10 mars 2021 – Si j’avais su…

2 minutes de lecture

(écrit dans le cadre d'un défi scribay)

 Fatiguée j'éteins mon téléphone. Il n'a plus que deux pourcents, il faudra que je le branche. Me relevant, je baille, puis vais me brosser les dents. Voyant l’heure, je me couche rapidement. Oubliant de brancher mon téléphone qui me sert aussi de réveil. Si j’avais su… Nan, même en le sachant, je ne l’aurais pas branché.

 J’ouvre soudainement les yeux à dix heures. Première constatation, il fait jour. Deuxième constatation, je suis forcément en retard, car il ne fait jamais jour à sept heures. Montée d’adrénaline, je déduis rapidement que je ne me suis pas réveillée à l’heure parce qu’il n’y a pas eu d’alarme.

 Dix minutes plus tard, je suis habillée et propre. Ayant failli me casser la figure une bonne dizaine de fois, je sors précipitamment de mon appartement. Sans mon téléphone. Revenant sur mes pas, je le saisis. À croire qu’il a décidé de s’acharner sur moi ! Je marche rapidement hors de l’immeuble où je vis, quand soudain, je glisse sur une peau de banane. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire là ? Et puis il n’y a que dans les jeux vidéo où l’on glisse sur une peau de banane. Ma tête cogne durement le goudron, et ma conscience s’échappe de mon corps. La dernière chose que j’entends c’est un rire. Quel est l’idiot qui ose se moquer de mon triste sort ?!

 Je me réveille pour la seconde fois de la journée. Malheureusement, elle n’est pas encore finie. Rien qu’à cette pensée j’ai envie de fondre en larmes. J’ai toujours été très émotive. Je me rends compte que j’ai mal, même horriblement mal, à la tête. Je tente d’ouvrir mes yeux, qui papillonnent à cause d’une trop forte luminosité. J’entends alors des voix, ils parlent de quelqu’un que je ne connais pas. Une voix d’homme s’élève.

« Est-ce que ma femme pourra ressortir ce soir ? demanda-t-il soucieux.

- Normalement oui, mais il faudra que nous lui fassions encore un ou deux examens. Elle a reçu un gros choc. »

Je suis seule dans cette chambre. Enfin la seule patiente. Mais je ne suis pas mariée et le mec, plutôt beau d’ailleurs, ne me semble pas familier. Tournant légèrement ma tête, je remarque alors quelque chose d’incroyable. Fait improbable, mes cheveux sont devenus roux. Mais pas un blond vénitien, non non. Roux, comme un brasier. J'ai soudainement une poussée d’adrénaline. Je me relève avec quelques difficultés, comme si j’étais encombrée. Il faut que je prévienne mon école de mon absence. Ma tête tourne. Deux voix s’exclame alors en même temps :

« Lily !

- Madame Potter ! Ne bougez surtout pas. »

Je regarde le beau mec, le médecin, dans l’incompréhension la plus totale. Moi, c’est Irina, pas Lily et surtout pas Potter.

« Vous avez eu un choc violent, continua le médecin ignorant mon visage étonné. Et comme vous en êtes à sept mois de grossesse, votre métabolisme est bien plus fragi…

- QUOI ?! » M’écriais-je.

Et pour la seconde fois de la journée, je tombe dans les pommes.

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