Le contexte

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Cette histoire est vraie et se déroule en mille neuf cent septante deux, j’avais à l’époque dix-sept ans et demi et j’avais arrêté l’école à seize ans, ce qui n’était pas trop mal pour l’époque, du moins je le croyais.

J’étais facteur des postes depuis quelques mois à ce moment-là.

Mes parents décident de partir en vacances avec mes deux sœurs après en avoir discuté plusieurs jours car comme je venais de changer de travail, je n’avais pas encore droit aux congés payés Celle année là, il m’était donc impossible de partir avec eux. Mon karma avait décidé de faire de moi un postier, suite à un problème à mon précédent emploi de vitrier. Il faut savoir qu’à l’époque, comme je n’ai encore que 17 ans et demi, mes parents n'imaginaient pas me laisser seul pendant trois semaines. A la suite des discutions, il fût décidé que je ne resterai pas seul et que l’arrière-grand-mère que l’on avait l’habitude d’appeler « Bobonne » viendrait à la maison le temps des vacances.

Bobonne, quand je parlais avec elle à l’époque et qu’elle me racontait un peu sa vie, il faut savoir qu’elle était née en mille huit cent nonante neuf, et qu’elle avait connu le monde sans aucun moyen de communication autre que le vélo et la lettre, durant sa vie elle a vécu la naissance de toutes les choses que nous trouvons normales maintenant !

En partant du vélo, de la voiture, la télévision, le téléphone, imaginez-vous ce qu’elle a traversé comme changement dans sa vie, les deux guerres même trois et elle est décédée en mille neuf cent nonante deux. Ce que je suis heureux pour elle c’est que comme elle était aisée, dirons-nous elle avait pu profiter de tout, tv, voyages en avion, voitures,… Pour revenir au voyage, une chose me tracassait, c’était que mes parents n’avaient qu’une vieille voiture et je ne les voyais pas rouler avec elle de si nombreux kilomètres. Il faut savoir qu’ils voulaient aller en Italie en passant par Munich qu’ils prévoyaient de visiter depuis longtemps ensuite, descente sur l’Autriche dans le Pitzal et passage de la montagne dans l'Outzaal pour aller sur Venise où ils rejoindraient le Lac de Garde ou ils resteront la plus grande partie de leur vacances ,ensuite direction la France en passant par Menton, la côte d’Azur et de Nice, retour par Lyon, le Grand-duché de Luxembourg et trois heures après la maison, beau voyage en perspective mais combien de kilomètres pour cette voiture.

Il faut vous dire aussi que nous sommes en 1973 et que les voitures ne sont pas encore au top comme maintenant, quoique !

Nous sommes en ce début mai et sommes à l'avant de la villa pour y faire un peu de jardinage quand nous voyons, à notre grande surprise une belle voiture grise que nous ne connaissons pas se garer dans l’allée du garage de notre maison.

Cette maison, mes parents l’ont acquise quasi par obligation car la plus jeune de mes deux sœurs ayant un problème aux bronches, le médecin conseilla à mes parents soit de lui faire suivre des cures en Suisse pour soulager ses poumons soit de déménager dans une « zone verte ». Les cures en Suisse, l'idée était bien sympathique mais ma sœur avait quatre ans et la Suisse était loin, encore maintenant, et les moyens financiers devaient suivre pour faire ces cures !

Quand il est revenu à la maison quelques jours plus tard, il nous montre en détail sur une carte de toute la région de Charleroi et de ses alentours, la zone où nous nous trouvions était bien visible quoique noire, ce qui voulait dire vraiment polluée, pour suivre, une zone rouge ensuite, une orange et une dernière, verte ce qui voulait dire beaucoup moins polluée nous dit-il, que la région de Charleroi en noir.

Cette zone comprenant Anderlues était déjà bien dans le vert ! Mes parents connaissaient Anderlues. Ils y allaient de temps en temps pour y faire une « sortie dancing » avec leurs amis.

Il y avait à l’époque plusieurs dancing à Anderlues : les Hirondelles, le Marnel et un peu plus loin le Trianon, « Le Carrousel » lui a été construit en 1973, sa toiture a été placée en même temps que celle de la maison de mes parents, ce que je vous expliquerai plus tard, tous fermés maintenant.

Mais ne croyez pas que c’étaient des mégas dancings comme nous pouvons le voir maintenant, les dancings à cette époque n’étaient que des petits bâtiments, maisons, cafés avec des salles de plus ou moins de cent mètres carrés ou même moins et aussi des caves aménagées.

L’ambiance aussi était tout autre et il y avait encore des slows et surtout en fin de soirée, c’était très agréable de tester son pouvoir de séduction et de s’essayer à la drague « frotte, frotte » ou l’on se faisait quelque fois, même souvent « remettre à sa place » quand nos mains partaient un peu dans tous les sens, surtout en fin de soirée ou les degrés aussi bien dans la salle que dans les têtes « montaient » et que l’on se croyait le Don Juan de la soirée

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