*Quelqu’un peut me donner une idée de titre ? (^_^;) *

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« Aaah~ Qu'est-ce que c'est bon d'être si aimée et d'être si puissante ! À moi la beauté, les éloges et les plus beaux mecs ! » s'exclamait la jeune fille.

Ses cheveux avec chaques mois une nouvelle teinture, brillants et soyeux, résultaient d'un sortilège. La jeune fille était en effet ce qu'on peut appeler "une sorcière".

Elle semblait tant apprécier sa vie actuelle, qu'elle oublie ce qu'elle était jadis. Le passé n'avait plus d'importance pour elle. Seul profiter du moment présent comptait à ses yeux. Quant à l'avenir… elle y réfléchirait le moment venu.

Elle se laissait tomber sur son lit, moelleux et doux, parfumé par l'odeur de son shampoing, alors qu'il y avait quelques mois ce lit n'était qu'un simple et banal meuble acheté d'occasion.

Elle contemplait le ciel gris où des gouttes de pluie venaient se cogner contre sa fenêtre. C'était, pour elle, un peu comme un spectacle de mère nature dont elle ne s'en lasse jamais. Qu'y avait-il d'interéssant ?

Cette passion pour la pluie existait chez elle depuis fort longtemps, pourtant, elle ne se souvenait plus pourquoi cela la passionnait tant.

En regardant ce spectacle naturel, elle sent soudain une montée d'adrénaline en elle. Elle avait envie de bouger, elle devait écrire quelque chose, sa main était comme soudainement dotée de volonté propre et voulait se dégourdir. Elle se leva donc, enroulée dans sa couette car même si elle appréciait la pluie, le froid n'en devenait pas plus agréable pour autant.

Elle écarta avec son pied ses beaux vêtements de marques qui recouvraient le sol pour se frayer un passage et elle s'avança jusqu'à son bureau, décoré de dessins faits avec des surligneurs et de blancs correcteurs.

Elle prit un stylo de sa trousse, sortit une feuille de son tiroir, et commença à écrire. Mais écrire quoi, elle même n'en savait rien. Elle écrivait ce qu'il lui venait à l'esprit, sans y réfléchir à la cohérence de ses phrases, mais cela finit toujours pas donner quelque chose… À chaque fois c'est la même chose… Un sortilège.

« Tu as eu beaucoup d'inspi cette fois ! » s'exclama un chat dont la morphologie était intriguante.

Cette "chose" n'était en réalité pas un simple chat. C'était un démon mineur, ou plus précisément un D-mon. Un miniscule chat blanc aux yeux plissés, dont le corps est orné de tâches marron clair, avec un collier rouge où une pièce y est accrochée, des oreilles duveteuses ainsi qu'une espèce de pièce en or au bout de la queue rappelant les pièces des chats porte-bonheur.

Il avait conclu un pacte avec la jeune fille afin de lui donner ses pouvoirs de sorcière. Pourtant, ces immenses pouvoirs lui grignotaient son humanité chaques jours. Mais malgré cette malédiction, la jeune a tout de même accepté le pacte, afin de ne pas continuer dans sa vie d'avant

Oui… cette vie misérable et malheureuse qu'elle menait :

« Ce jour, comme ses jours précédants, ou ses jours à venir, cette fille au tâches de rousseurs, aux lunettes qui prenaient presque toute la place sur son visage, venait dans la salle de club de littérature pour pleurer.

Là-bas, elle avait une alliée à qui elle pourrait se confier, à qui elle pourrait se plaindre de toutes les injustces de ce monde cruel. Cette personne qui se nomme Émilie, était sa meilleure amie, son appuie, son guide, et tout ce qui pourrait avoir de la valeur pour elle.

Lorsqu'elle venait pleurer dans ses bras, et qu'elle la consolait, cela lui faisait oublier toute la souffrance qu'elle subissait chaque jour. Alors que ses camarades l'appelait "le dauphin" en entendant son nom, elle réagissait d'un manière différente.

« Delphine ? Comme c'est beau ! En language des fleurs, les Dauphinelles signifient la légèreté, un grand cœur, la santé. On raconte même qu'elle évite les dangers, qu'elle chasse les scorpions et éloigne les fantômes.

Enfin, je ne crois pas trop au fantôme, mais au moins tu sais là où je veux en venir ? C'est que du bon, alors sois en fière de ce prénom ! » disait-elle avec son sourire bienveillant.

Elle était sa lumière, son idole. Elle, qui était si belle, si gentille, si intelligente, la jeune fille rêvait de devenir comme elle. Même si en se comparant sans cesse à elle lui faisait prendre que davantage conscience du fossé qui les séparait, elle ne pouvait lui en vouloir.

"Delphine"

Elle maudisait son nom à chaque fois qu'elle l'entendait, mais depuis qu'elle l'a rencontrée, elle adorait entendre son nom. Même ses camarades ne comprenaient pas pourquoi elle a commencé à apprécier son nom, peu importe comment ils se moquaient d'elle.

Ce jour, comme ses jours précédents, ou ses jours à venir, elle allait continuer à souffrir par les martyrs de ses camarades, mais cela ne lui dérangeait plus que ça maintenant.

Elle aimait se faire consoler par son amie, elle aimait discuter de sa passion avec elle, elle aimait le club de littérature, là-bas, tout le monde la comprenait.

"Si tu ne veux pas je ne te forcerai pas, mais c'est pour ton bien alors je te conseille tout de même de le faire : Tu devrais prévenir les professeurs de ce groupe d'élève qui t'embête tout le temps. Regarde ! À cause d'eux tu ne peux même plus te concentrer dans les cours !"

Elle avait raison, Émilie avait raison, mais elle n'osait pas, et puis quel changement va-t-il donc apporter à la situation de la jeune fille ? Cela corrigera-t-il la pauvreté de sa famille, changer son vieux lit en bois qui grince sans cesse, transformer sa demeure sombre sans éclairage ? Cela va-t-il rendre le patron de son père plus bienveillant, lui rendre sa défunte mère, laver les crimes de son frère qui est maintenant au bord de la mort ?

De toute façon on ne peut pas ressuciter les morts, de toute façon on n'y peut plus rien pour son frère, et puis, il a récolté ce qu'il a semé. Quant à son père, son patron devrait bientôt laisser sa place à quelqu'un d'autre, avec un peu de chance il pourra avoir une augmentation de salaire, ou plutôt avoir le salaire qu'il aurait dû avoir.

Oui, tout se réglera avec le temps. C'est ce qu'elle pensait, jusqu'à que son frère meurt. Jusqu'à ce que ses agresseurs le retrouvent et lui réclament des milliers d'euros qu'il leur devait. Jusqu'à ce que son père soit injustement viré et se suicide. Jusqu'à ce que son amie s'absente pour aller voir sa défunte grand-mère.

Rien ne s'est réglé. Une fois son amie partie, mes gens vont découvrir à nouveau leurs vrais visages, ses agresseurs vont venir toquer à sa porte, mais plus personne ne sera là alors pour la protéger. Elle ne pourra pas vivre sans son père, elle ne veut pas se laisser souiller par ses malfrats aux intentions malsaines, alors elle décide se suicider.

Ce jour-là, pire que ses jours précédents, peut-être qu'elle n'aura plus de hours à venir, elle s'est retrouvée seule, mais de manière totale dans ses tourments. Le temps n'a fait qu'aggraver les choses. Elle écrira une lettre pour s'excuser et remercier son amie pensait-elle. Mais alors que tout allait se finir, une voix mystérieuse l'interrompit :

« Tout ça est arrivé car tu es restée trop passive, ou plutôt, parce que tu n'as rien. Tu n'as ni argent, ni relation, ni autorité, ni d'amis. Tu pense peut-être qu'une seule amie te suffira ? Non ! »

- Qui es-tu ?! demanda la fille.

Elle se retourna et remarqua derrière elle, un chat, ressemblant étrangement à un de ces chats porte-bonheur des restaurants asiatiques. Mais il avait une pièce au bout de la queue, cela ne semblait pas être normal, pour n'import quel animal.

Était-ce ce chat qui venait de parler ? Était-elle en train de devenir folle ?

« Bah quoi ? Tu as perdu ta langue ? Ou alors tu t'es rendue compte que j'ai raison ? »

La jeune fille était bouche bée. Elle ne savait plus comment réagir, ni même de quoi parler. Devrait-elle peut être lui demander s'il est réel ? Non, ce sera absolument ridicule.

« Dis-moi ce qui te tourmente jeune fille, je réaliserai tes souhaits. »

- Qu-qui es-tu ? demanda la jeune fille d'une voix hésitante.

- La matérialisation de tes désirs cachés.

- Hein ?!

- Tu ne peux rien me cacher, je sais ce que tu veux, je sais ce que tu penses, mais je veux que tu t'exprimes par toi même.

- Co-comment ça ?! Je ne te crois pas ! Je doute même de ton existence ! Si ça se trouve, tu n'es qu'une caméra cachée ou un truc du genre, une farce que des gens ont bricolé de toutes pièces !

- Et si je n'était en fait qu'une hallucination ? La matérialisation de tes désirs ?

La jeune fille prit soudainement peur. Avec tout ce qu'il lui arrive, il est facile de sombrer dans la folie. Et surtout, ce "chat" avait raison concernant ses désirs enfouies.

Qui ne désirerait pas une belle maison avec un lit douillet, être populaire au lycée, avoir un jolie visage et un corps de rêves et beaucoup d'argent ? Depuis qu'elle est née elle n'a jamais pu entrevoir de tels rêves, alors elle les a étouffés au fond d'elle, se contentant de sa petite vie miséreuse mais supportable.

- Je réaliserai tous tes souhaits, alors passe un pacte avec moi. Ne veux-tu pas te sortir de cette situation désastreuse ?

La jeune fille hésita un instant avant de lui répondre.

- Tu peux vraiment accomplir des miracles ?

Alors que la peur était censé prendre le dessus, ses envies aussi re-font surface. La jeune fille avait désormais de plus en plus envie de céder à ses désirs, ses yeux s'illuminaient d'espoirs. Enfin une opportunité se présentait devant elle pour réaliser ses rêves, arranger sa situation et même améliorer et rendre meilleure sa vie.

Elle était maintenant poussé à bout, qu'y aurait-il de mal à accepter ? Au lieu de se suicider, n'était-ce pas mieux d'accepter cette offre inespérée ?

- Aller, formule ton souhait, je le réaliserai.

La jeune fille hésitait encore à cause de la peur, fait-elle le bon choix ? Pouvait-elle vraiment faire confiance à cette entité ?

- Dans ce cas... donne-moi le pouvoir nécessaire pour exaucer mes souhaits de mes propres mains !

La personne la plus fiable reste soi-même, et il s'agit là de ses propres désirs alors elle les réalisera de ses propres mains.

- Très bien ! Alors qu'ainsi soit-il, que le pacte soit scellé !

Soudain, une lumière rouge parcourut le torse de Delphine et laissa une sorte de marque qui ressemblait à une marque de brulûre. Et cette marque procurait effectivement une sensation de brûlur atrocement douleureux, mais bientôt la sensation disparut aussitôt qu'elle s'est manifestée.

- Aaargh !

La jeune fille ne put s'empêcher de gémir de douleur.

- Alors maintenant comment je suis censé faire pour accomplir mes voeux ?

- Et bien, va d'abord à la porte.

- Quoi ?

- Je vais t'en faire la démonstration.

La jeune fille sortit alors de sa chambre et alla à la porte d'entrée comme le "chat" lui avait demandé sans trop se poser de question.

Soudain, des bruits de coups retentirent à l'entrée de la maison. Quelqu'un semblait frapper à la porte. Delphine prit soudainement peur, réalisant que c'était les personnes à qui son frère devait de l'argent. Elle reculait pas à pas au fur et à mesure que les coups devenaient de plus en plus violent.

- N'aie pas peur, avance !

- Mai–

- Fais moi confiance !

Delphine alors s'avança vers l'entrée, hésitante et apeurée, elle finit par ouvrir la porte et un homme effrayant était devant la porte. Il avait les épaules larges, les bras et le torse musclés, une cicatrice à l'oeil droit, l'apparence typique du gangster.

- Bien, répète après moi : "bios vorare" !

- Ah– eu-euh... bios vorare !

Malgré l'incompréhension totale de la consigne et malgré la peur, Delphine fit ce qu'on lui demanda de faire, et cria de toutes ses forces. Puis, la jeune fille assista alors à une scène qui restera gravé à jamais dans son esprit :

L'homme avant même d'avoir su réagir se fit dévorer par des vers qui lui sortaient du corps. L'homme ressemblait maintenant un à tuyau d'arrosage troué, ou le sang coulait tel des fontaines. Des morceaux de chairs tombaient alors, et ils se décomposèrent si vite qu'on eut même pas le temps de sentir la puanteur.

L'homme, sans un mot, s'écroula, et les vers continuaient à dévorer son corps. Ses cordes vocales ont été les premiers organes à se faire dévorer, d'où le silence de l'homme. Vient ensuite les muscles du visage, ce qui donna un air impassible à l'homme jusqu'à ce que les vers ressortent de la peau du visage. Ensuite ses yeux se firent dévorer, puis sa mâchoire se détacha de sa tête, ses autres membres subirent le même sort.

Son corps se consumma jusqu'à ce qu'il n'y reste plus que les vers, ensanglantés et se tortillant dans tous les sens, en train de s'entre-dévorer. Ces vers monstrueux et écoeurants semblaient immortels, même avec la moitié du corps arrachées, ils continuaient à gesticuler et à s'entre-tuer jusqu'à former une boule immonde qui puait la putréfaction.

- Bien ! Maintenant tu peux aller enterrer cette boule de chairs sous un arbre, ça fera pousser des jolies fleurs, c'est très écolo' comme élimination !

- Mais...

La voix de la jeune fille tremblait. Elle voudrait parler mais rien ne sort de sa bouche si ce ne serait des vomissements dû à la scène particulièrement violente et révoltante.

- Oh, ne me dis pas que tu ne savais pas que les corps en décomposition sont de bons engrais ?

- Mais non... Tu as tué quelqu'un !

- Non, tu as tué quelqu'un. Sérieux c'est ça qui te dérange ? Sache qu'à présent peu importe comment tu fais le bien, tu ne pourras jamais aller au paradis ! Les petits meurtres comme ça c'est la routine, après tout, maintenant... tu es une sorcière, Delphine ! Une pactisante des démons !

À suivre…

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