Elana pleurait souvent, pour différentes raisons, plus ou moins valables d’après elle. Mais aujourd’hui, c’était plus qu’une crise de larmes, elle était au fond du trou. En l’occurrence de multiples pensées la hantaient comme « je ne suis bonne à rien », « je ne m’en sortirais jamais », « la seule chose pour laquelle je suis un minimum douée ne me servira à rien plus tard » ou encore « mon père va me tuer », « je ne pourrai pas faire les études que je souhaite » et « peut-être que ça serait mieux d’abandonner ».

Pourtant, la jeune femme était du genre à ne jamais laisser tomber, à espérer envers et contre tout. Mais là sa dernière chance, sa dernière carte ou son dernier talent scolaire l’avait abandonné. Ou en tout cas ça en avait tout l’air. Que pourrait-elle faire maintenant qu’elle n’était plus bonne à rien ? Puis, dans cet immense échec qu’était actuellement sa vie professionnelle (si on pouvait nommer sa terminale ainsi) quel espoir lui restait-t-il ? Il n’y avait aucune cohérence à tout cela… Puisqu’elle comprenait encore les mathématiques, pourquoi avait-elle des notes exécrables ? Elle ne savait même pas d’où venait le problème. Alors elle pleurait car cette matière où elle avait toujours excellé lui faisait défaut en cet instant. Il ne lui restait rien maintenant, elle était seule au milieu de son incompétence. Et le pire c’était peut-être qu’elle en avait conscience de son immense solitude.