L'allaitement !

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Ah la douce expérience de l’allaitement ! Pour être honnête, ce n’est pas quelque chose qui me bottait particulièrement. Je me savais sensible de la poitrine et doutais de ma capacité à créer du lait au vu des mini ballons qui flottaient dans mon soutien-gorge. Toutefois, ayant à cœur d’essayer pour le bien de mon bébé, je me suis dit : allons-y ! Allez voilà que l’asticot, nu comme un ver, posé sur mon ventre, se tortille en quête de son breuvage. Le voyant galérer et ne voulant passer pour une mauvaise mère qui prône que l’autonomie, c’est la vie, je l’aide quelque peu. Hop ! Il chope le téton et…

PUTAIN ! Mais ça fait mal !!! Quelqu’un aurait vérifié s’il avait des dents ?

Allez du calme, tu vas t’y habituer. C’est certain ! Pardon, vous dites ? Toutes les deux heures ? Une tétée toutes les deux heures ? Ah non non, je n’ai pas signé pour passer mon temps à me faire sucer ! À mon grand désarroi, je retente quelques fois. Sauf que… Il n’y arrive clairement pas et j’ignore totalement comment faire : non, ce n’est pas inné d’être mère, en tout cas, pas chez moi. Je crie à l’aide et une adorable sage-femme vient sagement nous accompagner dans ce doux moment de torture. Elle place mon bébé dans mes bras, me triture le sein, me pince le téton et le tend goulûment vers la bouche de mon petit ronchon. Rien n'y fait, il s’énerve en secouant la tête, tantôt grognant, tantôt me mordant ! Je m’énerve également et perds patience. L’on me propose alors une étrange solution : le tire-lait ! J’approuve le concept afin qu’il puisse bénéficier au maximum du colostrum.

Mais quelle idée j’ai eu là, à dire oui ??? Je me retrouve, les deux seins à l’air, ventouse sur les mamelons, prête à envoyer la sauce. La sage-femme met la machine en route… Bordel de merde, ça fait encore plus mal ! Pitié achevez moi !!! Je reste ainsi, dix ou peut-être vingt interminables minutes, me décomposant sur place, l’image d’une vache laitière en tête.

S’il vous plaît ? Apportez-moi des biberons !!! Oui, désolé mon bébé, mais je tiens aussi à mes tétons. Ainsi, je remballe mes petits nichons, qui seraient bientôt, de gros melons.


À toutes les femmes qui allaitent, à celles qui ont essayé et celles qui n’ont pas essayé. À toutes les femmes qui ont souffert, mais tenu bon, pour leur bébé. Et celles qui ont arrêté, pour elle. À toutes celles qui le feront un jour, ou pas ! Il n’y qu’une seule bonne façon de le faire et c’est la vôtre. N’écoutez personne, faite simplement ce qui semble juste pour votre bébé, mais aussi et surtout pour vous !

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