La nouvelle maison

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Chapitre 3 La nouvelle maison

Pour ce qui est de déménager, nous n’en étions pas encore là, il fallait encore trouver les propriétaires et qu’ils veuillent bien vendre. C’est en prenant contact avec Maurice le voisin de cette villa que ma mère a appris qu’elle appartenait à un certain Ducoin et que son ex-femme n’habitait pas loin. Ma mère entreprit donc de rencontrer ces personnes, ce qui fut fait quelques jours plus tard lors de la rencontre (littéralement) il y eu du sport car l’ex-mari et l’ex-femme étaient en très mauvais termes, elle avait été trompée et il buvait ! Reproche, mots doux et autres noms d’oiseaux il n’était pas gagné d’avoir un oui ! Vous vous rendez-compte, il ne pouvait vivre ensemble ni se parler dans ces conditions-là ! Suite à la première visite chez la propriétaire ils furent un peu décontenancés, la femme ne voulait pas vendre, elle ne voulait pas que son mari puisse toucher d’argent. Et voilà maintenant un nouveau défi : Acheter cette maison à tout prix ! Au bout d'un an et de nombreuses démarches auprès des propriétaires, ils se décidèrent: Ok nous la vendons ! Je ne vous dis pas la joie que nous avons eue quand mes parents nous ont annoncé cela, un combat de tous les jours pendant un an, un an que nous ne parlions que de ça et ce n'était pas fini ! C’est ainsi que dès que tous les documents officiels furent en ordre, les travaux commencèrent, non sans mal car après deux ou trois mois que ceux-ci eurent débuté, un orage qui vint changer tout le programme, la maison que nous habitions était louée et nous devions partir pour une certaine date, nous étions donc tenus de finir tous les travaux pour cette date ! Comme tous les jours de cette semaine, mon père était venu me rejoindre après son travail à l'usine et dormait une heure avant de s’activer dans la maison. Quand il est arrivé avec la voiture, la température était tellement élevée que mon père se décida à mettre la bâche de protection solaire sur la voiture. Suite à cela il est parti se reposer et moi je suis retourné à mes occupations du matin. J’étais à l’extérieur de la maison face à la cuisine en train de retirer le mortier de carrelage récupéré dans l'ancienne cuisine qui devait servir à faire une petite cour devant la porte de la nouvelle cuisine. J’étais adossé à un piquet de soutient des fils à sécher le linge, tranquille à rêver de ce que aurait pu être ma vie si je ne devais pas nettoyer ces foutus carrelages, aller voir ma copine, balade le long de l’eau et j’en passe. J’étais toujours dans mes douces pensées quand un éclair me remmenât à la réalité. Le ciel était menaçant, tout rempli de nuages noirs en quelques minutes et un terrible vent se mit à souffler de plus en plus fort. Je me mis en tête d’aller retirer la bâche de la voiture, je l’entendais se lever et retomber sur la voiture, « il me faut la retirer au plus vite » me dis-je pour ne pas qu’elle s’abîme ni faire des coups dans le véhicule. Après maintes difficultés à cause du vent qui était devenu fou, j’arrivai à la rentrer dans le coffre du véhicule. Le vent se transformait maintenant en tempête et la pluie tombait « à seaux ». Je peux vous dire que je commençais à paniquer réellement et que je ne voyais qu’une chose, retourner prés de mon piquet et faire mes carrelages. Mais au moment de refermer les portes de la voiture, un bruit énorme venant de la maison me fît sursauter, mon attention fût attirée sur le toit qui se souleva d’une vingtaine de centimètres, des briques qui tenaient les poutrelles tombaient un peu partout, et la pluie était tellement forte que c’est tout juste que je voyais le sommet de la maison. Je me pris soudainement de panique car mon père dormait dans la chambre du haut et il fallait le prévenir au plus vite. Il était déjà en bas de l’échelle quand je suis arrivé, il était encore plus paniqué que moi car il n’avait rien entendu juste le toit qui s'est soulevé devant ses yeux ébahis! Etant allongé sur le lit de camp il avait vu le noir du ciel au travers du jour que le toit soulevé laissait. Nous courûmes tout deux dehors pour nous mettre à l’abri sans savoir vraiment ce que nous faisions car le vent était déchainé et on ne savait pas ce qu’il allait se passer et pensions à sauver la voiture au cas où mais il fallait y arriver. Arrivé près de celle-ci, le vent c’était transformé en véritable tempête et nous vîmes à notre grande stupéfaction tout le toit se soulever de plus d’un mètre dans un fracas assourdissant du bois qui se casse et se déchire, les briques tombaient de la façade. Une légère accalmie laisse le toit se reposer mais il n’est pas encore revenu à sa place d'origine, qu’une autre bourrasque le soulève de plus belle et celui-ci se casse littéralement en deux, à hauteur des faitières centrales et la partie droite de l’avant du toit s’envole dans un bruit tout aussi assourdissant, la gouttière du côté droit résiste et retient le toit qui se brise encore une fois en deux se repliant sur lui-même, l’autre morceau retenu par la gouttière, va s’étendre dans le jardin, le tout en quelques secondes ! Nous restons bouche-bée devant ce spectacle. Croyez-moi que voir dans le ciel la toiture de sa maison est impressionnant c’est quand même +/- 60m² de toit qui se retrouve seul en l’air, on ne voit pas cela tous les jours. Mais la gouttière ne se laissa pas faire, elle se cramponnait à son toit qui retombait à l’arrière de la maison dans un vacarme indescriptible. J’en tremble encore de voir ce spectacle alors que j’étais bien tranquille dans mes pensées d’un weekend end avec ma copine. Il nous fallait entrer dans la maison sauver les quelques affaires et papiers que nous avions, ils étaient juste ou le toit était parti et ou mon père dormait mais quand nous sommes arrivés en haut de l’échelle, cela faisait encore plus bizarre de voir le ciel et la pluie entrer dans la maison. Dès que le vent se calma un peu, nous nous sommes risqués à aller voir les dégâts au toit. Toute la toiture c’était déplacé de plus de cinquante centimètre et un quart du toit était parti derrière la maison. De retour au rez-de-chaussée, à l’arrière tout était écrasé, le toit était retombé sur le piquet auquel j’étais adossé et celui-ci ne mesurait plus que un peu plus d’un mètre, il était passé au travers de la toiture écrasé. C'est là que je me suis rendu compte que si la bâche n’avait pas été mise sur la voiture j’aurai pu être réduit en bouilli. Voir ce quart de toit là écrasé à ma place, quel choc. Il y a moins d’un quart d’heure j’étais assis là. Mais revenons à la voiture qui entre dans le passage de la maison, celle-ci entre en « marche arrière ce qui était plutôt l’habitude de mon père. C’était bien lui, avec une Ford Taunus 17M, qui était une très belle voiture pour son époque, elle était superbe par rapport à notre vieille Opel Kadett avec laquelle mon père m’a appris à conduire. Personnellement par la suite j’ai possédé 3 Ford Granada de suite, deux 1.7L et une 2.3L dont je fus très satisfait. En fait, c’était mes parents qui nous faisaient une surprise, ils avaient acheté cette voiture, pas neuve mais très belle, on aurait dit une neuve. Après nous avoir exposé toutes les qualités de cette voiture, plus grande, plus belle, plus puissante, nous ne nous sommes pas fait prier pour s’installer et nous laisser conduire pour une petite promenade en famille. Promenade qui fût certes, courte mais très appréciée de tous, nous adorions rouler dans les belles voitures, comme tout le monde, je pense. C’est en rentrant de cette promenade que mes parents m’apprirent qu’ils comptaient partir en vacances avec cette voiture, achetée en prévision de cet événement. J’étais heureux et en même temps triste, pas de vacances pour moi mais je restais seul avec ma copine et à cet âge-là, ça n’avait pas de prix, j’imaginais déjà nos sorties, nos soirées en amoureux, et autres choses que l’honnêteté et la décence m’interdises d’en dire d’avantage !

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