L’homme de l’ombre
Son annonce est claire : une rencontre à l’hôtel sans rencontre préalable. Les échanges écrits sont puissamment excitants : Ella se laisse convaincre par l’idée car finalement on n’a qu’une vie (enfin non, mais elle est dans cette vie-là).
Elle a rendez-vous dans un hôtel proche de chez elle, qu’elle connaît pour y manger fréquemment. Mais là, elle doit y entrer discrètement. Elle passe par le parking et monte directement au deuxième étage.
La porte est entrouverte. Il l’attend et elle est pile à l’heure. Il a volontairement éteint toutes les lumières Sauf celles de la salle de bain. La porte étant fermée, seul un rai de lumière passe.
Elle le cherche malgré tout. Il est derrière le rideau attendant qu’elle se change dans la salle de bains.
Il devine qu’elle se déshabille. Il prête attention aux moindres bruits. Il entend ses vêtements tomber au sol un à un. La douche coule : il imagine son corps nu sous l’afflux d’eau chaude.
Elle est rapide, elle est sûrement en train d’enrouler la serviette autour de ses seins. Comment sont-ils ? Ella lui a dit qu’elle les aime donc ils doivent être beaux à regarder. Il a hâte de les découvrir.
Il reste bien caché derrière le rideau à regarder dehors. Il perçoit la lumière de la salle de bains pénétrer la chambre. Il va bientôt pouvoir sortir de sa cachette et la respirer, la sentir avec ses mains.
Elle bafouille quelque chose qu’il s’empresse d’empêcher en posant son doigt sur sa bouche. Elle a enfreint une règle. Ses sons l’excitent et le dérangent. Il met sa mains sur sa bouche comme pour la faire taire mais aussi pour avoir une prise sur elle et les guider mutuellement.
Leur cadence est juste parfaite ... sa sève monte ... il va jouir ... bientôt... il jouit dans un râle unique mais fort en même temps qu’elle lâche des cris de bête tellement l’intensité du moment est puissante. Il se retire et prononce ces seuls mots « c’était très bon. Tu peux partir. »
Ella se relève et se dirige vers la salle de bains. Il reste à lui tourner le dos. Il ne veut pas la voir. Il n’a finalement pas touché la totalité de son corps. Il reprend place derrière le rideau pour la laisser partir librement.
Elle quitte la chambre ; il reste à observer dehors. Est-ce elle qu’il devine partir à pieds ? Oh mais même de loin elle est bandante ... il lui met immédiatement un message. « Si tu le souhaites reviens, j’ai encore envie de toi. »
Il sait qu’elle découvre le message quand elle s’arrête puis marche trois pas avant de se tourner vers l’hôtel. Zut elle a dû le voir, derrière la fenêtre.
Elle lui répond « ok à la seule condition que tu m’attendes nu sur le lit allongé sur le dos. »
Par la fenêtre, elle voit son signe de tête. Elle revient sur ses pas, la porte de la chambre est entrouverte comme celle de la salle de bains leur laissant l’opportunité de se voir malgré la pénombre. Elle n’enlève que ses chaussures et s’allonge directement sur lui, habillée.
Il se demande ce qu’elle va lui faire ... si finalement, elle n’avait pas apprécié le jeu précédent et venait se venger. Son érection disparaît aussi sec avec cette idée dans la tête.
Mais elle l’embrasse avec une telle fougue et telle passion qu’il pressent une autre fin. Elle se frotte à lui, ses vêtements frottés ainsi sur sa peau lui font mal mais elle a un corps qui ne demande qu’à être dévêtu pour qu’il profite de chacune de ses parcelles de peau.
Il cherche à la déshabiller tout en tentant de maîtriser son gland, grossi et grossissant. Elle ne lui laisse pas trop d’occasion d’arriver à ses fins : elle est déjà empalée sur lui, cambrée en arrière tout en déboutonnant son chemisier révélant ses seins.
Nus.
Ses va et vient sont puissants et son plaisir est communicatif. C’est une chienne cette nana. Elle sait y faire. Mais elle ignore qu’il ne parvient jamais à jouir ainsi. Ella lui fait mal tellement il aimerait jouir, et elle parait tellement insatiable. Il faut qu’il jouisse à tout prix ...
« Attends » dit-il la faisant stopper net sans trop comprendre. Il la repousse et lui laisse peu de répit pour la prendre en levrette. C’est rapide. Puis ils s’allongent pour faire connaissance et rire de la situation qu’ils viennent de vivre.
Car sans le savoir, ils se connaissent de longue date et le rendez-vous dans l’ombre était un risque à courir et le risque des réseaux à ne pas dire toute la vérité en fait partie.
Le silence des yeux
Quand tu te cherches dans ses yeux
Et que tu n’y vois que du feu (de l’action), des flammes (du désir) et des étincelles (de bonheur),
Alors tu plonges dedans
Comme dans le bleu vert océan
Pour voir la vie en grand
Et un immense lâcher prise
Même si tu ne sais pas trop ce qu’ils disent
Ils sont perçants
Bienveillants
Luisants
Et Charmants
Ils sont bleus
Sûrement heureux
Peut-être amoureux
Bien mystérieux
Mais ils parlent
Dans le silence
Et c’est déjà immense
D’y faire la plonge
Regarde-nous
Regardons-nous
Disons-nous
Les mots doux
Les mots fous
Avec le silence de nos yeux
Pour que tout soit fabuleux
jFA
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