37 – Nous sommes en vie ailleurs

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Ce fut violent. La nature se déchaîna.

Tout le monde s’était réfugié dans des salles sans fenêtre dans les étages, à l’abri des éléments, le temps que la tempête se calme. Tara était nerveuse, pas seulement à cause de l’électricité ambiante ou de la violence de la nature, pas seulement parce qu’elle se retrouvait au milieu de tous ces gens, formant un brouhaha incessant qui lui en rappelait un autre. Il y avait aussi la douleur provenant de ses jambes qui n’allait pas en se calmant ce soir-là.

Élie, avec quelques-uns de ses compagnons, arrivèrent également. Ils firent une entrée… fracassante, comme encore exaltés par leur jeu. Un jeu particulier, que l’on pourrait penser typique de la part de jeunes hommes dans la fleur de l’âge. Un jeu brutal mais maîtrisé, les corps puissants se cognant, s’entrechoquant, se percutant en riant.

— Élie, interpella Adama, alors qu’ils furent tout de même à deux doigts de chuter sur de pauvres patients installés sur leur passage. Tes amis et toi vous étiez censé venir nous aider, pas…

— Pardon, on arrive !

Tara s’en amusa intérieurement.

Dès qu’il l’aperçut, Élie s’approcha pour prendre des nouvelles. Alors qu’elle caressait son chien avide de papouilles, il l’invita à venir les voir quand ils étaient sur la plage.

— Voir quoi ?

— Viens voir ce que nous faisons, ça va t’intéresser.

Il n’en dit pas plus, partant vaquer à sa mission en arborant un sourire mystérieux. Elle retint l’information.

Elle réussit à s’endormir malgré tout, couchée au milieu de tout le monde.

Et il était là, une nouvelle fois, alors qu’elle était pendue par les poignets, à la merci de son bourreau.

— Mahdi ?

Une nouvelle fois, il vint cueillir son visage, la paume de ses mains contre ses joues, alors qu’elle étirait son cou dans sa direction, tremblante sous la souffrance, la morsure cruelle des carcasses fumantes des dragons et du lion sur sa peau, puis ses pouces la frôlant alors qu’elle étouffait, étranglée dans le noir sans savoir pourquoi. Mais elle n’eut pas le temps de lui demander de la libérer pour essuyer son éternel refus. Elle se retrouva elle ne sait comment, le propre des rêves sûrement, allongée sur sa couche misérable, affamée et grelottante de froid. Pourtant, il était toujours là. Elle le sentait contre son dos, lui apportant sa chaleur, ce qui l’apaisa un peu.

Sans surprise, ce fut la douleur qui l’attendait au réveil. Ses jambes hurlaient. Mais une présence, un appui chaleureux persistait contre son dos, alors qu’elle était couchée, recroquevillée sur elle-même. Elle tourna la tête, s’attendant à trouver Yahel, comme elles le faisaient autrefois pour se tenir chaud, trouva le visage de Carole, qui s’était allongée contre elle, geste charitable, protecteur. Carole, réveillée également, lui lança un petit sourire triste en retour. Tara ne put s’empêcher de se demander ce qu’elle avait pu vivre, elle qui avait ce regard hanté, celui qu’arborent ceux qui ont connu et traversé l’enfer, ceux qui ont croisé la mort, celui qu’elle voyait désormais dans son propre reflet.

Le chien d’Élie arriva, se faufilant entre les êtres couchés là, tourna autour d’elles en gémissant. Il était suivi de sa mère, probablement restée à proximité pour veiller, se doutait Tara.

Adama la regarda, souriante, sûre d’elle.

— Tu sais que tu dors mieux quand tu es au contact de quelqu’un, quand tu sais, même inconsciemment, que tu n’es pas seule ? Depuis, tu n’as pas bronché de la nuit.

Quoi répondre à cela ? Quoi penser de cela ?

Elle se tut, préféra rester là, sans bouger, craignant que le premier mouvement qu’elle tenterait vienne assombrir leur joie. Le chien approcha son museau de son visage, toujours en gémissant, lui fit une petite léchouille, avant de se coucher là. Elle enfila ses doigts entre ses poils. Elle adorait faire ça. Ça l’apaisait et ça remuait quelque chose en même temps, bien qu’elle ne saurait dire quoi.

— Toi, tu es encore en train de prendre sur toi.

Perspicace Adama.

Son corps en fœtus n’était que reflet de son âme voulant s’éloigner. Pas qu’elle soit le centre de l’attention, au contraire. Par discrétion plus que par désintérêt, tous ceux présents dans la grande pièce, que ce soit patients ou soignants, s’occupaient de leurs affaires. Après tout, même si elle avait crié la nuit, rien d’exceptionnel. Elle n’était pas la seule âme troublée ici. Non, c’était le vœu inconscient de se replier sur soi, de se protéger de ce monde. Un vœu auquel elle avait pu céder, ayant omis de prendre tout l’attirail gardant ses jambes en position dans son sommeil, même ses attelles.

— Je ne sais si je me mets à jouer les baromètres ou si je me suis mal positionnée en dormant…

— Je vois, ne bouge pas.

Et serrant les dents et les poings, elle dut encore une fois abandonner son corps à ces femmes pour qu’elles puissent la soulager, alors que la tempête sévissait toujours, tonnant et soufflant, tentant de mettre à bas ce qui protégeait ces foutus humains.

Tara s’était rappelée de l’invitation d’Élie. Elle y était allée en fauteuil, utilisant la route cette fois-ci, encore bien incapable de parcourir la distance aller-retour en marchant.

Elle les observa en silence.

Ils étaient nombreux. Jeunes hommes et jeunes femmes, voisins, amis, amis d’amis, relations. Quelques petits frères et sœurs, présents aussi pour leurs premières leçons ou pour jouer les assistants. Car oui, il s’agissait de leçons. De leçons pour apprendre le combat.

Corps à corps, à un contre un, un contre deux ou plus, à mains nues ou armés de battes, bâtons, couteaux… Entraînement au tir, pour différentes armes à feux, pistolets, fusils… Ils couvraient un large panel qui rappela bien des souvenirs à Tara. Il s’était bien écoulé des mois, mais…

Elle les observa, longtemps. Elle se mordit les lèvres, essayant de se rappeler… Mais elle resta sur sa réserve, juste hochant la tête quand Élie l’interpella.

Bon sang, il me manque quelque chose.

Elle rentra, chercha ce jeune médecin, l’interrogea dès qu’elle le trouva.

— Est-ce possible de retrouver une certaine option ?

Marc lui avait donné toutes les informations nécessaires depuis longtemps. C’était quand elle voulait.

— Bien. Et gardez cela pour vous.

Elle s’installa sur un rocher, juste à la bonne hauteur, bien placée pour les regarder, très proche de là où Élie s’était positionné. Un de ses petits frères, bien grandi lui aussi, lui apporta une boisson et des fruits.

Ces lionceaux… Trois beaux garçons ! Quel dommage que tu ne puisses plus les voir.

Et elle les observa. Un long moment, concentrée. Elle les vit bouger, évoluer, scrutant, examinant chaque groupe passant devant elle, au fur et à mesure de leurs mouvements et déplacements sur le terrain qu’ils s’étaient délimités. Terrain judicieux, le sable amolli ajoutant de la difficulté au combat rapproché, la multiplicité des situations, entre les rochers, la terre, le sable, les arbres, pour travailler les positions, recherches et stratégies.

À un moment.

— Ton dos, plus droit.

Un autre.

— Pare ! Lève les bras, plus haut.

Plus tard.

— Les pieds, au sol. Stabilise-toi.

— Ta main. Glisse sur le bâton. Plus souple… Oui, toi !

Élie, yeux grands ouverts, avec quelques autres, tourna la tête vers Tara.

Elle remarqua leurs échanges de regards, eut un blanc.

— Pardon, je… Je n’ai pas à intervenir, s’excusa-t-elle. J’ai dû me croire devant un écran à regarder un de ces vieux programmes.

Élie concerta une seconde un de ses compagnons. Ils se mirent à rire en se topant de la main.

Elle fronça les sourcils, perplexe, craignant de comprendre.

Élie se calma, se rapprocha, se plaça face à elle, solennel.

— Tara, mon père t’a entraînée. Voudrais-tu ? À ton tour ?

— Oui.

Elle s’entendit répondre. Aucune hésitation.

Apparemment, je ne le craignais pas tant que cela, de comprendre.

Petit lion, tu m’as bien eue.

Et alors que les exclamations de joie reprenaient, un mot domina sa pensée.

Une évidence ?

Une petite organisation s’installa, alliant l’entraînement de ces jeunes gens avec celui de Tara, qui marcha ainsi chaque jour un peu plus entre l’hôpital et leur lieu d’exercice, avant que son ou ses accompagnateurs du jour ne soient contraint de la pousser. Et elle les suivit, les aida, les guida, alors qu’elle n’avait jamais daigné s’occuper de l’entraînement de ses compagnons, à l’époque.

Elle laissa s’écouler des mois avant de poser la question, profitant d’une pause.

— Tout est si paisible, ici… Élie, je ne vois pas, dis-moi, qui comptez-vous combattre ?

Grand sourire plein d’assurance du jeune homme.

— Ici, personne…

— Pour le moment, c’est ça ?

— Non… C’est normal, notre île a la chance d’être un peu loin de tout, sans grand intérêt, donc oubliée de tous… Tu le sais, qui. Qui d’autre ?

Qu’ai-je fais ?

Adama s’installa à côté d’elle. Les deux femmes échangèrent un sourire.

— C’est rare que tu viennes, constata Tara.

Adama ne répondit pas tout de suite.

— Il est beau, n’est-ce pas ?

Élie était sur la lutte au bâton de combat, face à deux autres adversaires.

— Il me rappelle son père dans ces moments-là…

Tara ne pouvait dire le contraire.

— Et tu as fait des émules !

Pare, frappe, esquive, frappe encore, gauche, droite… Élie évoluait avec son bâton, alliant grâce et assurance, force et agilité.

Tara se gratta l’arrière de la tête.

— Tara, Élie s’inquiète pour toi.

Elle leva un sourcil.

— Tu ne leur dis quasiment plus rien. Il craint que ce ne soit depuis qu’il t’a expliqué pourquoi ils se préparaient.

Silence.

— Adama, regarde-les, finit-elle par répondre en ne cessant de les observer.

Élie para un de ses compagnons surgissant par surprise en troisième adversaire, le domina aisément.

Adama allait dire quelque chose, mais Tara mit un doigt sur sa bouche. Elles restèrent à les observer. Elle l’invita ensuite à se déplacer, multipliant les points de vue sur d’autres petits groupes, sur ceux au tir, jusqu’à la conclusion.

— Ils préparent même des opérations de stratégie ?

Tara opina, toujours en silence, sans les quitter des yeux. Elle posa sa béquille, reprit sa place sur son rocher.

— Je ne comprends pas, finit par avouer Adama.

— C’est pourtant simple. Ils sont prêts ! Bien plus que je ne l’étais quand j’ai commencé… Le reste, ce n’est pas moi qui peux le leur apprendre.

Elle secoua la tête.

— Mais qu’est-ce qui m’a pris ? J’ai accepté en ignorant tout de ce qu’il se passe là-bas. Sa demande répondait déjà à ma question, que oui, forcément la lutte continuait. Cela me suffisait. Ai-je donc si soif de sang ou de vengeance pour les avoir entraînés là-dedans ?

— Tu l’as fait à leur demande, c’est aussi simple que cela. Tu ne peux pas aller contre. Personne…

— Adama, c’était une véritable boucherie… J’ai déjà envoyé le père à la mort, et maintenant, tu me demandes d’y envoyer le fils ? Ton propre enfant ?

— Ce n’est pas moi qui te le demande. C’est lui. C’est son choix… C’est ce qu’il veut. C’est un homme désormais.

Adama couvait son fils du regard, avec des yeux tristes, mais souriante, déterminée. Tara admira ce visage. Le visage de la mère fière de son fils.

— Et puis… Tu n’as fait que compléter ce que son père avait commencé. Bien que ce ne soit pas l’usage des armes qu’il a essayé de lui transmettre… Pour mon fils, c’est sa façon de continuer l’œuvre de son père, tout en gardant un lien avec lui, même après sa mort. Tu es ce lien.

Silence.

— Comment arrives-tu à le laisser partir ? À les laisser partir ?

Sans changer d’expression, Adama haussa les épaules.

— C’est ainsi.

Quelle force d’âme tu possèdes en toi !

La vie lui avait accordé un cadeau magnifique, un petit éclat de lumière après une période tragiquement obscure. Elle avait pu rencontrer la famille de Mahdi, sa reine, ses enfants, les côtoyer, les voir évoluer, partager quelques moments de leur vie. Pour Adama, elle éprouvait le même respect et la même confiance que pour lui. À sa manière aussi, cette femme ajoutait son écot au rêve de Mahdi, réparant les dégâts laissés par la civilisation autant que par la maladie et le temps, en entraînant d’autres dans son sillage pour accomplir cette tâche titanesque. Un ouvrage qui ne pourra être apaisé que si cette civilisation, change, se transforme, évolue, cette fois-ci en bien, si ce n’est en mieux. Un chemin bien long…

— Attention ! Je garde encore mes deux autres garçons !

— Pour le moment.

— Mmh… Pour le moment. Peut-être. Ils feront leurs propres choix… Et toi ? Tu es prête ?

Un air de malice avait emprunt le regard d’Adama.

— Tu as fait d’énormes progrès, toi aussi… Oh, bien sûr, tu peux rester si tu le souhaites, aussi longtemps que tu le veux. Mais comptes-tu laisser partir seuls tous ces jeunes gens ? Sans oublier que…

— Je suis attendue, je sais.

Tara prit un temps pour répondre, se levant pour regarder la mer, revenant sur les jeunes.

— Une évidence… Mais que ferais-je donc une fois là-bas ?

Elle secoua la tête.

— Non, la question ne se pose pas. Une évidence, oui… Adama ?

— Mmm ?

— Dis-lui que… Non, ne lui dis rien, dis-lui juste que quelques renforts arrivent.

Adama se leva à son tour pour la rejoindre, hocha la tête.

— Je crois que je l’ai trahie…

— Tu crains son accueil ? Tu n’étais pas bien, elle le sait parfaitement.

Parce que je vais mieux aujourd’hui ?

Elle garda cette répartie pour elle.

— Elle aura été meilleure amie que je ne le serais jamais pour elle.

Le soir précédant le départ, Tara s’était installée sur le bras de plage face à l’hôpital, assise sur le sable, face à la mer, comme à son habitude. Adama la rejoignit. Tara remarqua ce qu’elle avait dans les mains, fit un signe de tête pour donner son assentiment.

Adama caressa ses cheveux, en fit le tour de la base avec la main. Les deux femmes échangèrent un regard complice. Oui, le ciseau de Fatima était passé par là.

Tara baissa la tête, courba instinctivement le dos après qu’Adama lui ait retiré son haut. Elle lui appliqua le produit hydratant, massant doucement sa peau, cette peau desséchée, étirée, calleuse, effritée… Sa peau, désormais.

Alors que la main d’Adama évoluait dans son dos, Tara fixait la mer, déterminée. Elle fixait l’eau se rapprochant, reculant. Elle contemplait cette immensité en respirant doucement, profondément, se concentrant sur le ronflement du ressac, comme pour en absorber la force immuable, l’énergie sauvage et imparable, comme pour s’en nourrir, la faire sienne.

Adama prit son temps. Puis elle se posa à son tour sur le sable.

Tara comprit ce qu’elle attendait. Elle posa sa tête sur sa jambe, allongée en chien de fusil. Adama repoussa les petits cheveux de son cou, étala et fit pénétrer la crème. Tara en ferma les yeux, se détendit au fur et à mesure, sa tête retombant alors que le soin la libérait pour un temps de ce cou la tirant sans cesse. Adama termina en y posant sa main, la gardant dans cette position. Tara en soupira de soulagement, sous le coup du bien-être que cela lui apportait. Bien-être qui perdura lorsqu’Adama corrigea légèrement sa position pour continuer les soins sur la peau au-dessus de ses seins.

Après qu’elle eut fini, elle fit comprendre à Tara qu’elle pouvait rester en la recouvrant de son étole. Tara vint presser sa main dans la sienne un instant, avant d’enfoncer ses doigts dans le sable, qui crissa entre ses articulations de métal.

Et les deux femmes restèrent ainsi à regarder l’horizon bleu, jusqu’au coucher du soleil, sans échanger un seul mot.

Harnais sur le dos, Tara s’avança vers les bus, s’aidant juste d’une canne, cadeau des quatre femmes, ses anges gardiens dans ce sanctuaire. Elles étaient là, justement, à l’attendre au milieu des joyeuses allées et venues impliquées par le départ. Adama lui tendit un vêtement plié. Elle en frôla le tissu blanc et doux, aussi lumineux sous le soleil que les voiles des bateaux qu’ils avaient empruntés.

— On t’a confectionné ceci : c’est une cape dotée d’une capuche. Pas très chaude pour certains climats, mais elle te protégera de la pluie et du vent.

Tara les en remercia chaleureusement, la mit dans une besace qu’elle portait à l’épaule. Un des compagnons de la troupe vint l’en libérer, lui désignant le bus où elle était attendue avant de s’y diriger lui-même. Aïssatou lui confia au passage le sac contenant les soins qui serviront à Tara pour les temps à venir.

— Je n’ai pas pris grand-chose. Il va en effet me falloir des vêtements plus chauds…

— Ne te fais pas de soucis, dit Adama, tout est prévu.

— Vous vous rendez compte, je vais devoir remettre des chaussures, des vraies, dit-elle en regardant ses pieds nus tout en se grattant l’arrière de la tête, ce qui fit rire les femmes.

Elle soupira.

— Ce pays va me manquer, dit-elle en jetant un regard d’horizon en direction de l’île qu’elle venait de quitter. Un petit paradis, même si l’enfer se rappelle parfois à lui.

Puis elle regarda Adama, solennelle.

— Adama, après l’avoir rencontré lui, je t’ai rencontrée toi. Et toi aussi tu m’as aidée. Tu m’as beaucoup apportée… Tant… Et vous toutes… Qu’il est triste que ce soit l’horreur de ce que nous avons vécu qui révèle la beauté de votre œuvre.

Aïssatou craqua.

— Tara, on peut ?

En fait, elles n’attendirent pas sa réponse, elles l’encerclèrent. Elle fut saisie d’abord, prisonnière de tous ces bras.

Non, pas prisonnière, entourée, maintenue, soutenue. Enveloppée par la chaleur de leurs corps et de leurs âmes, elle ferma les yeux, finit par se laisser aller, sa tête, son front, venant finir sur une épaule.

Elles la libérèrent. Elle leur fit face, abaissa sa tête en signe de respect, puis se dirigea résolument vers les bus.

Elle avait déjà un pied sur une marche.

— Tu reviendras nous voir ?

Elle interrompit son geste, ne se retourna pas vraiment.

— Je ne peux que ! C’est un bel endroit pour mourir.

Et elle grimpa dans le véhicule, sans laisser possibilité de réponse.

Adama ferma les yeux un instant.

Oui, tu as raison. Il est parfois difficile de laisser partir ses enfants.

Puis elle alla étreindre son fils entre ses bras.

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