c'était quoi ça, reprit julien.

— Quoi ?

— Je ne sais pas y a ta joue gauche qui s'est contractée quand j'ai fini ma phrase.

Voilà que je commence à avoir des tics pour Nicolas... Gauche Nico droite les filles !

— Ah, ça doit être dû au stress des cours, mon beau me l'a déjà fait remarquer.

— OK, mais bref, ouais une petite sortie ça pourrait être cool.

— Tu te souviens du point de vue ?!

— Tu veux me prendre une journée dans un mirador bancal dans les bois pour espérer, et je dis bien espérer voir des animaux et les photographier.

— Oui.

— J'accepte si tu ramènes, tu sais quoi.

— Vendu !
Nous, avons encore discuté une dizaine de minutes à planifier cette petite excusions en forêt. Le rendez-vous était fixé pour le vendredi qui arrivait soit 2 jours.

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