Tu comprendras 

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Tu vas vivre. Tu vas grandir. Tu vas pleurer. Tu auras peur. Tu te sentiras parfois tellement minable que tu n’oseras pas parler à tes proches de ce vide interminable… mais tu existes. Tu es là. Et si tu le veux, tu marqueras ton présent par ta simple présence.

Parfois on t’ignorera, on te blessera. Mais dans les méandres de la peur, tu te relèveras. Tu te battras, toujours plus fort. Et tu iras plus loin que moi. Alors tu feras de moi la personne la plus comblée, quand tu découvriras ce que je cherche encore : la paix. Le silence au milieu des hurlements.

Et lorsque tu toucheras ce rêve du bout des doigts, tu pourras te lever, en pleine lumière, et crier pour moi.

J’espère que tu comprendras plus tôt que moi que tu es libre. Libre de vivre pour toi, et non pour ce que les autres attendent de toi.

Tu comprendras un jour la puissance des mots. Parfois à tes dépens. Car une parole donnée, on ne peut la reprendre. Une personne de confiance, c’est quelqu’un qui mesure le poids de ses mots, et respecte leurs conséquences.

Tu verras des gens entrer dans ta vie, puis en sortir. Et tu auras mal. Mal d’avoir donné autant d’énergie pour découvrir que l’être humain, souvent, reste égoïste. Mais je serai là. Non pour te dicter ta route – on apprend toute sa vie – mais pour te soutenir dans tes choix.

Alors marche. Avance. Tombe. Relève-toi. Tu y arriveras. Non parce que tu es mon sang, mais parce que cette étincelle dans tes yeux… elle réchauffe mon cœur. Tu as été mon pilier.

J’ai compris qu’on ne revient pas en arrière. Et qu’importe la pureté de ton cœur, tu vivras des choses qui te marqueront à jamais. Alors je te laisse un héritage : un sourire. Parfois de façade, c’est vrai. J’ai grandi en apprenant à cacher mes failles, mes peurs. J’ai construit une telle carapace que moi-même, aujourd’hui, j’ai du mal à l’enlever. Je suis devenu mon propre prisonnier. Mon propre bourreau. Je me suis condamné.

Mais toi, parle-moi. Et je t’écouterai du mieux que je peux. Ensemble, nous affronterons notre héritage.

Apprends à te pardonner. N’endosse pas la culpabilité de l’échec. Tomber, se relever, vouloir avancer : c’est le propre de l’humain.

Tu comprendras l’inutilité de répéter les mêmes erreurs en espérant que la fin change. Certaines personnes te feront du mal si tu y mets trop de cœur, trop de bonté, dans des relations déjà vouées à l’échec. Alors tu te sentiras seul. Même respirer deviendra une corvée. Te lever, sourire, faire semblant… Faire semblant que tout ira mieux, que la vie vaut la peine d’être vécue à fond.

Et si tu y crois assez fort, si tu fais semblant assez longtemps, tu auras peut-être l’impression que ça va. Mais fais attention : plus tu avances dans l’illusion, plus la chute peut être longue et dure.

Entoure-toi de personnes bienveillantes. De celles qui regarderont ton âme avant ton physique ou ton compte bancaire.

Un jour viendra où tu comprendras vraiment mes mots. Et j’espère que tu les surpasseras. Que ta seule limite soit les étoiles. Brille comme je sais que tu peux le faire. Tu n’as pas la pression de réussir. Je suis et resterai ton premier fan. Ton premier chevalier servant. Je t’aime d’un amour inconditionnel.

La seule chose que je te demande, c’est de vivre.

“Tu comprendras.” Ce sont des mots que j’ai trop entendus enfant, comme si je n’étais pas digne de comprendre les choses des adultes. Et je me suis dit que je valais mieux qu’eux. Je me suis planté. Je me suis cassé la gueule. Et j’ai compris : pour comprendre le monde, il faut parfois s’en décaler un peu.

Et même si on te dit que tu es bizarre, ne le prends pas comme une insulte. Prends-le comme un compliment. Ne sois pas un simple copier-coller de ce que tu vois. Crée. Invente. Ose le ridicule. Et là, tu toucheras le Graal. Tu deviendras un exemple.

Tu apprendras à retenir tes mots de colère. À les mesurer. Car la négativité encombre l’esprit et brouille la vue. Alors que la vie est belle. L’air dans tes poumons est le plus beau cadeau que tu puisses t’offrir.

Et un jour, toi aussi tu seras parent. Tu verras cette magie. Cette puissance infinie. Ce véritable amour, pur, simple, facile. Je n’ai rien fait pour mériter autant venant de toi.

J’espère seulement être encore là, ce jour-là.

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