Idéologie

 L'idéologie est le cœur d’une civilisation. Toi qui me lis, si ton ambition est de recréer une société meilleure, prends garde ! Réfléchis bien à l'âme que tu veux lui donner. On a vu de nombreuses utopies tomber voir s’inverser pour devenir dictatures.

 Si je dis que c’est l'idéologie qui est le cœur c’est qu’elle est le concept qui unira tout un peuple sous une même bannière. De cette idée commune jaillira la culture - qu’elle soit artistique, religieuse, commercial etc… - et par extension l'identité d’un pays.

1. Une idéologie se doit d’être réaliste et réalisable. Si elle est trop utopique - c’est à dire que le pays ne possède pas les moyens de la mettre en place - la société qui la suit est vouée à l'échec. On peut prendre comme exemple le communisme, qui dans l’idée se voulait égalitaire - mais l'égalité complète n’est pas atteignable me semble-t-il - puisqu'il visait à abolir hiérarchie et monnaie au profit d’une répartition équitable des biens par son gouvernement. Gouvernement qui, cherchant par tous les moyens à préserver ses doctrines, n’a fait qu’asservir son peuple dans l'austérité et la guerre jusqu'à ce qu’il s’effondre.
2. Une idéologie se doit de prendre en compte l'intégralité de sa population. L’abandon d’une partie du peuple ne peut mener qu'à la révolte où à l’oppression. On peut citer ici le capitalisme qui, de part son idéologie économique, a sombré dans une guerre de classes. Il est d’ailleurs intéressant d’observer la force de cette l'idéologie puisque même ayant contraint quelque trois quarts de sa population à posséder autant que le quart restant le capitalisme a réussi par une oppression passive à empêcher la révolte jusqu'au bout.
3. Il faut penser qu’une idéologie s’infiltrera dans tous les domaines et les forgera à son effigie. On peut ici encore parler du capitalisme qui a introduit l’argent dans tous les domaines élémentaires qui n’auraient jamais dû être monétisés. Je pense ici à la justice qui s’est retrouvée biaisée puisque basée sur un système d’amendes qui pénalise les pauvres bien plus que les riches; aux industries alimentaire et pharmaceutiques - et à toute l'industrie en général mais celles-ci ont eu le plus d’impact - qui ont privilégié la quantité à la qualité, empoisonnant une fois de plus les plus pauvres au profit des plus riches; au domaine de l’immobilier, devenu une pompe à fric, si bien qu’il y avait plus de deux virgule cinq millions de logements vide en France pour quelque un million huit de sans-abris; à l’Art - dont une partie à tout de même su résister, merci les artistes - devenu une sorte de divertissement accro à la tendance et qui avait perdu toutes capacités de dénonciation et de remise en cause, bref qui avait perdu son âme ; je pense enfin à la politique, dans laquelle s'était installée une sorte de corruption légale, une course au pognon où chacun y allait de ses petites techniques, de blanchiment, d’oubli de déclaration, de cumul, de fictif, de cachotterie et de langue de bois ; je pense encore à l'éducation, à l'énergétique, à la technologie et la science etc, etc, etc…

 Toi qui me lit, excuse mes mots, tu auras certainement compris que je ne porte pas le capitalisme dans mon cœur. Il a été pour notre société un cancer, de ceux qui vous ronge discrètement de l’intérieur puis se montrent à vous lorsqu’il est trop tard. De ceux qu’on à beau bombarder de produits radioactifs mais qui ne disparaissent jamais vraiment. De ceux qui, un jour, sans trop crier gare, vous présente à la mort. L’incendie n’est pas anodin, ce n’est pas un jugement de dieu, ce n’est que l’addition de notre trop long festin. Prends note, lecteur inconnu et n’oublie jamais le passé !

Pyrénées, 5ème jour PI.