érotisme d'un soir
Après des jours d'abstinence liés à des obligations professionnelles,
je me languissais de voir arriver la fin de cette journée. Je savais qu'elle
paraîtrait longue, mais ce soir, je retrouverais mon double qui avait subi la
même déconvenue. Je préparais donc la salle à manger, mélangeant les
couleurs, les textures et les effets. Les bougies parfumées illuminaient la
dentelle des napperons sur lesquelles elles étaient posées. Les flammes me
faisaient l'impression de danser sur la musique d'ambiance légère et douce.
Il fallait qu'elle soit ébahie pour que je lui montre à quel point elle me
manquait...
A la télévision, le journal de 20h allait commencer, quand j’entendis
un « toc toc » et la porte s'ouvrir. La silhouette de ma belle s’élançait sous
la lumière tamisée du salon, une valise à la main. Son sourire timide
brillait et son regard perçant ramenait le bleu du ciel dans la maison. Ses
premiers pas l'emmenèrent au canapé où je l'attendais. Ses talons
claquaient à chaque pas sur le parquet et j'étais très heureux qu'elle n'aie
pas pris le temps de les enlever. J'avais imaginé tellement de scénarios
aujourd'hui, tous plus farfelus les uns que les autres, que j'étais ravi de voir
celui-ci s'écrire devant moi. Ses cheveux blonds, lisses, tombaient de
chaque côté de son visage et cachaient presque le bord de ses yeux. Cela
lui donnait un effet à la fois aguicheuse mais aussi peu sûre d'elle. Un
débardeur blanc qui moulait son buste mettait en avant sa poitrine
généreuse. Un collier fin, en argent donnait de la profondeur à son
décolleté et une petite pierre bleue, sûrement une aigue-marine, attachée
par un anneau en argent, lui aussi, se logeait presque dans le creux de ses
seins. Je la dévisageais, et laissais descendre mes yeux sur son corps, sans
avoir pour autant l'air insistant. Ses genoux étaient cachés par une jupe qui
lui moulait gracieusement les fesses. Elle avait sûrement imaginé elle
aussi, un scénario de cette rencontre durant le voyage, et la connaissant,
elle s'était vêtue pour me faire plaisir.
Elle se jeta dans mes bras et nous nous enlaçâmes durant de longues
secondes, cette étreinte mettant un point de départ à nos retrouvailles. Je
respirais ses longs cheveux qui me chatouillaient les narines. Cette odeur
qui m'avait tant manqué, je la retrouvais enfin. Sa bouche plongée dans
mon cou, elle me respirait comme son oxygène. Ses mains s’agrippaient
au-dessus de ma nuque et je sentais ses longs doigts me masser le cuir
chevelu. On échangeait un bisou, on se regardait dans les yeux. On en
échangeait un deuxième, puis on se regardait à nouveau, un sourire
communicatif en plus. Puis, les yeux rivés l'un sur l'autre, les cils qui se
touchaient à chaque battement de paupière, on reprenait les smacks qui
s’enchaînaient comme s'ils se suffisaient à eux-même, remplaçant un
dialogue. A ce moment, aucun de nous ne sortîmes la langue, même si on
en avait terriblement envie, marquant une forme de respect malgré cette
dizaine d'années passés ensemble. Sur la table basse, deux kirs aux
couleurs pastel nous attendaient. On s'empressa de trinquer tellement on
avait de choses à se dire.
La conversation était plutôt sympa, on relatait notre mois de
célibataires passé chacun de son côté. La fidélité était notre fer de lance et
nous n'avions pas de gêne à parler ouvertement des envies qui nous étaient
passées par la tête lors de nos rencontres. Je savais, que quand elle était sur
son trente et un, elle attirait l’oeil des hommes, mais ce ne fût pas une
épreuve pour autant de la laisser partir plusieurs semaines, même loin , tant
l'amour que l'on se portait ne pouvait nous éloigner.
Les verres se vidaient, se remplissaient. Les sourires se marquaient,
puis disparaissaient. On se dévisageaient, sans que l'autre ne s'en
aperçoive, dans une alchimie respectueuse. Et si il arrivait qu'un de nous se
fasse prendre en train d'admirer l'autre sur une partie qui éveil nos sens,
alors l'autre esquissait un sourire, puis buvait généralement une gorgée de
vin blanc, qui permettait à ce moment là de remplacer un mot qu'on ne
savait choisir...
Il est vrai que j 'avais du mal à contenir mon regard, tant ses jambes
légèrement cachées par sa jupe, aimantaient celui-ci. L'apéritif n'aidait pas
non plus à vrai dire.
A présent trop détendu, je me sentais presque invisible quand je
l'observais, mais lorsque mes yeux remontaient, un sourire m'attendait
déjà. Je savais que ce soir on ne se priverait pas. J'avais à cet instant le
sexe qui commençait à prendre de la place dans mon caleçon. Et le simple
fait de le sentir grossir, frotter le long de ma jambe, m’excitais peu à peu. Il
s'était coincé en travers dans mon pantalon, et j'étais obligé de me
contracter pour le refaire prendre une place moins gênante. Mon
amoureuse ne vis pas ce cinéma mais je voulais m'arranger pour qu'elle
voit l'effet qu'elle me faisait.
Je me levais alors du canapé, prétextant d'aller chercher d'autres
boissons.
C'est en revenant qu'elle vis une bosse dans mon pantalon. Je posais
la bouteille sur la table basse et quand je me relevais, je voyais qu'elle me
fixait l'entre jambe. Mon sexe était maintenant juste à hauteur de ses beaux
yeux bleus, et je ressentais la chaleur de son regard effréné.
Les coudes sur ses genoux, le verre à la main, ses yeux traversaient le
liquide pour profiter de cette situation. Elle feint de n'avoir rien vu, en
faisant rouler le vin dans son verre. Elle le tenait entre ses doigts fins et
griffait de temps à autres le contour du récipient, de ses ongles bien
soignés. Vernis de bleu, ils contrastaient parfaitement avec le vin, rougis
par le sirop. J'étais déçu de cette réaction car après autant de jours sans se
voir, je m'étais imaginé un autre dénouement. Cela dit, il était fort probable
qu'elle prenait un temps pour réfléchir à ce qu'elle pourrait bien faire dans
un petit instant. Il m'en fallait plus pour me décourager et je me dis que le
moment viendrait !... Il fallait juste que je sois patient. On sentait tellement
le désir dans la pièce, qu'il faisait presque chaud en ce soir d'automne ...
Je m'assis à côté d'elle en ayant pris soin de me resservir un cocktail.
Pendant que l'on bavardait, j'avais pris sa main dans la mienne et
passais entre mon pouce et mon index un de ses doigts qui glissait, sur ma
peau douce.
Maintenant bien fatigué par les verres que je buvais, je m'enfonçais
dans le divan, la tête posé en arrière. Je sentais ma nuque lourde reposée
sur le coussin moelleux et je profitais de quelques secondes pour fermer
les yeux et respirer profondément.
C'est alors que je sentis une main passée sur mon ventre et faire de
petits cercles. Je contractais une première fois mes abdominaux suite à
cette sensation imprévue. Puis, j'ouvris les yeux, mon amoureuse ayant
déjà esquissé un joli sourire malicieux.
Je laissais ses mains m'explorer, mêlant les miennes aux siennes, et
elle se jeta sur moi, en m'embrassant langoureusement. L'une d'elles
descendait doucement vers mon caleçon et elle me fit comprendre qu'elle
voulait ôter celui-ci !!!
Je me mis debout pour faciliter cette action et sa main me caressait la
verge déjà demi-dure. Je la regardais dans les yeux, mais les siens ne se
décrochaient pas de mon sexe. Elle mordait ensuite sa lèvre inférieur et me
baissa mon pantalon, n'ayant d'yeux que pour ce muscle qui la ravissait et
embellissait mon corps.
Dans un mouvement élastique, mon sexe encore flexible se redressa
et était perpendiculaire à mon ventre. Il se dirigeait droit vers elle et s'était
enfin stabilisé. Il n'était pas encore très gros mais on savait bien que cela
ne durerait pas. Cela faisait tellement longtemps que l'on ne s'était pas
trouvé dans cette position, que je la sentais pressée.
Elle sourit d'abord, puis entrouvrit ses lèvres pour laisser glisser une
partie de mon sexe. En se retirant, je vis que ma verge luisait et qu'elle
m'avait drôlement humidifié pour ce premier aller-retour. Elle en repris une
grande partie et le laissa grossir doucement dans la douceur et l'humidité
de sa bouche, au rythme de sa langue qui le caressait. A chaque respiration
je sentais que je durcissais. Sa petite bouche s'élargissait et elle reculait sa
tête, au fur et à mesure que je grossissais en elle.
Ses yeux vitreux, un peu alcoolisés, amplifiés son air coquin et
décidé, mais sa timidité ne lui permettait pas à ce moment là d'affronter
mon regard. Quand elle me sortit de sa bouche, mon beau phallus, fier, se
tenait parallèle à son visage, mes testicules à hauteur du menton et le gland
près du front.
Il lui fallait à présent prendre ses petites mains agiles pour diriger
mon membre. Je ne forçais pas, et pourtant, il lui résistait. Je profitais au
maximum de ce moment où je voyais sa bouche s'ouvrir un peu plus et me
délectais de ses caresses orales. Mon gland se collait contre son palais et
j'avais l'impression qu'elle se le caressait. Par moment, sa langue se vrillait
sur mon gland, faisait le tour de ma couronne et finissait son parcours entre
mes testicules.
L'excitation était forte, ses respirations augmentaient, et comme si
elle voulait passé aux choses sérieuses, elle empoigna son graal à la base
avec un peu plus de fermeté. Elle inclina sa tête d'un quart vers la droite et
écarta ses lèvres légèrement. Ses va-et-viens glissés le long de ma chair,
mon gland rentrait dans sa bouche, cognait contre sa joue, ressortait, les
bruits de salive s'accentuaient. On pouvait entendre les notes de cette pipe
qui s'évadaient par intermittence, masqués par nos soupirs. Je la sentais
très généreuse avec moi !!!
Je poussais légèrement mon bassin vers l'avant une fois mon sexe à
l'intérieur de sa joue, et quand une bosse se formait encore plus, ses
gémissements augmentaient. C'était un pur délice mais je voyais bien que
je n'était pas le seul à me régaler. Je me faisais littéralement mangé tout cru
et plus la fellation avançait, plus ma chérie s'enthousiasmait. Dans une
excitante folie, la bouche très humide, elle pris mon pénis et commença à
l'enfonçait un peu plus loin. Je sentais mon gland glisser au fond de sa
bouche, titiller sa luette, puis, les sourcils froncés, elle se retira, en
masquant une petite toux, comme si elle était gêné d'avoir eu ce réflexe.
Non satisfaite d'avoir eu cette réaction, elle voulait recommencer
l'opération, comme un défi qu'elle se serait imposé, plus lentement mais
plus concentrée sur son sujet. J'aurais aimé que le temps s'arrête, et que ces
quelques secondes durent une éternité...
J'avais posé mes mains sur l'arrière de sa tête, comme pour lui
montrer que j'allais prendre le contrôle. La réponse à ce mouvement ne se
fit pas attendre, et quand je sentis les siennes se poser sur mes fesses, je
compris qu'elle prenait goût à ce petit jeux. Je donnais maintenant la
cadence et je savais qu'elle appréhenderait l'instant où j'allais m'introduire
plus profondément en elle. On attendait tous les deux ce moment, en
laissant glisser mon pénis entre ses lèvres.
Je pouvais voir une limite se créer sur mon membre, un trait de salive
marquant la longueur qu'elle arrivait à introduire. Un anneau de son écume
se dessinait autour de mon organe et mes yeux se fermaient de manière
incontrôlable pour jouir de ce moment.
Doucement, je venais alors toucher sa glotte, sentant un recul dans
mes mains et un gémissement un peu plus appuyé que les précédents. Je ne
savais plus trop si c'était moi qui avançais avec mon bassin ou bien si
c'était elle qui le faisait avec sa tête. Cependant, excitée par tant
d'enthousiasme, le souffle un peu court, elle absorbait son sucre d'amour et
s'appliquait à le confiner dans sa gorge brûlante. Des perles nacrées
s'aventuraient dans ses profondeurs, me faisaient glissées et me perdre,
happées par son fantasme.
Difficile de le prendre en entier, mais elle s’efforçait de me prendre
délicatement, proche d'un orgasme oral. Son visage se crispait et les plis de
son front se creusaient. Je voyais aussi dans ses yeux humides une larme se
former, celle qui dans quelques secondes serait trop lourde et dégoulinerait
le long de sa joue.
J'étais en extase, brûlant, tremblotant, opposé entre ma glorification
et son désir qu'elle surmontait comme un sacrifice, uniquement par amour.
C'était comme si elle me voulais en entier, tout à elle !!! J'avais bien vu
qu'elle s'était dépassée et je me retirais doucement, le sexe mouillé, n'ayant
pu avaler toute la salive qu'elle avait produite. Aussi, elle passa un doigt
sous son oeil pour enlevé la larme qui s'était formée. Le souffle encore
haletant, et l'air amusé, fière de son accomplissement, elle me scrutait.
Dans un ultime déglutissement, elle me remerciait de m'être arrêté, alors
qu'elle avait pris un malin plaisir à repousser ses limites...
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