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Message destiné aux bêta-lecteurs :
Bonjour, je suis encore un débutant dans le milieu et j'écris cette histoire pour me pratiquer.
Ce récit est une nouvelle longue fantastique accompagnée d'horreur. L'histoire se déroule au Québec à une époque inconnue du passé, j'ai fait de mon mieux pour standardiser le niveau de langage pour les amis français. Le narrateur est un enfant de 13 ans, mais j'essaie de mixer son langage enfantin à un registre standard pour la description des évènements.
Je n'ai pas effectué une correction complète, il pourrait y avoir des fautes. Ce chapitre est encore en chantier, les proposions d'ajustement sont donc les bienvenue !
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« Caleb vient, le repas est prêt ! »
Mon papi m'appelait avec la force de sa voix usée.
Je perdis contact avec mon imaginaire absorbé par la forme des nuages. La réalité revenait désormais à moi, la sensation maintenant palpable des brins d'herbes qui piquaient mes bras m'était plutôt déplaisante. Je me relevai donc du sol à la recherche de points de repère pour cause une certaine sensation d'étourdissement. Un fort gargouillement sortit de mon ventre, puis un sourire apparut sur mon visage à l'idée de déguster le repas que papi m'avait préparé.
J'accouru jusqu'à ma maison.
Mon papi c'est un gaillard, un vrai homme ! Chaque jour, malgré son vieil âge, il se rend dans notre forêt pour y couper du bois et chasser le gibier. Mon papi s'occupe aussi de préparer les repas et de tout réparer, il peut littéralement tout faire et pour ça je l'admire tant. C'est tout aussi un homme au grand cœur, courageux et généreux. Même si parfois il peut être un peu sévère avec moi, je sais que c'est pour mon bien.
Dès lors que je pénétrai le seuil de ma maison, je savourai déjà l'odeur du lièvre cuit au four et des patates pillées. Je m'assis à table en face de mon papi qui m'attendait, puis nous récitâmes une prière. Il m'est difficile de comprendre et de croire toute cette histoire de Dieu, mais je le fais pour papi. La dernière fois que j'ai tenté de m'abstenir à la prière, il me l'a bien fait regretter... Il avait littéralement doublé mes corvées pour la semaine !
« Cette après-midi tu vas venir en forêt avec moi, ça te va ? » me demanda-t-il entre deux bouchées.
J'acquiesçai avec entrain.
C'est toujours un plaisir d'aller aider papi dans la forêt ! Il a souvent une histoire passionnante à me raconter et de beaux paysages à me montrer. L’accompagner dans les bois est assidûment une aventure en soi. Je me rappelle la fois où je l’ai aidé à traquer un orignal, c’est une bête incroyablement grande et imposante ! Ou la fois où je suis presque tombé dans un précipice mortel, heureusement papi était là pour me sauver.
Une fois le repas terminé, je me levai de table pour ramasser la vaisselle, mais lorsque papi se leva à son tour, il commença à avoir le souffle court et à toussoter. Puis d’une main il s’agrippa à sa chaise pour ne pas tomber. Sous le choc, je criai :
- Papi ! Papi ! Ça va ?!
- Oui… oui ça va aller Caleb t’inquiète pas, c’est qu’un petit coup de vieillesse, répondit papi faiblement le souffle haletant
Il y eut quelques secondes, où son regard semblait pétrifier dans le vide et ses yeux étaient emplis de terreur, puis il reprit son air confiant habituel pour me rassurer. Depuis quelques mois, papi a de plus en plus souvent des « coups de vieillesse » comme il aime dire et ça me fait très peur. De jour en jour, il perd de sa force naturelle et semble différent, comme s’il cachait quelque chose. J’espère juste qu’il ne me cache pas qu’il a une maladie qui porte à la mort… Qu’est-ce que je ferais sans lui ! Malheureusement, son état de santé est un sujet tabou, ce qui n’aide vraiment pas à assoupir mes craintes.
J’apportai un verre d’eau à papi qui son regard de retour dans le vide et ses yeux vitreux, me remercia, époumoné. Après une bonne gorgée, il reprit ses esprits et tenta de me rassurer voyant l’angoisse ancré sur mon visage.
Dans une situation comme celle-ci, papi faisait peine à voir avec son grand dos courbé, comme si la faucheuse s’approchait précipitamment de lui. Normalement, il défiait la mort sans crainte, mais maintenant il semblait sans défense et vulnérable.
*
Papi alla prendre une douche froide pour se revigorer, puis nous partîmes pour la forêt. Comme à notre habitude, nous empruntâmes le chemin principal défriché sur plusieurs années par mon papi. Il semblait aller mieux, du moins c’est ce qu’il voulait me montrer par son attitude beaucoup trop confiante et joviale. Je ne pouvais pas m’empêcher de voir la mascarade, derrière son sourire il souffrait.
- Regarde Caleb une perdrix, me chuchota-t-il
Puis il s’accroupit m’invitant à faire de même pour observer l’oiseau. La forêt est bondée de perdrix, ce n’est pas rare d’en croiser, mais cette espèce d’oiseau est toujours intéressante à observer. Papi ne voulait surtout pas lui faire peur, car c’est un animal très anxieux. Nous l’avions donc contourné discrètement. J’admire papi quand il fait preuve d’autant d’empathie envers la nature ! Il ne tue pas par plaisir, mais pour se nourrir et agit toujours avec respect envers les animaux.
Une dizaine de minutes plus tard, nous arrivâmes au « QG » de papi. Situé au centre de la forêt, il s’y trouve un atelier de travail, une cuisine improvisée, les dizaines de rondins coupés cette année par papi, ainsi qu’un petit abris pour se reposer. Ici, papi est maitre et peut y exploiter tous ses incroyables talents, bûcheron, cuistot, ébéniste et j’en passe.
Il devait être aux alentours de 13h. J’aidais papi à corder le bois qu’il avait bûcher ce matin. Un travail exigeant, mais devenu facile avec l’habitude, je suis devenu plutôt fort et musclé comme papi. Après une bonne heure de dur labeur, papi m’invita à prendre une pause pour nous désaltérer. Le soleil était plutôt chaud en cette journée de mai, ce qui n’aidait pas beaucoup à être efficace au travail. À la suite d’un bon verre d’eau tiède, nous allâmes voir si les trappes avaient attrapé du gibier pour le diner.
Un pauvre lièvre avait été embroché par un piège destiné aux ours, mais il fut probablement mort sur le coup, sans souffrance. Une grosse perdrix avait aussi été attrapée, mais elle dans une trappe à son égard.
Papi cuisina soigneusement la viande sauvage, peaufinant celle-ci avec des épices achetées au marché. Il fit mijoter avec le tout avec ses fameuses asperges dont il raffole… Il faut savoir que papi les adore au point d’en cultiver dans la cours arrière ! Mais moi, je n’apprécie guère le goût exécrable de ces légumes. Toutefois, si je n’en mange pas au moins une, j’aurai affaire à la colère de papi, ce qui est bien pire que de manger une asperge…
Je m’étais remis à corder le bois une vingtaine de minutes le temps que papi termine de cuisiner le diner. Puis nous passâmes à table.
Il devait désormais être aux alentours de 18h.
Papi et moi préparions notre départ avant la tombée de la nuit. Ce qui arriverait d’ici deux heures. Comme à son habitude, papi chantait de sa voix rauque des récits de mésaventures vécues par les ancêtres pour nous ambiancer. Il semblait réellement aller mieux, même s’il avait le souffle court.
Nous partîmes finalement du « QG », papi chantonnant et moi perdu dans mes pensées. Les oiseaux, eux aussi, chantaient annonçant que les ténèbres couvriraient bientôt les bois. Plus le temps passait, moins je comprenais le langage que papi utilisait, peut-être était-ce des chants amérindiens ? Une petite mésange vola près de moi, elle semblait perdue, je m’inventai une histoire sur les aventures du petit oiseau.
C’était une petite fille qui avait prématurément quittée le nid familiale, car celle-ci s’ennuyait trop, elle voulait vivre une aventure. Elle n’avait pas l’intention de trop s’éloigner pour pouvoir revenir avant la tombée de la nuit. En explorant les horizons, la petite mésange décida de se poser au sol pour chercher un ver à grignoter, mais elle tomba sur une tout autre surprise. Un dangereux serpent bondit en sa direction, vif comme l’éclair, la mésange évita le prédateur. Affolée, elle s’enfuit loin, trop loin. Elle était désormais perdue, quand soudainement…
- Papi ! criais-je
Un lourd impact se fit entendre. Papi venait de s’effondrer au sol !
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