Mesdames, reine des arts,
Fille de Zeus et Mnémosyne
Qui doivent être si heureux de ces femmes,
Elles me portent et m'inspirent.
Patiente Clio, du haut de ces histoires,
Tu feuillettes les pages du Volumen,
Tu regardes l'érosion de ces lieux noirs
Et attends doucement le déroulement du temps.
Astucieuse Euterpe, avec simplement trois notes,
Tu as le don d'en faire une symphonie,
Tu aimes les fleurs mais tu préfères faire de la flûte haute,
Pour en faire sortir plusieurs instruments en toutes harmonies.
Amusante Thalia, tu es couronnée de lierres,
Tu caches ta beauté sous ce masque
Mais à ton passage, toutes les fleurs renaissent
Ce que tu fais de mieux, c'est la comédie frasque.
Sérieuse Melpomène, de ton chant mélodieux,
Tu en fais toute une riche tragédie.
Accompagnée de la Terreur et de la Pitié orgeuilleuse,
Tu tiens le sceptre pour célébrer le théâtre sans comédie.
Jeune Terpsichore, tu égayes tous les dieux,
Vive et enjouée comme tu es, tu ne passes pas inaperçue,
Tu gardes toujours ta lyre avec toi pour ne pas avoir des moments ennuyeux,
Tous tes pas sont dirigés en cadences défendues.
Romantique Orato, tu es couronnée de roses,
Princesse de l'amour avec un grand A ;
Tu parcours le monde avec ta lyre pour, avec ta prose,
Emerveiller chaque personne et leur faire connaître cet amour, abracadabra.
Studieuse Polymnie, cachée derrière ce voile blanc,
Tes belles formes font rêver surtout quand tu danses la pantomine,
Tes soyeux cheveux entrelacés de fleurs et de perles sont étincelants,
J'aimerais te ressembler, tu as une si troublante rhétorique.
Brillante Uranie, tu es parsemée d'étoiles,
Tu connais tout de ces cieux,
Habillée de ciel, elle a su séduire le beau Apollon derrière cette toile,
Assistée des nymphes célestes, tu scrutes la nuit ce qu'il y a de mieux.
Courageuse Calliope, tu es majesté,
Tes soeurs te respectent et toi, tu tiens les tablettes de l'Eloquence,
Ton front est garni d'or et tu as séduit les dieux des fleuves émergés,
Même Apollon a fondu sous ton charme irrésistible et confiant.
Voici les neuf muses,
Les neuf soeurs liées par le lien du sang
Qui se battent pour le bel Apollon aux mille ruses
Et qui de leurs arts font vibrer le monde puissament.